[22,15] XV. Δόξαντος δὲ τῷ συνεδρίῳ, καὶ τοῦ δήμου συνεπιψηφίσαντος, ἐκυρώθη τὰ
κατὰ τὰς διαλύσεις. « Τὰ δὲ κατὰ μέρος ἦν τῶν συνθηκῶν ταῦτα. Ὁ δῆμος ὁ
τῶν Αἰτωλῶν τὴν ἀρχὴν καὶ τὴν δυναστείαν τοῦ δήμου τῶν Ῥωμαίων. Πολεμίους
μὴ διιέτω διὰ τῆς χώρας καὶ τῶν πόλεων ἐπὶ Ῥωμαίους ἢ τοὺς συμμάχους καὶ
φίλους αὐτῶν, μηδὲ χορηγείτω μηδὲν δημοσίᾳ βουλῇ. Καὶ ἐὰν πολεμῶσιν πρός
τινας Ῥωμαῖοι, πολεμείτω πρὸς αὐτοὺς ὁ δῆμος ὁ τῶν Αἰτωλῶν. Τοὺς δὲ
αὐτομόλους, τοὺς δραπέτας, τοὺς αἰχμαλώτους πάντας τοὺς Ῥωμαίων καὶ τῶν
συμμάχων ἀποδότωσαν Αἰτωλοί, χωρὶς τῶν ὅσοι κατὰ πόλεμον ἁλόντες εἰς τὴν
ἰδίαν ἀπῆλθον καὶ πάλιν ἑάλωσαν, καὶ χωρὶς τῶν ὅσοι πολέμιοι Ῥωμαίων
ἐγένοντο, καθ' ὃν καιρὸν Αἰτωλοὶ μετὰ Ῥωμαίων συνεπολέμουν, ἐν ἡμέραις
ἑκατὸν ἀφ' ἧς ἂν τὰ ὅρκια τελεσθῇ, τῷ ἄρχοντι τῷ ἐν Κερκύρᾳ· ἐὰν δὲ μὴ
εὑρεθῶσίν τινες ἐν τῷ χρόνῳ τούτῳ, ὅταν ἐμφανεῖς γένωνται, τότε ἀποδότωσαν
χωρὶς δόλου· καὶ τούτοις μετὰ τὰ ὅρκια μὴ ἔστω ἐπάνοδος εἰς τὴν Αἰτωλίαν.
Δότωσαν δὲ Αἰτωλοὶ ἀργυρίου μὴ χείρονος Ἀττικοῦ παραχρῆμα μὲν τάλαντα
Εὐβοϊκὰ διακόσια τῷ στρατηγῷ τῷ ἐν τῇ Ἑλλάδι, ἀντὶ τρίτου μέρους τοῦ
ἀργυρίου χρυσίον, ἐὰν βούλωνται, διδόντες, τῶν δέκα μνῶν ἀργυρίου χρυσίου
μνᾶν διδόντες, ἀφ' ἧς δ' ἂν ἡμέρας τὰ ὅρκια τμηθῇ ἐν ἔτεσι τοῖς πρώτοις ἓξ
κατὰ ἔτος ἕκαστον τάλαντα πεντήκοντα· καὶ τὰ χρήματα καθιστάτωσαν ἐν Ῥώμῃ.
