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Du texte à l'hypertexte

Porphyre, De l'abstinence, livre IV

Chapitre 8

  Chapitre 8

[4,8] μαρτυρία δ´ αὐτῶν τῆς ἐγκρατείας, ὅτι μήτε περιάπτοις μήτ´ ἐπῳδαῖς χρώμενοι διῆγον ἄνοσοι καὶ πρὸς μετρίαν ἰσχὺν εὔτονοι. πολλὰ γοῦν κατὰ τὰς ἱερουργίας ἀνεδέχοντο βάρη καὶ ὑπηρετήματα τῆς κοινῆς ἰσχύος μείζω. διῄρουν δὲ νύκτα μὲν εἰς ἐπιτήρησιν οὐρανίων, ἐνίοτε δὲ καὶ ἁγιστείαν, ἡμέραν δὲ εἰς θεραπείαν τῶν θεῶν, καθ´ ἣν τετράκις, κατὰ τὴν ἕω καὶ τὴν ἑσπέραν μεσουρανοῦντά τε τὸν ἥλιον καὶ πρὸς δύσιν καταφερόμενον, τούτους ὑμνοῦντες· τὸν δὲ ἄλλον χρόνον πρὸς θεωρήμασιν ἦσαν ἀριθμητικοῖς τε καὶ γεωμετρικοῖς, ἐκπονοῦντες ἀεί τι καὶ προσεξευρίσκοντες, συνόλως τε περὶ τὴν ἐμπειρίαν καταγιγνόμενοι. τὸ δ´ αὐτὸ καὶ ἐν ταῖς χειμερίοις ἐπετήδευον νυξί, φιλολογίᾳ προσαγρυπνοῦντες, ἅτε μήτε πορισμοῦ ποιούμενοι φροντίδα δεσπότου τε κακοῦ τῆς πολυτελείας ἐλευθεριάζοντες. μὲν δὴ πόνος ἄτρυτός τε καὶ διηνεκὴς καρτερίαν ἀπομαρτυρεῖ τοῖς ἀνδράσι, τὸ δὲ ἀνεπιθύμητον ἐγκράτειαν· οἵ γε ἐν τοῖς ἀσεβεστάτοις ἐτίθεντο πλεῖν ἀπ´ Αἰγύπτου, διευλαβούμενοι ξενικὰς τρυφὰς καὶ ἐπιτηδεύματα· μόνοις γὰρ ὅσιον ἐδόκει τοῖς κατὰ τὰς βασιλικὰς χρείας ἀπηναγκασμένοις. πολὺς δὲ καὶ τούτοις ἦν λόγος ἐμμεῖναι τοῖς πατρίοις· μικρὰ δ´ εἰ καταγνωσθεῖεν παραβαίνοντες, ἀπηλαύνοντο. καὶ τὸ μὲν κατ´ ἀλήθειαν φιλοσοφοῦν ἔν τε τοῖς προφήταις ἦν καὶ ἱεροστολισταῖς καὶ ἱερογραμματεῦσιν, ἔτι δὲ ὡρολόγοις. τὸ δὲ λοιπὸν τῶν ἱερέων τε καὶ παστοφόρων καὶ νεωκόρων πλῆθος καὶ ὑπουργῶν τοῖς θεοῖς καθαρεύει μὲν ὁμοίως, οὔτι γε μὲν μετ´ ἀκριβείας καὶ ἐγκρατείας τοσῆσδε. τοιαῦτα μὲν τὰ κατ´ Αἰγυπτίους ὑπ´ ἀνδρὸς φιλαλήθους τε καὶ ἀκριβοῦς ἔν τε τοῖς στωικοῖς πραγματικώτατα φιλοσοφήσαντος μεμαρτυρημένα. [4,8] VIII. Une grande preuve de leur tempérance est que ne faisant aucun exercice, ils n'étaient jamais malades et qu'ils avaient toute la vigueur dont ils avaient besoin. Ils satisfaisaient à toutes les fonctions de leur ministère, qui supposaient une force peu commune. Ils étaient occupés la nuit à observer les cieux, et quelquefois à se purifier. Le jour était employé au culte des dieux. Ils chantaient leurs louanges trois ou quatre fois, le matin et le soir, lorsque le soleil était au milieu de sa course, et lorsqu'il se couchait. Le reste du temps ils étudiaient l'arithmétique et la géométrie : toujours occupés à faire des découvertes et des expériences, ils passaient les nuits d'hiver à ces exercices, étudiant aussi la philologie, n'ayant aucune attention pour s'enrichir, et ayant secoué le joug du luxe qui est toujours un mauvais maître. Leur travail assidu était une preuve de leur patience, et de la modération avec laquelle ils réprimaient leurs désirs. Ils regardaient comme un des plus grands crimes de voyager hors de l'Égypte, parce qu'ils avaient en horreur les moeurs et le luxe des étrangers. Ils croyaient qu'il n'était permis de voyager qu'à ceux qui y étaient contraints pour les affaires du roi. Ils s'entretenaient continuellement de la nécessité d'observer les coutumes qu'ils avaient reçues de leurs pères ; et pour peu qu’ils fussent convaincus de s'en être éloignés, ils étaient dégradés : la vraie méthode de philosopher était chez leurs prophètes et chez leurs écrivains sacrés. Quant aux autres prêtres, les porte-cierges et les sacristains, ils menaient une vie pure, mais non pas tout à fait si austère. C'est ainsi que l'écrit un auteur très ami de la vérité, très exact et des plus célèbres parmi les stoïciens.


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Dernière mise à jour : 16/10/2008