[1,16] φέρε δὲ καὶ πεισθῆναι πάντας ἀνθρώπους τῷ δόγματι.
τίνα τοίνυν ἡ ἐπιγονὴ τῶν ζῴων ἕξει μοῖραν;
ὗς μὲν γὰρ ὅσα τίκτει καὶ λαγὼς οὐδένα λανθάνει· πρόσθες δὲ καὶ τἄλλα ζῷα πάνθ´
ἁπλῶς. πόθεν οὖν τούτοις ἡ νομή, καὶ τί πείσονται οἱ γεωργοί; καὶ γὰρ φθειρομένων
τῶν καρπῶν τοὺς φθείροντας οὐκ ἀποκτείνου σιν ἡ γῆ τε τὸ πλῆθος οὐκ
οἴσει τῶν ζῴων, τά τε θνῄσκοντα ἐκ τῆς σηπεδόνος φθορὰν ἐμποιήσει, λοιμοῦ τε
κατασχόντος οὐκ ἔσται καταφυγή. θάλασσα μὲν γὰρ καὶ ποταμοὶ καὶ λίμναι
ἰχθύων πεπλήσονται, ὁ δὲ ἀὴρ ὀρνίθων, ἡ δὲ γῆ {πλήρης} ἑρπετῶν παντοίων.
| [1,16] Mais supposons un moment que tous les hommes embrassent la
doctrine de Pythagore, qu'arrivera t'il de la fécondité des animaux ? Personne
n'ignore jusqu'où va celle des cochons et des lièvres ; ajoutez-y celle
des autres bêtes : y aurait-il de quoi les nourrir ? Que deviendraient les
laboureurs qui n'oseraient même pas tuer les animaux qui détruiraient
leurs moissons ? La terre ne pourrait pas suffire à cette multitude. Ceux
qui mourraient produiraient une corruption dans l'air qui causerait
nécessairement une peste à laquelle il n'y aurait point de remède : la
mer, les rivières, les étangs seraient remplis de poissons, l'air
d'oiseaux et la terre de toute sorte de reptiles.
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