| 
       
   | 
    
       
       
        
| [2,51] φαίη γὰρ ἄν τις ὅτι πολὺ μέρος ἀναιροῦμεν 
 μαντείας τῆς διὰ σπλάγχνων, ἀπεχόμενοι τῆς
 τῶν ζῴων ἀναιρέσεως. οὐκοῦν ὁ τοιοῦτος ἀναιρείτω
 καὶ τοὺς ἀνθρώπους· ἐπιφαίνεται γὰρ μᾶλλον, ὡς
 φασίν, τοῖς τούτων σπλάγχνοις τὰ μέλλοντα· καὶ
 πολλοί γε τῶν βαρβάρων δι´ ἀνθρώπων σπλαγχνεύονται. 
ἀλλ´ ὥσπερ ἀδικίας καὶ πλεονεξίας ἦν τὸ ἕνεκα
 μαντείας ἀναιρεῖν τὸν ὁμόφυλον, οὕτω καὶ τὸ ἄλογον
 ζῷον σφάττειν μαντείας ἕνεκα ἄδικον. πότερα δὲ τὰ
 σημεῖα οἱ θεοὶ ἐπιφαίνουσιν ἢ δαίμονες ἢ ἡ ψυχὴ
 ἀπαλλαττομένη τοῦ ζῴου πρὸς τὴν πεῦσιν ἀποκρίνεται
 διὰ τῶν ἐν τοῖς σπλάγχνοις σημείων, οὐκ ἔστιν τοῦ
 παρόντος λόγου ἐρευνῆσαι. 
 | [2,51] Quelqu'un dira peut-être que nous anéantissons une grande partie de la 
divination, celle qui se fait par l'inspection des entrailles, si nous 
nous abstenons de tuer les animaux : mais celui qui fait cette objection, 
n'a qu'à tuer les hommes aussi ; car on dit que l'on voit encore mieux 
l'avenir dans leurs entrailles, et c'est ainsi que plusieurs barbares 
consultent ce qui doit arriver. Mais comme il n'y a que l'injustice et la 
cupidité qui pourraient nous engager à tuer un de nos semblables pour 
apprendre l'avenir, aussi est-il injuste de faire mourir les animaux parce 
motif de curiosité. Ce n'est pas ici le lieu d'examiner si ce font les 
dieux ou les démons qui nous découvrent les lignes des événements futurs 
ou si c'est l'âme de l'animal séparée de son corps qui répond aux 
questions qu'on lui fait par ses entrailles.
 |  | [2,52] οἷς μέντοι ὁ βίος ἔξω κυλίεται, τούτοις ἐπιτρέπομεν ἅπαξ 
 ἀσεβήσασιν εἰς ἑαυτοὺς φέρεσθαι ᾗπερ καὶ φέρονται. ὃν δ´ ἡμεῖς 
 ὑπογράφομεν φιλόσοφον ἀφιστάμενον τῶν ἐκτός, εἰκότως φαμὲν μὴ 
ἐνοχλήσειν δαίμοσι μηδὲ μάντεων
 δεήσεσθαι μηδὲ σπλάγχνων ζῴων. ὧν γὰρ ἕνεκα αἱ
 μαντεῖαι, τούτων οὗτος μεμελέτηκεν ἀφίστασθαι. οὐ
 γὰρ εἰς γάμον καθίησιν, ἵνα περὶ γάμου τὸν μάντιν
 ἐνοχλήσῃ, οὐκ εἰς ἐμπορίαν, οὐ περὶ οἰκέτου, οὐ περὶ
 προκοπῆς καὶ τῆς ἄλλης παρ´ ἀνθρώποις δοξοκοπίας.
 περὶ ὧν δὲ ζητεῖ, μάντις μὲν οὐδεὶς οὐδὲ σπλάγχνα
 ζῴων μηνύσει τὸ σαφές· αὐτὸς δὲ δι´ ἑαυτοῦ, ὡς
 λέγομεν, προσιὼν τῷ θεῷ, ὃς ἐν τοῖς ἀληθινοῖς αὐτοῦ
 σπλάγχνοις ἵδρυται, περὶ τοῦ αἰωνίου βίου λήψεται
 τὰς ὑποθήκας, ὅλος ἐκεῖ συρρεύσας, καὶ ἀντὶ μάντεως
  ‘Διὸς μεγάλου ὀαριστὴς’ εὐχόμενος γενέσθαι.
 | [2,52] Quant à ceux qui ne sont occupés que des choses extérieures, 
puisqu'ils se manquent à eux-mêmes, permis a eux de se laisser emporter 
par l'usage mais pour le vrai philosophe qui est délivré de l'esclavage 
des choses extérieures, nous prétendons avec raison qu'il n'importunera 
pas les démons et ne recourra ni aux oracles, ni aux entrailles des 
animaux. Il ne cherche qu'à se détacher des choses qui font recourir aux 
devins. Il renonce au mariage : pourquoi irait-il consulter un oracle au 
sujet d'une femme ? Il ne l'importunera pas non plus ni sur le commerce, 
ni sur les domestiques, ni sur son avancement, ni sur les autres vanités 
humaines. Ce qu'il souhaite de savoir, ni aucun devin, ni les entrailles 
des animaux ne le lui découvriront pas. Il se recueillera en lui-même ; 
c'est là que dieu réside : il en recevra des conseils propres à le 
conduire à la vie éternelle ; et tout occupé de ce grand objet, il ne 
cherchera point à être devin, mais il se proposera d'être l'ami du grand dieu.
 |    |     |