HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IV

Chapitre 84

  Chapitre 84

[4,84] δ´ Ἀπελλῆς, δοκῶν ἠνυκέναι τι τῆς προθέσεως τῷ δι´ αὐτοῦ καθεστάσθαι τὸν τῶν Ἀχαιῶν στρατηγόν, αὖθις ἐνεχείρει τοῖς περὶ τὸν Ἄρατον, βουλόμενος εἰς τέλος ἀποσπάσαι τὸν Φίλιππον ἀπὸ τῆς πρὸς αὐτοὺς φιλίας. ἐπεβάλετο δὲ τὴν διαβολὴν πλάττειν διὰ τοιαύτης τινὸς ἐπινοίας. Ἀμφίδαμος τῶν Ἠλείων στρατηγός, ἐν ταῖς Θαλάμαις ἁλοὺς ἅμα τοῖς συμπεφευγόσι, καθάπερ ἀνώτερον ἡμῖν ἐρρήθη περὶ τούτων, ὡς ἧκε μετὰ τῶν ἄλλων αἰχμαλώτων ἀγόμενος εἰς Ὀλυμπίαν, ἔσπευσε διά τινων εἰς λόγους ἐλθεῖν τῷ βασιλεῖ. τυχὼν δὲ τούτου διελέγετο, φάσκων εἶναι δυνατὸς ἐπαγαγέσθαι τοὺς Ἠλείους εἰς τὴν πρὸς αὐτὸν φιλίαν καὶ συμμαχίαν. δὲ Φίλιππος πεισθεὶς ἐξαπέστειλε τὸν Ἀμφίδαμον χωρὶς λύτρων, κελεύσας ἐπαγγέλλεσθαι τοῖς Ἠλείοις, ἐὰν ἕλωνται τὴν πρὸς αὐτὸν φιλίαν, ὅτι τὰ μὲν αἰχμάλωτα πάντα χωρὶς λύτρων ἀποδώσει, τῇ δὲ χώρᾳ τὴν ἀσφάλειαν αὐτὸς ἀπὸ πάντων τῶν ἐκτὸς παρασκευάσει, πρὸς δὲ τούτοις αὐτοὺς ἐλευθέρους, ἀφρουρήτους, ἀφορολογήτους, χρωμένους τοῖς ἰδίοις πολιτεύμασι, διατηρήσει. οἱ μὲν οὖν Ἠλεῖοι διακούσαντες τούτων οὐδὲν προσέσχον, καίπερ ἐπισπαστικῶν καὶ μεγάλων εἶναι δοκούντων τῶν προτεινομένων· δ´ Ἀπελλῆς, ἐκ τούτου τοῦ πράγματος πλάσας τὴν διαβολήν, προσήνεγκε τῷ Φιλίππῳ, φάσκων τοὺς περὶ τὸν Ἄρατον οὐκ εἰλικρινῆ τὴν φιλίαν ἄγειν πρὸς Μακεδόνας οὐδ´ ἀληθινῶς εὐνοεῖν αὐτῷ· καὶ γὰρ νῦν τῆς Ἠλείων ἀλλοτριότητος τούτους αἰτίους γεγονέναι. καθ´ ὃν γὰρ καιρὸν Ἀμφίδαμον ἐξ Ὀλυμπίας εἰς Ἦλιν ἀπέστειλε, τούτους ἔφη κατ´ ἰδίαν λαβόντας ἐπιτρῖψαι τὸν ἄνθρωπον καὶ λέγειν ὅτι κατ´ οὐδένα τρόπον συμφέρει τοῖς Πελοποννησίοις τὸ γενέσθαι Φίλιππον Ἠλείων κύριον, καὶ διὰ ταύτην τὴν αἰτίαν πάνθ´ ὑπεριδόντας τὰ προτεινόμενα τοὺς Ἠλείους διατηρεῖν μὲν τὴν πρὸς Αἰτωλοὺς φιλίαν, ὑπομένειν δὲ τὸν πρὸς Μακεδόνας πόλεμον. [4,84] Apelles, qui considérait comme un succès l'élection de son candidat au poste de stratège d'Achaïe, recommença ses menées contre les deux Aratos et entreprit de les ruiner complètement dans l'esprit de Philippe. Voici la calomnie qu'il imagina pour y arriver. Amphidamos, le stratège des Éléens, avait été pris à Thalames avec tous ceux qui s'y étaient réfugiés, comme je l'ai dit plus haut ; quand on l'amena à Olympie avec les autres prisonniers, il fit demander à Philippe de vouloir bien lui accorder une audience; il l'obtint, et déclara au roi qu'il se faisait fort d'amener ses compatriotes à conclure avec lui alliance et amitié. Philippe le crut et le relâcha sans rançon, en le chargeant de faire savoir aux Éléens que, s'ils se rangeaient à son parti, il leur rendrait sans rançon tous les prisonniers qu'il leur avait faits et protégerait leur pays contre toutes les attaques du dehors ; il s'engageait en outre à respecter leur indépendance, à ne leur imposer ni garnison ni contribution, à leur laisser le libre exercice de leurs lois. Quelque avantageuses et séduisantes que pussent paraître ces propositions, les Éléens ne les acceptèrent pas. Ce fut cette occasion que saisit ApelIes pour calomnier auprès du roi Aratos et son fils : il prétendit qu'ils ne lui étaient pas réellement dévoués, que leur amitié pour la Macédoine n'était pas sincère et que c'était de leur faute si les Égéens avaient repoussé ses avances. A l'entendre, quand le roi avait renvoyé Amphidamos d'Olympie en Élide, ils l'avaient pris à part, l'avaient endoctriné, lui avaient dit que ce n'était nullement l'intérêt du Péloponnèse que Philippe devînt le maître de l'Élide ; c'était pour cette raison que les Éléens avaient rejeté ses offres, qu'ils étaient restés les alliés des Étoliens et continuaient à faire la guerre aux Macédoniens.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006