HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Porphyre, L'Antre des Nymphes, texte complet

Chapitre 7-8

  Chapitre 7-8

[7] Οὐ μόνον δ´, ὡς φαμέν, κόσμου σύμβολον ἤτοι γενητοῦ αἰσθητοῦ τὸ ἄντρον ἐποιοῦντο, ἀλλ´ ἤδη καὶ πασῶν τῶν ἀοράτων δυνάμεων τὸ ἄντρον ἐν συμβόλῳ παρελάμβανον διὰ τὸ σκοτεινὰ μὲν εἶναι τὰ ἄντρα, ἀφανὲς δὲ τὸ τῶν δυνάμεων οὐσιῶδες. οὕτω καὶ Κρόνος ἐν τῷ Ὠκεανῷ αὑτῷ ἄντρον κατασκευάζει κἀκεῖ κρύπτει τοὺς ἑαυτοῦ παῖδας· ὡσαύτως δὲ καὶ Δημήτηρ ἐν ἄντρῳ τρέφει τὴν Κόρην μετὰ νυμφῶν, καὶ ἄλλα τοιαῦτα πολλὰ εὑρήσει τις ἐπιὼν τὰ τῶν θεολόγων. [7] On ne considérait pas seulement l'antre comme un symbole du monde sensible, ainsi que je viens de le dire, mais aussi de toutes les forces cachées de la nature ; car les antres sont obscurs et l'essence de ces forces est mystérieuse. Et de même que Saturne s'aménage un antre dans l'Océan et y cache ses enfants, de même Cérès élève Proserpine dans un antre parmi des Nymphes. On trouverait beaucoup d'autres exemples analogues en parcourant les écrits des théologiens.
[8] ὅτι δὲ καὶ ταῖς νύμφαις ἀνετίθεσαν ἄντρα καὶ τούτων μάλιστα ταῖς ναΐσιν, αἳ ἐπὶ πηγῶν εἰσὶ κἀκ τῶν ὑδάτων, ἀφ´ ὧν αἱ ῥοαί, ναΐδες ἐκαλοῦντο, δηλοῖ καὶ εἰς Ἀπόλλωνα ὕμνος, ἐν λέγεταισοὶ δ´ ἄρα πηγὰς νοερῶν ὑδάτων τέμον ἄντροις μίμνουσαι γαίης ἀτιταλλόμεναι πνεύματι μούσης θέσπιν ἐς ὀμφήν· ταὶ δ´ ὑπὲρ οὖδας διὰ πάντα νάη ῥήξασαι παρέχουσι βροτοῖς γλυκερῶν ῥείθρων ἀλιπεῖς προχοάς.’ Ἀφ´ ὧν οἶμαι ὁρμώμενοι καὶ οἱ Πυθαγόρειοι καὶ μετὰ τούτους Πλάτων ἄντρον καὶ σπήλαιον τὸν κόσμον ἀπεφήναντο. παρά τε γὰρ Ἐμπεδοκλεῖ αἱ ψυχοπομποὶ δυνάμεις λέγουσινἠλύθομεν τόδ´ ὑπ´ ἄντρον ὑπόστεγον,’ παρά τε Πλάτωνι ἐν τῷ ἑβδόμῳ τῆς Πολιτείας λέγεταιἰδὲ γὰρ ἀνθρώπους οἷον ἐν κατωγείῳ ἄντρῳ καὶ οἰκήσει σπηλαιώδει ἀναπεπταμένῃ πρὸς φῶς, τὴν εἴσοδον ἐχούσῃ μακρὰν παρ´ ἅπαν τὸ σπήλαιον’. εἶτα εἰπόντος τοῦ προσδιαλεγομένουἄτοπον λέγεις εἰκόνα’, ἐπάγειτὴν εἰκόνα, φίλε Γλαύκων, προσαπτέον πᾶσι τοῖς ἔμπροσθεν λεγομένοις, τὴν μὲν δι´ ὄψεως φαινομένην ἕδραν τῇ τοῦ δεσμωτηρίου οἰκήσει ἀφομοιοῦντα, τὸ δὲ τοῦ πυρὸς φῶς τῇ τοῦ ἡλίου δυνάμει’. [8] Que les antres aient été dédiés aux Nymphes et particulièrement aux Naïades qui habitent près des sources et qui tirent leur nom des eaux d'où elles prennent leur cours, c'est ce que montre l'hymne à Apollon, où il est dit : "Pour toi les sources des eaux spirituelles Coulent perpétuellement dans les antres, Nourries par le souffle de la terre, pour les Oracles, Divins de la Muse; et sur la terre Coulant de tous côtés Elles offrent aux mortels de leurs douces eaux Les continuelles effusions". S'inspirant, il me semble, de ces croyances, les Pythagoriciens et après eux Platon, appelèrent le monde un antre et une caverne. Dans Empédocle les puissances conductrices des âmes disent : "Nous sommes arrivés dans l'antre caché". Et dans Platon au livre VII de la République il est dit: « Voici les hommes comme dans un souterrain et dans une demeure pareille à une caverne, avec une entrée largement ouverte du côté de la lumière dans toute la caverne ». Alors l'interlocuteur disait : « Tu te sers d'une comparaison absurde ». L'autre ajoute : « il faut donc, mon cher Glaucus, que je l'accommode de tous points à ce que nous avons dit auparavant. La demeure que nous avons sous les yeux ressemble à une prison et le feu qui y brille a la puissance du soleil. »


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Dernière mise à jour : 7/06/2007