HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Porphyre, L'Antre des Nymphes, texte complet

Chapitre 31-32

  Chapitre 31-32

[31] πανταχοῦ τοίνυν τοῦ διθύρου φύσεως ὄντος συμβόλου εἰκότως καὶ τὸ ἄντρον οὐ μονόθυρον, ἀλλὰ δύο ἔχον θύρας ὡσαύτως τοῖς πράγμασιν ἐξηλλαγμένας, καὶ τὰς μὲν θεοῖς τε καὶ τοῖς ἀγαθοῖς προσηκούσας, τὰς δὲ τοῖς θνητοῖς καὶ φαυλοτέροις. ἀφ´ ὧν καὶ Πλάτων ὁρμώμενος οἶδε καὶ αὐτὸς κρατῆρας, καὶ ἀντὶ τῶν ἀμφιφορέων λαμβάνει πίθους, καὶ δύο στόμια, ὡς ἔφαμεν, τῶν δύο πυλῶν, καὶ τοῦ Συρίου Φερεκύδου μυχοὺς καὶ βόθρους καὶ ἄντρα καὶ θύρας καὶ πύλας λέγοντος καὶ διὰ τούτων αἰνιττομένου τὰς τῶν ψυχῶν γενέσεις καὶ ἀπογενέσεις. Ἀλλ´ ἵνα μὴ τὰ τῶν παλαιῶν φιλοσόφων τε καὶ θεολόγων ἐπεισάγοντες τὸν λόγον μηκύνωμεν, τὴν μὲν πᾶσαν βούλησιν καὶ διὰ τούτων παραδεδειχέναι ἡγούμεθα τοῦ διηγήματος. [31] Puisque ce qui est double symbolise partout la nature, c'est à juste titre que l'antre a non pas une mais deux entrées, et qu'elles ne servent pas à la même fin, l’une étant réservée aux dieux et aux hommes de bien, l'autre aux mortels et aux méchants. C'est poussé par ces considérations que Platon lui aussi imagine des cratères et qu'au lieu d'amphores il met des tonneaux et deux ouvertures, comme nous l'avons dit, au lieu de deux portes. De son côté le Syrien Phérécyde parle de retraites, de trous, d'antres, de portes et d'entrées et par là signifie la génération des âmes et leur départ de la vie. Mais pour ne pas allonger davantage ce traité en y introduisant les opinions des anciens philosophes et des théologiens nous pensons avoir suffisamment expliqué par ce que nous avons dit la signification du récit d'Homère.
[32] λείπεται δὴ παραστῆσαι καὶ τὸ τῆς πεφυτευμένης ἐλαίας σύμβολον ὅτι ποτὲ μηνύει. καίτοι αὕτη καὶ περιττότερόν τι παρίστησιν, οὐχ ἁπλῶς παραπεφυτεῦσθαι εἰρημένη, ἀλλ´ ἐπὶ κρατὸς λιμένος· ‘αὐτὰρ ἐπὶ κρατὸς λιμένος τανύφυλλος ἐλαίη· ἀγχόθι δ´ αὐτῆς ἄντρον.’ ἔστι δ´ οὐχ, ὡς ἄν τις νομίσειεν, ἀπὸ τύχης τινὸς οὕτω βλαστήσασα, ἀλλ´ αὐτὴ συνέχουσα τοῦ ἄντρου τὸ αἴνιγμα. ἐπεὶ γὰρ κόσμος οὐκ εἰκῆ οὐδ´ ὡς ἔτυχε γέγονεν, ἀλλ´ ἔστι φρονήσεως θεοῦ καὶ νοερᾶς φύσεως ἀποτέλεσμα, παραπεφύτευται τῇ εἰκόνι τοῦ κόσμου τῷ ἄντρῳ σύμβολον φρονήσεως θεοῦ ἐλαία. Ἀθηνᾶς μὲν γὰρ τὸ φυτόν, φρόνησις δὲ Ἀθηνᾶ. κρατογενοῦς δ´ οὔσης τῆς θεοῦ, οἰκεῖον τόπον θεολόγος ἐξεῦρεν ἐπὶ κρατὸς τοῦ λιμένος αὐτὴν καθιερώσας, σημαίνων δι´ αὐτῆς ὡς οὐκ ἐξ αὐτοματισμοῦ τὸ ὅλον τοῦτο καὶ τύχης ἀλόγου ἔργον γέγονεν, ἀλλ´ ὅτι φύσεως νοερᾶς καὶ σοφίας ἀποτέλεσμα, χωριστῆς μὲν οὔσης ἀπ´ αὐτοῦ, πλησίον δὲ κατὰ τῆς κεφαλῆς τοῦ σύμπαντος λιμένος ἱδρυμένης. [32] Reste à montrer ce que veut dire le symbole de l'olivier qui croît près de l'antre. Il a certainement un sens notable, car le poète ne dit pas tout uniment qu'il pousse là, mais à la tête du port. "A la tête du port pousse un olivier aux longues feuilles ... Tout à côté il y a un antre ..." Ce n'est point par quelque hasard, comme on le pourrait penser, que cet olivier croit ici ; mais il renferme la signification mystérieuse de l'antre. Le monde en effet n'est point né au hasard et n'importe comment, mais il est l'œuvre de la sagesse divine et de la nature intelligente. C'est pour cela que près de l'antre, image du monde, est planté l'olivier, symbole de la sagesse divine. Car l'olivier est l'arbre de Minerve et Minerve est la sagesse. Comme elle est née de la tête de Jupiter, le poète théologien a pensé que la tête du port était le lieu où il convenait de dédier l'olivier. Par là il fait entendre que cet univers n'est point le produit d'un mouvement aveugle né d'un hasard irrationnel, mais qu'il est l'œuvre achevée de la nature intelligente et d'une sagesse distincte de lui ; mais toute proche située qu'elle est à la tête du port universel.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 7/06/2007