HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IX [fragments]

Chapitre 42

  Chapitre 42

[9,42] XLII. <1> Πόπλιος τῶν Ῥωμαίων στρατηγὸς καὶ Δωρίμαχος τῶν Αἰτωλῶν, τοῦ Φιλίππου πολιορκοῦντος τὴν Ἐχιναιῶν πόλιν, καὶ τὰ πρὸς τὸ τεῖχος καλῶς ἀσφαλισαμένου καὶ τὰ πρὸς τὴν ἐκτὸς ἐπιφάνειαν τοῦ στρατοπέδου τάφρῳ καὶ τείχει ὀχυρωσαμένου, παραγενόμενοι αὐτοί, <2> μὲν Πόπλιος στόλῳ, δὲ Δωρίμαχος πεζικῇ καὶ ἱππικῇ δυνάμει, καὶ προσβαλόντες τῷ χάρακι καὶ ἀποκρουσθέντες, τοῦ Φιλίππου μᾶλλον ἰσχυρῶς ἀγωνισαμένου, <3> ἀπελπίσαντες οἱ Ἐχιναιεῖς παρέδοσαν ἑαυτοὺς τῷ Φιλίππῳ. <4> O γὰρ οἷοί τε ἦσαν οἱ περὶ τὸν Δωρίμαχον τῇ τῶν δαπανημάτων ἐνδείᾳ ἀναγκάζειν τὸν Φίλιππον, ἐκ θαλάττης ταῦτα ποριζόμενον. Ὅτι τῆς Αἰγίνης ὑπὸ Ῥωμαίων ἁλούσης, <5> <οἱ> Αἰγινῆται συναθροισθέντες ἐπὶ τὰς ναῦς, ὅσοι μὴ διεκλάπησαν, ἐδέοντο τοῦ στρατηγοῦ συγχωρῆσαι σφίσι πρεσβευτὰς ἐκπέμψαι πρὸς τὰς συγγενεῖς πόλεις περὶ λύτρων: <6> δὲ Πόπλιος τὸ μὲν πρῶτον πικρῶς ἀντέφη, φάσκων, ὅτἦσαν αὑτῶν κύριοι, τότε δεῖν διαπρεσβεύεσθαι πρὸς τοὺς κρείττους περὶ σωτηρίας, μὴ νῦν δούλους γεγονότας: <7> τὸ δὲ μικρῷ πρότερον αὐτοὺς μηδὲ λόγου καταξιώσαντας τοὺς παραὐτοῦ πρεσβευτάς, νῦν ὑποχειρίους γεγονότας ἀξιοῦν πρεσβεύειν πρὸς τοὺς συγγενεῖς, πῶς οὐκ εὔηθες εἶναι; <8> καὶ τότε μὲν ἀπέπεμψε τοὺς ἐντυγχάνοντας ταῦτεἰπών: τῇ δἐπαύριον συγκαλέσας ἅπαντας τοὺς αἰχμαλώτους, Αἰγινήταις μὲν οὐδὲν ὀφείλειν ἔφη ποιεῖν φιλάνθρωπον, τῶν δὲ λοιπῶν Ἑλλήνων ἕνεκα συγχωρεῖν ἔφη πρεσβεύειν περὶ τῶν λύτρων, ἐπεὶ τοῦτο παραὐτοῖς ἔθος ἐστίν. Πολύβιος δὲ τὸν ποταμὸν καὶ τὴν πόλιν ἀπὸ τῆς χώρας ὠνομάσθαι Ἀκράγης διὰ τὸ εὔγεων. [9,42] XLII. <1> Publius était alors général pour les Romains, et Dorimaque pour les Étoliens. Philippe poussait le siège avec ardeur, après s'être bien assuré contre les attaques du côté de la ville, et avoir muni d'un fort et d'un mur la partie extérieure du camp, <2> lorsque Publius se présenta avec une flotte, et Dorimaque avec de l'infanterie et de la cavalerie. Ils attaquèrent vigoureusement le retranchement ; mais ils furent repoussés. <3> Enfin Philippe les pressant de plus en plus, les Échiniens, au désespoir, se rendirent à ce prince. <4> Dorimaque ne put réduire par la famine le roi Philippe, qui recevait par mer toutes les provisions nécessaires. Après la prise de leur île, <5> les Éginètes qui avaient échappé au vainqueur, réunis sur leurs vaisseaux, prièrent Sulpicius de les laisser réclamer, par quelques députés, auprès des villes qui leur étaient unies, le prix de leur rançon. <6> Sulpicius refusa d'abord avec aigreur, et répondit qu'ils eussent dû, quand ils étaient encore libres, traiter de leur salut avec qui était plus fort qu'eux, et non pas après avoir été faits prisonniers. <7> « Quoi ! n'était-il pas insensé que ces mêmes hommes, qui n'avaient pas daigné écouter les ambassadeurs qu'il leur avait adressés, prétendissent, maintenant qu'ils étaient captifs, envoyer des députés à leurs frères? » <8> Il congédia alors les Éginètes délégués auprès de lui ; mais le lendemain il convoqua les prisonniers et leur dit qu'ils n'avaient aucun droit par eux-mêmes à la pitié; que, toutefois, en faveur des autres Grecs, il leur permettait d'envoyer des députés où bon leur semblait pour leur rançon, puisque tel était leur usage. La ville et le fleuve qui l'entoure sont nommés Acragès, à cause de la fertilité du sol.


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Dernière mise à jour : 17/02/2009