HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre VI

Chapitre 25

  Chapitre 25

[6,25] Παραπλησίως δὲ καὶ τοὺς ἱππεῖς εἰς ἴλας δέκα διεῖλον, ἐξ ἑκάστης δὲ τρεῖς προκρίνουσιν ἰλάρχας, οὗτοι δ´ αὐτοὶ τρεῖς προσέλαβον οὐραγούς. μὲν οὖν πρῶτος αἱρεθεὶς ἰλάρχης ἡγεῖται τῆς ἴλης, οἱ δὲ δύο δεκαδάρχων ἔχουσι τάξιν, καλοῦνται δὲ πάντες δεκουρίωνες. μὴ παρόντος δὲ τοῦ πρώτου πάλιν δεύτερος ἰλάρχου λαμβάνει τάξιν. δὲ καθοπλισμὸς τῶν ἱππέων νῦν μέν ἐστι παραπλήσιος τῷ τῶν Ἑλλήνων· τὸ δὲ παλαιὸν πρῶτον θώρακας οὐκ εἶχον, ἀλλ´ ἐν περιζώμασιν ἐκινδύνευον, ἐξ οὗ πρὸς μὲν τὸ καταβαίνειν καὶ ταχέως ἀναπηδᾶν ἐπὶ τοὺς ἵππους ἑτοίμως διέκειντο καὶ πρακτικῶς, πρὸς δὲ τὰς συμπλοκὰς ἐπισφαλῶς εἶχον διὰ τὸ γυμνοὶ κινδυνεύειν. τὰ δὲ δόρατα κατὰ δύο τρόπους ἄπρακτ´ ἦν αὐτοῖς, καθ´ μὲν λεπτὰ καὶ κλαδαρὰ ποιοῦντες οὔτε τοῦ προτεθέντος ἠδύναντο σκοποῦ στοχάζεσθαι, πρὸ τοῦ τε τὴν ἐπιδορατίδα πρός τι προσερεῖσαι, κραδαινόμενα δι´ αὐτῆς τῆς τῶν ἵππων κινήσεως τὰ πλεῖστα συνετρίβετο· πρὸς δὲ τούτοις ἄνευ σαυρωτήρων κατασκευάζοντες μιᾷ τῇ πρώτῃ διὰ τῆς ἐπιδορατίδος ἐχρῶντο πληγῇ, μετὰ δὲ ταῦτα κλασθέντων λοιπὸν ἦν ἄπρακτ´ αὐτοῖς καὶ μάταια. τόν γε μὴν θυρεὸν εἶχον ἐκ βοείου δέρματος, τοῖς ὀμφαλωτοῖς ποπάνοις παραπλήσιον τοῖς ἐπὶ τὰς θυσίας ἐπιτιθεμένοις· οἷς οὔτε πρὸς τὰς ἐπιβολὰς ἦν χρῆσθαι διὰ τὸ μὴ στάσιν ἔχειν, ὑπό τε τῶν ὄμβρων ἀποδερματούμενοι καὶ μυδῶντες δύσχρηστοι καὶ πρότερον ἦσαν καὶ νῦν ἔτι γίνονται παντελῶς. διόπερ ἀδοκίμου τῆς χρείας οὔσης, ταχέως μετέλαβον τὴν Ἑλληνικὴν κατασκευὴν τῶν ὅπλων, ἐν τῶν μὲν δοράτων τὴν πρώτην εὐθέως τῆς ἐπιδορατίδος πληγὴν εὔστοχον ἅμα καὶ πρακτικὴν γίνεσθαι συμβαίνει, διὰ τὴν κατασκευὴν ἀτρεμοῦς καὶ στασίμου τοῦ δόρατος ὑπάρχοντος, ὁμοίως δὲ καὶ τὴν ἐκ μεταλήψεως τοῦ σαυρωτῆρος χρείαν μόνιμον καὶ βίαιον. δ´ αὐτὸς λόγος καὶ περὶ τῶν θυρεῶν· καὶ γὰρ πρὸς τὰς ἐπιβολὰς καὶ πρὸς τὰς ἐπιθέσεις ἑστηκυῖαν καὶ τεταγμένην ἔχουσι τὴν χρείαν. συνιδόντες ἐμιμήσαντο ταχέως· ἀγαθοὶ γάρ, εἰ καί τινες ἕτεροι, μεταλαβεῖν ἔθη καὶ ζηλῶσαι τὸ βέλτιον καὶ Ῥωμαῖοι. [6,25] XXV. — On divise, de même, la cavalerie en dix escadrons ; à la tête de chaque escadron sont placés trois chefs, qui désignent eux-mêmes trois serre-files. Le premier chef nommé commande l'escadron, les deux autres ont chacun dix hommes sous leurs ordres et portent le titre de décurions. Quand le premier est absent, le second prend le commandement de l'escadron. L'armement de ces cavaliers est actuellement semblable à celui des Grecs. Autrefois, ils n'avaient pas de cuirasses et combattaient simplement couverts de leurs vêtements, ce qui leur donnait plus de facilité et de commodité pour descendre de cheval ou y remonter rapidement, mais les rendait plus vulnérables dans la mêlée, puisqu'ils n'avaient pas d'armure. De plus, leurs lances étaient peu pratiques, et cela pour deux raisons : d'abord, elles étaient minces, fragiles et ne pouvaient atteindre leur but, mais se brisaient la plupart du temps avant même que la pointe eût rencontré le moindre obstacle, rompues par le seul mouvement des chevaux ; puis, comme elles n'étaient pas ferrées par les deux bouts, on ne pouvait porter qu'un seul coup de pointe; après quoi l'arme, brisée, n'était plus d'aucune utilité. Leur bouclier, enfin, était en peau de boeuf et ressemblait à ces gâteaux ovales qu'on emploie dans les sacrifices ; il était si peu solide qu'il ne pouvait résister aux coups ; et une fois que les pluies l'avaient mouillé et amolli, cet instrument, qui ne valait déjà pas grand'chose auparavant, était tout à fait hors d'usage. Aussi changèrent-ils bientôt contre celles des Grecs des armes de si mauvaise qualité. La lance grecque étant ferme et solide, le premier coup de pointe porte juste et avec force ; de plus, l'autre bout est également ferré ; on n'a donc qu'à retourner l'arme et on continue à s'en servir sans qu'elle ait rien perdu de sa puissance. Il en est de même pour le bouclier, qui est fait pour résister aux traits lancés de loin comme aux coups portés de près. Dès que les Romains eurent constaté cette supériorité des armes grecques, ils les adoptèrent ; car plus que n'importe quel autre peuple, ils savent modifier leurs coutumes et en prendre de meilleures.


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Dernière mise à jour : 2/05/2006