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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 56f

 Paragraphes 56f

[3,56f] (805) Ἀλλὰ ταῦτα μὲν ἐκ τῆς ἐμῆς πάλιν ἐμηκύνθη περὶ ταῦτα συμπαθείας, ἐπὶ δὲ τὴν τοῦ Πλάτωνος λέξιν τρεπτέον καὶ ἀναμνηστέον τῶν περὶ τῆς ὁμοιότητος δογμάτων, ἐπειδὴ καὶ νῦν ταύτης ἐμνημόνευσεν ὅτι δύναμίς ἐστιν ἀφομοιωτικὴ πάντων τῶν δευτέρων πρὸς τὰ νοητὰ αἴτια καὶ συναγωγὸς ἀμφοῖν τοῖν ἄκροιν· ἔδει γὰρ τὴν πάντων πρόοδον ἐπιστρέφειν πάλιν εἰς τὰς οἰκείας αἰτίας· καὶ ἐν μὲν αὐτοῖς τοῖς θεοῖς ἀφομοιωτικὴ τάξις τοῦτο ἀπεργάζεται τὸ πλῆθος τῶν θείων ἑνάδων ἐπιστρέφουσα πρὸς τὰς ἑνιαίας αἰτίας, ἐν δὲ τοῖς εἴδεσι τὸ ὅμοιον ταύτην ἔχει τὴν δύναμιν. Καὶ οὐ δεῖ θαυμάζειν εἰ διὰ τῶν αὐτῶν ὀνομάτων καὶ εἴδη σημαίνεται καὶ θεῶν τάξεις τινές· ἔστι γὰρ ταῦτα καὶ ὡς ὅλα καὶ ὡς μέρη, καὶ ἑναδικῶς καὶ εἰδητικῶς. Ἐπειδὴ δὲ τῆς ὁμοιότητος αὕτη ἐστὶν ἰδιότης, ἀφομοιοῦν τὰ δημιουργήματα τοῦ πατρὸς πρὸς αὐτὸν, εἰκότως δὲ καὶ ἀνομοιότης ταύτῃ συνέζευκται ὁμοφυῶς, ἵνα τὰ αὐτὰ καὶ διακρίνωνται ἅτε εἰκόνες ὄντα παραδειγμάτων· οὔτε γὰρ τὰ ὅμοια μόνον εἰκόνες, ἐπειδὴ χωρὶς ἀνομοιότητος ὁμοιότης παράδειγμά ἐστι καὶ οὐκ εἰκών· οὔτε τὰ ἀνόμοια μόνον, αὐτὸ γὰρ τὸ ὄνομα τῆς εἰκόνος σημαίνει τὴν ἐοικυῖαν ἄλλῳ μορφήν. Δεῖ δὴ οὖν ἀμφότερα εἶναι καὶ τὸ ἀνόμοιον καὶ τὸ ὅμοιον, ἵνα εἰκὼν ἄλλο ἄλλου γένηται. Διὰ δὴ τοῦτο καὶ ταῦτα μέσην ἔχει τάξιν ἐν τοῖς εἴδεσιν, ὥσπερ ἀφομοιωτικὴ τάξις τῶν θεῶν μέση τῶν ἑνιαίων ἐστὶ καὶ τῶν εἰς πολλοὺς ὀχετοὺς προεληλυθότων· τὸ γὰρ ἀφομοιοῦν μέσον ἐστὶ τοῦ τε πρὸς ὁμοίωσις καὶ τοῦ ὁμοιουμένου πρὸς αὐτό. Εἴ τις οὖν ἀνειμένην ταυτότητα τὴν ὁμοιότητα λέγοι, καὶ ἀνειμένην αὖ ἑτερότητα τὴν ἀνομοιότητα, παραιτησόμεθα τὸν λόγον οὐχὶ τῷ μᾶλλον καὶ ἧττον ὑφίστασθαι τὰ εἴδη λέγοντες (ἴδιον γὰρ τῆς περὶ τὴν ὕλην ἀοριστίας τῶν εἰδῶν τοῦτο τὸ μᾶλλον καὶ ἧττον), ἀλλ´ ἕκαστον αὐτῶν μέτρον εἶναι, καὶ οὐσίαν ἰδίαν ἔχειν καὶ δύναμιν ἀφωρισμένην· πρὸς τῷ καὶ τὰ μὲν (806) εἶναι τῶν οὐσιῶν καθὸ οὐσίαι, τὰ δὲ τῶν περὶ αὐτὰς ποιῶν καὶ τῶν δυνάμεων ὥσπερ ἄλλα τῶν ποσῶν, οἷον ἴσον φασὶ καὶ ἄνισον. Καὶ εἴ τις τὸ μὲν ὅμοιον παραγίγνεσθαι λέγοι θεόθεν, τὸ δὲ ἀνόμοιον ἀπὸ τῆς ὕλης, οὐδὲ τοῦτον ἀποδεξόμεθα τὸν λόγον· εἰ γάρ τις καὶ ἔστιν ἀνομοιότητος πόντος, ἀλλὰ τὸ ἐνταῦθα ἀνόμοιον εἶδος Πλάτων προσείρηκε καὶ παράδειγμα τῶν τῇδε ἀνομοίων, ὥστε περὶ ἄλλης ἂν ἐκεῖνοι ποιοῖντο τὸν λόγον ἀνομοιότητος, καὶ οὐ περὶ τῆς ἐνταῦθα παραδεδομένης, καὶ εἴ τις ἐν τῇ σχέσει τὸ ὅμοιον ἀπολείποι καὶ ἀνόμοιον· οὐ γὰρ δὴ κατὰ σχέσιν ψιλὴν ὑφεστάναι τὰ δημιουργικὰ εἴδη, πλὴν εἰ τοῦτο λέγοιεν ὅτι σχέσιν δίδωσι τοῖς δευτέροις πρὸς τὰ πρῶτα καὶ ταῖς εἰκόσι πρὸς τὰ παραδείγματα, τὸ ἀφομοιωτικὸν αὐτοῖς μαρτυρῶν. Ἴδιον γὰρ μάλιστα τῆς συζυγίας ταύτης τοῦτο, καὶ συνάπτειν καὶ διακρίνειν τὰ πλήθη τῶν οἰκείων μονάδων, καὶ τὰς εἰκόνας τῶν ἰδίων παραδειγμάτων. [3,56f] Mais je me suis très étendu sur ce sujet par suite de mon penchant particulier : maintenant il faut revenir au texte de Platon, et nous rappeler les considérations sur la ressemblance, puisque même maintenant, il en fait mention en disant qu'elle est la puissance assimilatrice de toutes les choses secondes aux causes intelligibles, et qu'elle a la fonction de réunir les deux extrêmes. Car