| [3,7] δεικτέον δὲ καὶ τὸν ἐντὸς αὐτῶν καὶ ἐνδιάθετον. φαίνεται 
δὲ ἡ παραλλαγή, ὡς φησί που καὶ Ἀριστοτέλης, οὐκ οὐσίᾳ
διαλλάττουσα, ἀλλ´ ἐν τῷ μᾶλλον καὶ ἧττον θεωρουμένη· 
καθάπερ πολλοὶ οἴονται καὶ τὴν θεῶν πρὸς ἡμᾶς
ἐξηλλάχθαι, οὐ κατ´ οὐσίαν οὔσης τῆς διαφορᾶς ταύτης,
ἀλλὰ κατὰ τὸ ἀκριβὲς ἢ μὴ τοῦ λόγου. καὶ ὅτι μὲν
ἄχρι γε αἰσθήσεως τῆς τε ἄλλης ὀργανώσεως τῆς τε
κατὰ τὰ αἰσθητήρια καὶ τῆς κατὰ σάρκα ὁμοίως ἡμῖν
διάκειται, πᾶς σχεδὸν συγκεχώρηκεν. καὶ γὰρ οὐ μόνον
τῶν κατὰ φύσιν παθῶν τε καὶ κινημάτων τῶν διὰ
τούτων ὁμοίως ἡμῖν κεκοινώνηκεν, ἀλλ´ ἤδη καὶ τῶν
παρὰ φύσιν καὶ νοσωδῶν ἐν αὐτοῖς θεωρουμένων.
οὐκ ἂν δέ τις εὖ φρονῶν διὰ τὸ ἐξηλλαγμένον τῆς
ἕξεως τοῦ σώματος ἄδεκτα λογικῆς εἴποι διαθέσεως,
ὁρῶν καὶ ἐπ´ ἀνθρώπων πολλὴν τὴν παραλλαγὴν τῆς
ἕξεως κατά τε γένη καὶ ἔθνη, καὶ ὅμως λογικοὺς
συγχωρῶν πάντας. ὄνος μέν γε κατάρρῳ ἁλίσκεται,
κἂν εἰς πνεύμονα αὐτῷ ῥυῇ τὸ νόσημα, ἀποθνῄσκει
ὥσπερ ἄνθρωπος· ἵππος δὲ καὶ ἔμπυος γίνεται καὶ
φθίνει, ὥσπερ ἄνθρωπος, καὶ τέτανος λαμβάνει ἵππον
καὶ ποδάγρα καὶ πυρετὸς καὶ λύσσα, ὁπότε καὶ κατωπιᾶν 
λέγεται. καὶ ἡ κύουσα ἵππος, ἐπειδὰν ὀσφρήσηται 
λύχνου ἀπεσβεσμένου, ἀμβλίσκει ὡς ἄνθρωπος.
πυρέττει δὲ καὶ βοῦς καὶ μαίνεται, καθάπερ καὶ ὁ
κάμηλος. κορώνη δὲ ψωριᾷ καὶ λεπριᾷ, ὥσπερ καὶ
κύων· οὗτος μέν γε καὶ ποδαγριᾷ καὶ λυσσᾷ. ὗς δὲ
βραγχᾷ, καὶ ἔτι μᾶλλον κύων, καὶ τὸ πάθος ἐν ἀνθρώπῳ 
ἀπὸ τοῦ κυνὸς κυνάγχη κέκληται. καὶ ταῦτα
μὲν γνώριμα, ἐπεὶ σύννομα ταῦτα ἡμῖν τὰ ζῷα, τῶν
δὲ ἄλλων ἐσμὲν ἄπειροι διὰ τὸ ἀσύνηθες. καὶ εὐνουχιζόμενα 
δὲ μαλακίζεται· οἱ μέν γε ἀλεκτρυόνες οὐδὲ
ᾄδουσιν ἔτι, ἀλλὰ τὴν φωνὴν ἐπὶ τὸ θῆλυ μεταβάλλουσιν 
ὥσπερ ἄνθρωποι, βοός τε κέρατα καὶ φωνὴν
οὐκ ἔστι διαγνῶναι τομίου καὶ θήλεος· οἱ δὲ ἔλαφοι
οὐκέτι ἀποβάλλουσι τὰ κέρατα, ἀλλὰ συνέχουσιν, ὡς
εὐνοῦχοι τὰς τρίχας, μὴ ἔχοντες δὲ οὐ φύουσιν, ὥσπερ
οἱ πρὶν πώγωνα φῦσαι ἐκτμηθέντες. οὕτως σχεδὸν
ἁπάντων τὰ σώματα ὁμοίως τοῖς ἡμετέροις κατὰ τὰ πάθη. 
 | [3,7] VII. Il faut présentement faire voir que les animaux 
ont la raison intérieure. Elle diffère de la nôtre, 
suivant Aristote, non point par sa nature, mais 
seulement du plus au moins : de même que selon 
plusieurs, la nôtre diffère de celle des dieux, 
seulement en ce que celle des dieux est plus 
parfaite. Tout le monde convient que les animaux 
ont les sens, les organes et le corps à peu près 
semblables à nous. Ils nous ressemblent non 
seulement par les passions, par les mouvements 
de l'âme, mais aussi par les maladies 
extraordinaires. Aucun homme sensé n'osera dire 
qu'ils sont privés de raison à cause de l'inégalité 
de leurs divers tempéraments, puisque chez les 
hommes même on remarque tant de différence 
dans les familles et dans les nations, et que cette 
différence ne détruit pas la raison. L'âne est sujet 
au cathare, ainsi que l'homme, et meurt de même, 
lorsque ce mal tombe sur les poumons. Le cheval 
de même que l'homme crache ses poumons et 
devient étique : il est sujet au torticolis, à la goutte, 
à la fièvre, à la rage ; et l'on dit que pour lors il 
baisse les yeux vers la terre. Lorsqu'une jument 
est pleine, si elle sent l'odeur d'une lampe qui 
s'éteint, elle avorte de même qu'une femme. Le 
boeuf et le chameau ont la fièvre et entrent en 
fureur. La corneille est sujette à la galle et à la 
lèpre, de même que le chien : celui-ci a la goutte 
et devient enragé. Le cochon s'enrhume. Le chien 
est encore plus sujet au rhume : le rhume même 
des hommes a tiré son nom Grec du chien. 
Nous connaissons les maladies de ces animaux 
parce qu'ils vivent avec nous : nous ignorons 
celles des autres, parce qu'ils ne nous sont pas 
familiers. Les animaux que l'on coupe, perdent 
leurs forces. Les chapons ne chantent plus : leur 
voix ressemble à celle de la poule. Il en est de 
même des eunuques, dont la voix ressemble à 
celle des femmes. Il n'est pas possible de 
distinguer le mugissement et les cornes d'un boeuf 
coupé, d'avec ceux d'une vache. Les cerfs coupés 
ne jettent plus leurs bois, ils les gardent toujours, 
comme les eunuques conservent leur poil. Si on 
coupe un cerf avant qu'il ait son bois, il ne lui en 
vient point : de même que si l'on fait eunuque 
quelqu'un avant qu'il ait de la barbe, il ne lui en 
croit point. On voit par-là que les corps de presque 
tous les animaux sont disposés comme les nôtres.
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