| [1,21] εἰ δ´ ἅπαξ ἀδικίαν τις ταύτην ἡγεῖται, 
μήτε γάλακτι χρήσθω μήτ´ ἐρίῳ μήτε ᾠοῖς μήτε μέλιτι. ὡς γὰρ 
ἄνθρωπον ἀδικεῖς ἀφαιρούμενος τὴν ἐσθῆτα, οὕτως καὶ τὴν ὄιν πέξας· ἐσθὴς 
γὰρ αὕτη τοῦ προβάτου· καὶ τὸ γάλα οὐ σοὶ γέγονεν, ἀλλὰ τοῖς ἀποκυηθεῖσι 
τέκνοις· ἥ τε μέλισσα ταύτην αὑτῇ τροφὴν συνελέξατο, ἣν ἀφελόμενος ἡδονὴν 
σαυτῷ κατεσκεύασας. καὶ τὸν τῶν Αἰγυπτίων λόγον σεσίγηκα, ὅτι καὶ τῶν 
φυτῶν ἀδικοῦμεν ἁπτόμενοι. εἰ δὲ ταῦθ´  ἡμῶν χάριν γέγονεν, καὶ ἡ μέλισσα 
ἡμῖν δουλεύουσα τὸ μέλι ἐργάζεται καὶ τὸ ἔριον ἐπιφύεται τῶν προβάτων,  ὃ ἡμῖν 
κόσμος καὶ ἀλέα.  
 | [1,21] Si quelqu'un s'imagine que notre conduite est injuste, qu'il ne fasse 
donc usage ni du lait, ni de la laine, ni des oeufs, ni du miel ; car de 
même que l'on ne peut dépouiller un homme de son habit sans injustice, 
c'est être injuste à l'égard d'une brebis que de la tondre, puisque sa 
toison lui sert d'habit, et de prendre son lait, puisqu'il ne nous est pas 
destiné, mais à ses petits. Le miel que vous enlevez à l'abeille pour 
votre plaisir, avait été amassé pour sa nourriture. Je ne parle pas de 
l'opinion des Égyptiens que l'on ne peut toucher aux plantes sans 
injustice. Mais si tout est fait pour l'homme, l'abeille travaille pour 
nous lorsqu'elle fait son miel et la laine des brebis est destinée par la 
nature à nous échauffer et à nous servir d'ornement.
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