HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XL [fragments]

Chapitre 17

  Chapitre 17

[38,17] (40,4) Ὅτι ἄρτι τοῦ Διαίου παρόντος εἰς τὴν Κόρινθον, καθεσταμένου στρατηγοῦ διὰ τῶν πολλῶν, ἧκον οἱ περὶ τὸν Ἀνδρωνίδαν παρὰ τοῦ Καικιλίου· καθ' ὧν προδιαδοὺς φήμην ὡς συμφρονούντων τοῖς ἐχθροῖς, παρέβαλε τοὺς ἀνθρώπους τοῖς ὄχλοις, ὥστε μετὰ πάσης ὕβρεως συλληφθέντας ἀπαχθῆναι δεδεμένους. Ἧκε δὲ καὶ Φίλων Θετταλὸς πολλὰ φιλάνθρωπα τοῖς Ἀχαιοῖς προτείνων· ὧν ἀκούοντες συνέπραξάν τινες τῶν ἐκ τῆς χώρας, ἐν οἷς ἦν καὶ Στρατίος ἤδη γηραιὸς ὤν, ὃς ἐμπλεκόμενος καὶ λιπαρῶν ἐδεῖτο τοῦ Διαίου πεισθῆναι τοῖς ὑπὸ τοῦ Καικιλίου προτεινομένοις. Οἱ δὲ συνεδρεύσαντες τοῖς μὲν ὑπὸ τοῦ Φίλωνος λεγομένοις οὐ προσεῖχον· οὐκ ἐνόμισαν γὰρ κοινὴν εἶναι τὴν σωτηρίαν, ἀλλ' αὐτοὺς κατ' ἰδίαν τὸ σφέτερον συμφέρον καὶ τὴν αὑτῶν ἀσφάλειαν ἐν πλείστῳ τιθεμένους ταῦτα λέγειν. Διὸ πρὸς τοῦτον τὸν σκοπὸν ἐβουλεύσαντο περὶ τῶν ἐνεστώτων, εἰ καὶ πάντων ἅμα διήμαρτον. Σαφῶς γὰρ σφίσι τὰ πεπραγμένα συνειδότες οὐδαμῶς ἐδύναντο πιστεῦσαι διότι τύχοιεν ἄν τινος ἐλέου παρὰ Ῥωμαίων. Τὸ δ' ὑπὲρ τῶν πραγμάτων καὶ τῆς τῶν πολλῶν σωτηρίας παθεῖν ,τι δέοι γενναίως οὐδ' ἐν νῷ καθάπαξ ἐλάμβανον· ὅπερ ἦν ἀνδρῶν φιλοδόξων καὶ προστατεῖν φασκόντων τῆς Ἑλλάδος. Ἀλλὰ γὰρ πῶς ἔμελλε καὶ πόθεν παραστήσεσθαι τοῦτο τὸ φρόνημα τοῖς προειρημένοις; Ἦσαν γὰρ οἱ βουλευόμενοι Δίαιος καὶ Δαμόκριτος, ἄρτι τῆς καθόδου τετευχὼς διὰ τὴν ἐνεστῶσαν ἀκρισίαν, σὺν δὲ τούτοις Ἀλκαμένης, Θεοδέκτης, Ἀρχικράτης. Ὑπὲρ ὧν, τίνες ἦσαν καὶ τίνα φύσιν ἕκαστος εἶχε καὶ τίνα προαίρεσιν καὶ βίον, εἴρηται διὰ πλειόνων. [38,17] (40,4) IV. Diaeus, nommé stratège par le peuple, se trouvait à Corinthe lorsque Andronidas et quelques-uns de ses amis s'y rendirent de la part de Cécilius. Diaeus, en répandant le bruit qu'ils étaient favorables aux ennemis les livra à la fureur de la multitude, et ces malheureux, au milieu de mille outrages, furent enchaînés et conduits en prison. Philon le Thessalien vint aussi faire aux Achéens de bienveillantes propositions. Quelques citoyens les appuyèrent. Parmi eux était un vieillard nommé Stratius, qui, aux pieds de Diaeus, le conjura d'accepter les offres de Métellus. Mais Diaeus et les siens, après en avoir délibéré, fermèrent l'oreille aux conseils de Philon. Ils s'imaginèrent que les propositions dont Philon était l'organe n'étaient pas faites dans l'intérêt du salut commun, mais qu'il ne consultait en cela que son utilité personnelle et sa propre sûreté, qu'il plaçait au-dessus de tout : ils tinrent conseil sous l'influence de cette pensée, et de toutes les manières leur conduite fut une faute. Tourmentés par la conscience de leurs crimes, ils ne pouvaient croire qu'il leur fût possible d'obtenir pitié des Romains; et cependant braver tous les périls nécessaires pour sauver la république et le peuple fut une chose à laquelle ils ne songèrent même pas. C'eût été une résolution vraiment digne d'hommes sensibles à la gloire, et qui prétendaient être les chefs de la Grèce. Mais d'où, comment cette idée généreuse serait-elle venue à des traîtres tels que ceux dont j'ai parlé? C'étaient un Diaeus, un Damocrite nouvellement rappelé d'exil, à la faveur des troubles publics; un Alcamène, un Théodecte, un Archicrate qui délibéraient ! J'ai déjà dit longuement quels étaient ces hommes, le caractère de chacun, sa conduite, sa vie.


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Dernière mise à jour : 30/08/2007