il faut que la procession de toutes choses se retourne vers leurs causes propres, et, dans les Dieux eux-mêmes, c'est ce que fait l'ordre assimilateur, qui fait retourner la pluralité des hénades divines à leurs causes uniées, et dans les espèces, cette puissance est exercée par le semblable. Et il ne faut pas s'étonner si les mêmes noms désignent et les espèces et certains ordres des Dieux. Car ces noms sont entendus universellement et particulièrement, hénadiquement et spécifiquement. Et puisque c'est le caractère particulier de la ressemblance, d'assimiler les créations démiurgiques du père au père même, il est conforme à la raison que la dissemblance soit jointe à la ressemblance par une communauté de nature, afin que celles-ci soient aussi distinguées comme étant images des paradigmes. Car ni les seulement semblables ne sont images, puisque, sans dissemblance, la ressemblance est paradigme et non image ; ni les seulement dissemblables ne sont images , car le nom même de l'image signifie la forme qui ressemble à une autre chose. Il faut donc qu'il y ait les deux, le dissemblable et le semblable, pour que l'image devienne une chose différente d'une autre. C'est pour cela que celles-ci occupent l'ordre moyen dans les espèces, comme l'ordre assimilateur des Dieux est moyen entre les unifiés et ceux qui procèdent dans une pluralité de sections. Car ce qui assimile est moyen entre la chose avec laquelle il y a ressemblance et celle qui est assimilée à celle-là. Si donc on nomme ressemblance une identité relâchée, et inversement dissemblance une différence relâchée, nous repousserons la définition, non pas en disant que les espèces n'ont pas leur hypostase dans le plus ou le moins (car ce plus et ce moins est la marque particulière de l'indétermination des espèces dans la matière), mais parce que chacune d'elles est mesure et a une substance propre et une puissance définie : outre que les unes appartiennent aux substances en tant que substances, les autres appartiennent aux qualités et aux puissances des substances, comme d'autres appartiennent aux qualités, par exemple l'égal et l'inégal. Et si l'on disait que le semblable vient de Dieu, le dissemblable de la matière, nous n'admettrons pas davantage cette idée. Car s'il y a une mer de la dissemblance, Platon a qualifié l'espèce dissemblable qui est là, de paradigme des dissemblables d'ici-bas, de sorte que nos adversaires traiteraient d'une autre espèce de dissemblance et non de la dissemblance comme on l'entend ici-bas. Si on veut faire entrer le semblable et le dissemblable dans la catégorie de la relation, nous ne l'admettons pas davantage ; car ce n'est pas seulement selon la relation pure que les espèces démiurgiques ont leur hypostase, à moins qu'ils ne disent que le principe assimilateur témoigne en leur faveur, parce qu'il donne aux choses secondes leur relation aux premières et aux images leur relation aux paradigmes. Car c'est là surtout le caractère particulier de ce couple, de lier ensemble et de distinguer les pluralités des monades qui leur sont propres et les images de leurs paradigmes particuliers.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010