Δότωσαν Αἰτωλοὶ ὁμήρους τῷ στρατηγῷ τετταράκοντα, μὴ νεωτέρους ἐτῶν δώδεκα
μηδὲ πρεσβυτέρους τετταράκοντα, εἰς ἔτη ἕξ, οὓς ἂν Ῥωμαῖοι προκρίνωσιν,
χωρὶς στρατηγοῦ καὶ ἱππάρχου καὶ δημοσίου γραμματέως καὶ τῶν ὡμηρευκότων
ἐν Ῥώμῃ. Καὶ τὰ ὅμηρα καθιστάτωσαν εἰς Ῥώμην· ἐὰν δέ τις ἀποθάνῃ τῶν
ὁμήρων, ἄλλον ἀντικαθιστάτωσαν. Περὶ δὲ Κεφαλληνίας μὴ ἔστω ἐν ταῖς
συνθήκαις. Ὅσαι χῶραι καὶ πόλεις καὶ ἄνδρες, οἷς οὗτοι ἐχρῶντο, ἐπὶ
Λευκίου Κοϊντίου καὶ Γναίίου Δομετίου στρατηγῶν ἢ ὕστερον ἑάλωσαν ἢ εἰς
φιλίαν ἦλθον Ῥωμαίοις, τούτων τῶν πόλεων καὶ τῶν ἐν ταύταις μηδένα
προσλαβέτωσαν Αἰτωλοί. Ἡ δὲ πόλις καὶ ἡ χώρα ἡ τῶν Οἰνιαδῶν Ἀκαρνάνων
ἔστω. » Τμηθέντων δὲ τῶν ὁρκίων ἐπὶ τούτοις συνετετέλεστο τὰ τῆς εἰρήνης.
Καὶ τὰ μὲν κατὰ τοὺς Αἰτωλοὺς καὶ καθόλου τοὺς Ἕλληνας τοιαύτην ἔσχε τὴν
ἐπιγραφήν.
| [22,15] XV. Le peuple sanctionna la paix que le sénat avait proposée. Voici
quelles en étaient les conditions : « Les Étoliens respecteront sans ruse
ni dol l'empire et la majesté du peuple romain; ils ne livreront pas
passage aux ennemis des Romains, de leurs alliés et de leurs amis, par
leurs campagnes ou leurs villes; ils ne fourniront à ces mêmes ennemis
aucun secours d'après un décret public. Ils auront les mêmes amis et
ennemis que les Romains; et si Rome fait la guerre à quelque peuple, ils
uniront leurs armes aux siennes. Ils rendront tous les esclaves et captifs
des Romains et de leurs alliés, à l'exception de ceux qui, déjà pris une
fois, l'auraient été de nouveau après avoir retourné dans leurs foyers, et
de ceux qui étaient les ennemis des Romains à l'époque où les Étoliens
étaient leurs alliés. Tous les autres captifs doivent être remis entre les
mains du gouverneur établi à Corcyre dans l'espace de cent jours, à partir
de celui où la paix aura été signée. S'il en est qui n'aient pas été
trouvés dans ce délai, on les livrera plus tard avec loyauté, dès qu'on
les aura découverts. Tout retour en Étolie leur est interdit après la
conclusion du traité. Les Étoliens payeront comptant au proconsul, en
Grèce, deux cents talents euboiques d'un argent qui ne soit pas d'une
qualité inférieure à celui d'Athènes. Ils peuvent, s'ils le préfèrent,
payer le tiers de la somme en or au lieu de le faire en argent, pourvu
qu'il donnent pour dix livres d'argent une livre d'or. Du jour où la paix
sera solennellement ratifiée, ils donneront pendant les six premières
années cinquante talents par an, et auront soin de faire tenir cette somme
à Rome. Ils fourniront en outre pour six ans quarante otages au choix du
consul, n'ayant pas moins de douze ans, ni plus de quarante. Ne seront
reçus comme otages ni le préteur, ni le chef de la cavalerie, ni le
greffier public, ni aucun Étolien qui déjà ait été en otage à Rome. Les
Étoliens feront transporter ces otages en Italie; et si quelqu'un d'entre
eux vient à mourir, il sera remplacé. Céphallénie n'est pas comprise dans
le traité. Les Étoliens n'ont plus aucun droit aux territoires, villes et
peuples qui, autrefois sous leur puissance, sont tombés au pouvoir des
Romains, pendant ou après le consulat de Titus Quintius et de Cnéus
Domitius, ou qui ont sollicité leur alliance. Les campagnes et la ville
des Énéades appartiennent désormais aux Acarnaniens. » Les deux peuples
prêtèrent serment, et la paix fut conclue. Telle fut l'issue de la guerre
d'Étolie et des affaires de la Grèce en général.
|