HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre XXXI [fragments]

Chapitre 4

  Chapitre 4

[31,4] IV. <1> Ἐπιτελεσθέντων δὲ τῶν ἀγώνων καὶ μονομαχιῶν καὶ κυνηγεσίων κατὰ τριάκονθἡμέρας, ἐν αἷς τὰς θέας συνετέλει, πέντε μὲν τὰς πρώτας ἐν τῷ γυμνασίῳ πάντες ἐκ χρυσῶν ὁλκείων ἠλείφοντο κροκίνῳ μύρῳ. <2> Ἦν δὲ ταῦτα πεντεκαίδεκα, καὶ κινναμωμίνου τὰ ἴσα καὶ ναρδίνου. Παραπλησίως δὲ καὶ ταῖς ἑξῆς εἰσεφέρετο τήλινον, ἀμαράκινον, ἴρινον, πάντα διαφέροντα ταῖς εὐωδίαις. <3> Ἔστρωτο δὲ εἰς εὐωχίαν ποτὲ μὲν χίλια τρίκλινα, ποτὲ δὲ χίλια πεντακόσια μετὰ τῆς πολυτελεστάτης διασκευῆς. δὲ χειρισμὸς ἐγίνετο τῶν πραγμάτων δι´ αὐτοῦ τοῦ βασιλέως. Ἵππον γὰρ ἔχων εὐτελῆ παρέτρεχε παρὰ τὴν πομπήν, τοὺς μὲν προάγειν κελεύων, τοὺς δὲ ἐπέχειν. Κατὰ δὲ τοὺς πότους αὐτὸς ἐπὶ τὰς εἰσόδους ἐφιστάμενος οὓς μὲν εἰσῆγεν, οὓς δ´ ἀνέκλινε, καὶ τοὺς διακόνους δὲ τοὺς τὰς παραθέσεις φέροντας αὐτὸς εἰσῆγε. Καὶ περιπορευόμενος οὗ μὲν προσεκάθιζεν, οὗ δὲ προσανέπιπτε· καί ποτε μὲν ἀποθέμενος μεταξὺ τὸν ψωμόν, ποτὲ δὲ τὸ ποτήριον ἀνεπήδα καὶ μετανίστατο καὶ περιῄει τὸν πότον προπόσεις λαμβάνων ὀρθὸς ἄλλοτε παρ´ ἄλλοις, ἅμα δὲ καὶ τοῖς ἀκροάμασι προσπαίζων. Προιούσης δ´ ἐπὶ πολὺ τῆς συνουσίας καὶ πολλῶν ἤδη κεχωρισμένων ὑπὸ τῶν μίμων βασιλεὺς εἰσεφέρετο ὅλος κεκαλυμμένος καὶ εἰς τὴν γῆν ἐτίθετο ὡς εἷς ὢν δῆτα τῶν μίμων· καὶ τῆς συμφωνίας προκαλουμένης ἀναπηδήσας ὠρχεῖτο καὶ ὑπεκρίνετο μετὰ τῶν γελωτοποιῶν, ὥστε πάντας αἰσχυνομένους φεύγειν. Ταῦτα δὲ πάντα συνετελέσθη ἐξ ὧν τὰ μὲν ἐκ τῆς Αἰγύπτου ἐνοσφίσατο παρασπονδήσας τὸν Φιλομήτορα βασιλέα παιδίσκον ὄντα, 〈τὰδὲ καὶ τῶν φίλων συμβαλλομένων. Ἱεροσυλήκει δὲ καὶ τὰ πλεῖστα τῶν ἱερῶν. [31,4] IV. <1> Lorsque vint le tour des jeux, des combats de gladiateurs et des chasses, qui se prolongèrent durant trente jours, tous ceux qui y prirent part oignirent leur corps d'huile, de safran contenu dans des cuvettes d'or <2> ( il y en avait quinze de chaque espèce), pendant les cinq premiers jours ; pendant les cinq suivants, de cinnamome; pendant les cinq autres de nard. Enfin, durant la dernière quinzaine, on employa successivement le fenu, la marjolaine et l'iris, parfums qui tous avaient une odeur délicieuse. <3> On prépara pour le festin d'un côté mille lits, de l'autre quinze cents, avec un luxe merveilleux. C'était Antiochus qui dirigeait lui-même la fête. Monté sur un cheval sans prix, il courait dans la foule pour presser ceux-ci, pour retenir ceux-là. A l'heure du festin, il se tenait à l'entrée de la salle, introduisant les uns, faisant asseoir les autres, guidant les esclaves chargés d'apporter les mets. Présent partout, il s'asseyait ou se couchait sur tel ou tel lit. Quelquefois, laissant là tout à coup ceux qui mangeaient et buvaient avec lui, il quittait sa place, courait ailleurs, faisait le tour des tables, recevait debout les différents toasts, plaisantait avec tous les convives et se mêlait gaiement à leurs joyeux propos. On vit même, à la fin du repas, lorsque déjà beaucoup des invités s'étaient retirés, des bouffons l'apporter complétement enveloppé dans je ne sais quelle étoffe, le déposer à terre comme un de leurs pareils, et lui, sur l'invitation de la musique, s'élancer, danser, rivaliser enfin avec les baladins et forcer les spectateurs à fuir, rougissant de honte. L'argent qu'il avait ramené d'Égypte, grâce à sa perfidie envers Philométor encore enfant, et les dons de ses amis, pourvurent aux frais de cette fête. Ajoutons les dépouilles qu'il avait enlevées aux temples.


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Dernière mise à jour : 24/09/2009