HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Porphyre, De l'abstinence, livre IV

Chapitre 7

  Chapitre 7

[4,7] τῶν μὲν οὖν ἐκτὸς Αἰγύπτου γιγνομένων βρωμάτων τε καὶ ποτῶν οὐ θέμις ἦν ἅπτεσθαι. πολύς τις οὕτως τρυφῆς ἀπεκέκλειστο πόρος. τῶν δὲ κατ´ αὐτὴν τὴν Αἴγυπτον ἰχθύων τε ἀπείχοντο πάντων καὶ τετραπόδων ὅσα μώνυχα πολυσχιδῆ μὴ κερασφόρα· πτηνῶν δὲ ὅσα σαρκοφάγα· πολλοὶ δὲ καθάπαξ τῶν ἐμψύχων· καὶ ἔν γε ταῖς ἁγνείαις ἅπαντες, ὁπότε μηδ´ ᾠὸν προσίεντο. καὶ μέντοι καὶ τῶν ἄλλων οὐκ ἀσυκοφάντητον ἐποιοῦντο παραίτησιν, οἷον τῶν βοῶν τὰς θηλείας παρῃτοῦντο, τῶν δ´ ἀρρένων ὅσα δίδυμα κατάσπιλα ἑτερόχροα παραλλάσσοντα τῇ μορφῇ δεδαμασμένα, ὡς ἤδη καθωσιωμένα τοῖς πόνοις καὶ τιμωμένοις ἐμφερῆ, καθ´ ὅντιν´ οὖν οἷον ἀπεικασμὸν ἐξείη ἑτερόφθαλμα πρὸς ἀνθρωπείαν ἐμφέρειαν νεύοντα. μυρίαι δ´ ἄλλαι παρατηρήσεις τῆς περὶ αὐτὰ τέχνης τῶν καλουμένων μοσχοσφραγιστῶν ἄχρι συντάξεων προάγουσαι βιβλιακῶν. περιεργότερον δ´ ἔτι περὶ τὰ πτηνά, οἷον τρυγόνα μὴ ἐσθίειν· ἱέραξ γάρ, ἔφασαν, πολλαχῇ τὸ ζῷον συλλαβὼν ἀφίησιν, μισθὸν ἀποδιδοὺς μίξεως σωτηρίαν. ὡς οὖν μὴ λάθοιεν τοιούτῳ περιπεσόντες, ἅπαν αὐτῶν περιίσταντο τὸ γένος. κοιναὶ μὲν δὴ θρησκεῖαί τινες αὗται, κατὰ γένη δὲ τῶν ἱερέων διάφοροι, καὶ οἰκεῖαι καθ´ ἕκαστον θεόν· αἱ δὲ ἁγνεῖαι πάντων ἐκαθάρευον. δὲ χρόνος οὗτος, ὁπότε συντελεῖν τι τῶν περὶ τὴν ἱερὰν μέλλοιεν θρησκείαν, προλαμβάνων ἡμερῶν ἀριθμόν, οἳ μὲν δυεῖν καὶ τετταράκοντα, οἳ δὲ τούτων πλείους, οἳ δὲ ἐλάσσους, οὐδέποτε μέντοι τῶν ἑπτὰ λειπομένας, παντὸς μὲν ἐμψύχου ἀπείχοντο, παντὸς δὲ λαχάνου τε καὶ ὀσπρίου, πρὸ δὲ πάντων ὁμιλίας γυναικείας· ἄρρενος μὲν γὰρ οὐδὲ τὸν ἄλλον χρόνον μετεῖχον. τρὶς δὲ τῆς ἡμέρας ἀπελούοντο ψυχρῷ, ἀπό τε κοίτης καὶ πρὸ ἀρίστου καὶ πρὸ ὕπνου. εἰ δέ ποτε συμβαίη καὶ ὀνειρώττειν, παραχρῆμα ἀπεκάθαιρον λουτρῷ τὸ σῶμα. ψυχρῷ μὲν οὖν καὶ κατὰ τὸν ἄλλον ἐχρῶντο βίον, οὐ μὴν οὑτωσὶ πλεονάζοντι. κοίτη δὲ αὐτοῖς ἐκ τῶν σπαδίκων τοῦ φοίνικος, ἃς καλοῦσι βάις, ἐπέπλεκτο· ξύλινον δὲ ἡμικυλίνδριον εὖ λελεασμένον ὑπόθημα τῆς κεφαλῆς· ἤσκουν δὲ δίψαν καὶ πεῖναν καὶ ὀλιγοσιτίαν παρὰ πάντα τὸν βίον. [4,7] VII. Il ne leur était pas permis de manger, ni de boire de ce qui croissait hors de l'Égypte, ce qui fermait la porte à une partie considérable du luxe. Encore s'abstenaient-ils des poissons même d'Égypte, des bêtes à quatre pieds, soit qu'elles n'eussent qu'un ongle, soit qu'elles en eussent plusieurs. Ils ne mangeaient pas de celles qui n'avaient point de cornes, ni des oiseaux carnassiers. Il y en avait entre eux plusieurs, qui s'abstenaient de tout ce qui était animé. Aucun d'eux ne mangeait rien pendant le temps de sa purification de ce qui avait été animé. Pour lors même ils ne faisaient point usage des oeufs. Ils ne touchaient point aux vaches, ni aux animaux mâles qui étaient jumeaux, ni à ceux qui avaient quelques défauts, ou qui étaient de diverses couleurs, ou qui avaient quelque difformité, ou qui étaient domptés, comme étant déjà destinés aux travaux. Ils ne mangeaient point aussi de ceux qui avaient quelque rapport de ressemblance avec ceux que l'on respectait en Égypte, ni ceux qui n'avaient qu'un oeil, ni ceux qui avaient du rapport avec l'homme. On avait fait plusieurs observations, qui appartenaient à l'art de ceux qui étaient préposés à marquer les veaux destinés aux sacrifices, ce qui a donné occasion à divers livres. Les oiseaux étaient un des principaux objets de leur attention. Ils ne voulaient pas que l'on mangeât des tourterelles. Ils prétendaient qu'il arrivait souvent que l'épervier après avoir pris une tourterelle, s'accouplait avec elle et lui rendait la liberté comme le prix de sa complaisance ; et afin de ne point s'exposer à manger de celles-là, ils n'en prenaient aucune. C'était là leur discipline générale. Il y avait des usages différents, suivant la différence des prêtres et des dieux, lorsqu'ils se purifiaient. Quand ils se préparaient à leurs cérémonies sacrées, ils étaient un certain nombre de jours, les uns de quarante-deux, les autres plus, les autres moins, mais au moins sept jours pendant lesquels ils s'abstenaient de tout ce qui était animé, même des légumes et du commerce des femmes. Quant aux garçons même dans les autres temps, ils n'en faisaient aucun usage. Ils se lavaient trois fois le jour dans de l'eau froide, en se levant, avant le dîner et avant que de se coucher. S'il leur arrivait d'avoir quelque rêve voluptueux, ils se baignaient aussitôt après leur réveil. Dans les autres temps, ils n'usaient pas du bain si fréquemment. Leur lit était de branches de palmier ; leur oreiller était un demi cylindre de bois bien poli. Ils s'exerçaient pendant toute leur vie à supporter la soif et la faim, et à manger très peu.


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Dernière mise à jour : 16/10/2008