HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IV

Chapitre 72

  Chapitre 72

[4,72] οἱ δὲ Μακεδόνες εἰσπεσόντες τὴν μὲν ἐνδομενίαν ἅπασαν ἐκ τῶν οἰκιῶν παραχρῆμα διήρπασαν, μετὰ δὲ ταῦτα ταῖς οἰκίαις ἐπισκηνώσαντες κατεῖχον τὴν πόλιν. οἱ δὲ συμπεφευγότες εἰς τὴν ἀκρόπολιν, οὐδεμιᾶς σφίσι παρασκευῆς ὑπαρχούσης, προορώμενοι τὸ μέλλον ἔγνωσαν ἐγχειρίζειν σφᾶς αὐτοὺς τῷ Φιλίππῳ. πέμψαντες οὖν κήρυκα πρὸς τὸν βασιλέα, καὶ λαβόντες συγχώρημα περὶ πρεσβείας, ἐξαπέστειλαν τοὺς ἄρχοντας καὶ μετὰ τούτων Εὐριπίδαν· οἳ καὶ ποιησάμενοι σπονδὰς ἔλαβον τὴν ἀσφάλειαν τοῖς συμπεφευγόσιν ὁμοῦ ξένοις καὶ πολίταις. οὗτοι μὲν οὖν αὖτις ἐπανῆλθον ὅθεν ὥρμησαν, ἔχοντες παράγγελμα μένειν κατὰ χώραν, ἕως ἂν δύναμις ἀναζεύξῃ, μή τινες ἀπειθήσαντες τῶν στρατιωτῶν διαρπάσωσιν αὐτούς· δὲ βασιλεὺς ἐπιγενομένης χιόνος ἠναγκάσθη μένειν ἐπὶ τόπου τινὰς ἡμέρας. ἐν αἷς συναγαγὼν τοὺς παρόντας τῶν Ἀχαιῶν πρῶτον μὲν τὴν ὀχυρότητα καὶ τὴν εὐκαιρίαν ἐπεδείκνυε τῆς πόλεως πρὸς τὸν ἐνεστῶτα πόλεμον, ἀπελογίσατο δὲ καὶ τὴν αἵρεσιν καὶ τὴν εὔνοιαν, ἣν ἔχοι πρὸς τὸ ἔθνος, ἐπὶ δὲ πᾶσιν ἔφη καὶ νῦν παραχωρεῖν καὶ διδόναι τοῖς Ἀχαιοῖς τὴν πόλιν· προκεῖσθαι γὰρ αὐτῷ τὰ δυνατὰ χαρίζεσθαι καὶ μηθὲν ἐλλείπειν προθυμίας. ἐφ´ οἷς εὐχαριστούντων αὐτῷ τῶν τε περὶ τὸν Ἄρατον καὶ τῶν πολλῶν, διαλύσας τὴν ἐκκλησίαν μὲν Φίλιππος μετὰ τῆς δυνάμεως ἀναζεύξας ἐπὶ Λασιῶνος ἐποιεῖτο τὴν πορείαν, οἱ δὲ Ψωφίδιοι καταβάντες ἐκ τῆς ἄκρας ἐκομίσαντο τὴν πόλιν καὶ τὰς οἰκήσεις ἕκαστοι τὰς αὑτῶν, οἱ δὲ περὶ τὸν Εὐριπίδαν ἀπῆλθον εἰς τὸν Κόρινθον κἀκεῖθεν εἰς Αἰτωλίαν. τῶν δ´ Ἀχαϊκῶν ἀρχόντων οἱ παρόντες ἐπὶ μὲν τὴν ἄκραν ἐπέστησαν μετὰ φυλακῆς ἱκανῆς Πρόσλαον Σικυώνιον, ἐπὶ δὲ τὴν πόλιν Πυθίαν Πελληνέα. Καὶ τὰ μὲν περὶ Ψωφῖδα τοῦτον ἐπετελέσθη τὸν τρόπον. [4,72] A peine dans la place, les Macédoniens pillèrent tout ce qui se trouvait dans les maisons, puis ils y élurent domicile et occupèrent la ville. Les fuyards qui s'étaient enfermés dans la citadelle, privés de toute ressource, prévirent le sort qui les menaçait et prirent le parti de se rendre à Philippe. Ils envoyèrent au roi un héraut, pour le prier de vouloir bien recevoir une députation, et déléguèrent auprès de lui leurs magistrats ainsi qu'Euripidas. Ils capitulèrent et obtinrent la vie sauve pour tous les assiégés, tant étrangers que citoyens. Puis ils rentrèrent dans la citadelle; le roi leur avait recommandé de n'en pas sortir avant que ses troupes eussent quitté la ville ; car il craignait que quelques soldats ne lui désobéissent et ne fissent violence aux vaincus. Comme la neige s'était mise à tomber, il fut obligé de rester là pendant plusieurs jours. Il en profita pour réunir tous Ies Achéens qu'il avait avec lui ; il fit valoir tout d'abord la forte situation de Psophis et le parti qu'on pourrait en tirer au cours de cette campagne ; il leur exprima la sympathie toute particulière qu'il éprouvait pour leur pays et déclara enfin qu'il leur cédait la ville en toute propriété, car il voulait faire son possible pour les obliger et leur témoigner toute sa bienveillance. Aratos et ses concitoyens remercièrent le roi, et l'assemblée fut dissoute ; puis Philippe se remit en route avec son armée et marcha sur Lasion. Les Psophidiens descendirent alors de la citadelle ; ils reprirent possession de leur cité, et chacun rentra dans sa maison ; Euripidas se retira à Corinthe et de là en Étolie. Ceux des magistrats achéens qui se trouvaient là nommèrent gouverneur de la citadelle Proslaos de Sicyone à la tête d'une forte garnison ; quant à la ville, ils en confièrent l'administration à Pythias de Pellène. Ainsi finit l'affaire de Psophis.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006