[21,8] VIII. Ὅτι Διοφάνης ὁ Μεγαλοπολίτης μεγάλην ἕξιν εἶχεν ἐν τοῖς πολεμικοῖς
διὰ τὸ πολυχρονίου γεγονότος τοῦ πρὸς Νάβιν πολέμου τοῖς Μεγαλοπολίταις
ἀστυγείτονος πάντα συνεχῶς τὸν χρόνον ὑπὸ τὸν Φιλοποίμενα τεταγμένος
τριβὴν ἐσχηκέναι τῶν κατὰ πόλεμον ἔργων ἀληθινήν. Χωρίς τε τούτων κατὰ τὴν
ἐπιφάνειαν καὶ κατὰ τὴν σωματικὴν χρείαν ἦν ὁ προειρημένος ἀνὴρ δυνατὸς
καὶ καταπληκτικός. Τὸ δὲ κυριώτατον, πρὸς πόλεμον ὑπῆρχεν ἀνὴρ ἀγαθὸς καὶ
τοῖς ὅπλοις ἐχρῆτο διαφερόντως.
| [21,8] VIII. Aussitôt qu'en Grèce arriva, chez les Achéens, de la part
d'Eumène, l'ambassade qui demandait leur alliance, le peuple se rassembla,
confirma le traité d'amitié proposé, et fit partir pour l'Asie mille
fantassins et cent cavaliers sous la conduite du Mégalopolitain Diophane.
C'était un homme très versé dans l'art militaire. Durant la longue guerre
qu'avait faite Nabis aux portes mêmes de Mégalopolis, il avait servi
constamment sous Philopoemen, et avait ainsi fait un sérieux apprentissage
de la guerre. De plus, il y avait en son port et dans sa stature quelque
chose d'imposant et de redoutable. Enfin, pour tout dire, en même temps
qu'il était brave, il connaissait d'une manière supérieure le maniement des armes.
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