[1,17] πόσοι δὲ πρὸς θεραπείαν ἐμποδισθήσονται ἀπεχόμενοι τῶν ζῴων; τοὺς
γοῦν τῶν ὄψεων ἀποτυφλουμένους ἔστιν ἰδεῖν ἔχεως βρώσει τηρήσαντας
ὅρασιν. Κρατεροῦ τοῦ ἰατροῦ οἰκέτης ξένῳ περιπεσὼν νοσήματι, τῶν σαρκῶν
ἀπόστασιν λαβουσῶν ἐκ τῶν ὀστῶν, τοῖς μὲν φαρμάκοις ὠφέλητο οὐδέν· ἰχθύος
δὲ τρόπῳ ἔχει σκευασθέντι καὶ βρωθέντι διεσώθη, τῆς σαρκὸς συγκολληθείσης.
πολλὰ δὲ καὶ ἄλλα ζῷα θεραπεύει προσενεχθέντα καὶ τῶν ζῴων ἓν ἕκαστον
μέρος. ἃ δὴ πάντα παραιρεῖται ὁ παραιτούμενος τὰ ἔμψυχα.
| [1,17] De combien de remèdes salutaires se priverait-on si on s'abstenait
des animaux ? Il y a eu plusieurs personnes qui ont recouvré l'usage de la
vie en mangeant des vipères. Le domestique du médecin Cratérus fut attaqué
d'une maladie fort étrange ; les chairs se séparaient de ses os ; tous les
remèdes qu'on lui faisait ne lui procuraient aucun soulagement. On lui
donna de la vipère apprêtée en forme de poisson et il fut guéri. Plusieurs
autres animaux, ou même quelques-unes de leurs parties, sont des remèdes
spécifiques dans certaines maladies ; et ce serait se priver de ces
remèdes, que de renoncer à l'usage des animaux.
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