[18,23] (18,40) XXIII. Τί δήποτ' ἐστὶν ὅτι τοῖς αὐτοῖς καὶ διὰ τῶν αὐτῶν ἀπατώμενοι
πάντες οὐ δυνάμεθα λῆξαι τῆς ἀνοίας; <2> τοῦτο γὰρ τὸ γένος τῆς
ῥᾳδιουργίας πολλάκις ὑπὸ πολλῶν ἤδη γέγονε: <3> καὶ τὸ μὲν παρὰ τοῖς
ἄλλοις διαχωρεῖν ἴσως οὐ θαυμαστόν, τὸ δέ, παρ' οἷς ἡ πηγὴ τῆς τοιαύτης
ὑπάρχει κακοπραγμοσύνης. <4> Ἀλλ' ἔστιν αἴτιον τὸ μὴ πρόχειρον ὑπάρχειν
τὸ παρ' Ἐπιχάρμῳ καλῶς εἰρημένον
Νᾶφε καὶ μέμνασ' ἀπιστεῖν: ἄρθρα ταῦτα τᾶν φρενῶν. --
Μεδίων, πόλις πρὸς τῇ Αἰτωλίᾳ.
... Κωλύειν δὲ τὸν Ἀντίοχον παραπλεῖν, οὐκ ἀπεχθείας χάριν, ἀλλ'
ὑφορώμενοι μὴ Φιλίππῳ συνεπισχύσας ἐμπόδιον γένηται τῇ τῶν Ἑλλήνων
ἐλευθερίᾳ. -
| [18,23] (18,40) XXIII. Par quelle fatalité se fait-il que, trompés tous par les mêmes
artifices et par les mêmes personnes, nous ne puissions nous guérir de
notre folie ? <2> Des perfidies de cette espèce ont été déjà bien souvent
pratiquées. <3> Qu'elles réussissent auprès de gens qui ne les
soupçonnent point, rien de plus naturel ; mais il est étonnant que ceux-là
même qui ont été comme la source de ces coupables procédés, s'y
laissent prendre. Les hommes oublient trop ce vers d'Épicharme :
« Sois toujours réservé et défiant : réserve et défiance sont comme
les nerfs de la sagesse. »
Médion, ville voisine de l'Étolie.
... Ces députés lui déclarèrent que Rhodes s'opposerait à ce qu'il
s'avançât plus loin, non pas par un esprit de haine, mais dans la crainte
qu'en s'unissant à Philippe , il ne devînt un obstacle à l'affranchissement
des Grecs.
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