HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IV

Chapitre 71

  Chapitre 71

[4,71] Ταῦτ´ οὖν πάντα συνορῶν καὶ συλλογιζόμενος Φίλιππος τὰ μὲν ἀφίστατο τοῖς λογισμοῖς τοῦ βιάζεσθαι καὶ πολιορκεῖν τὴν πόλιν, τὰ δὲ προθύμως εἶχε, τὴν εὐκαιρίαν ὁρῶν τοῦ τόπου· καθ´ ὅσον γὰρ ἐπέκειτο τοῖς Ἀχαιοῖς τότε καὶ τοῖς Ἀρκάσι καὶ πολεμητήριον ὑπῆρχε τοῖς Ἠλείοις ἀσφαλές, κατὰ τοσοῦτον πάλιν κρατηθὲν ἔμελλε τῶν μὲν Ἀρκάδων προκεῖσθαι, κατὰ δὲ τῶν Ἠλείων ὁρμητήριον ὑπάρξειν τοῖς συμμάχοις εὔκαιρον. διόπερ ἐπὶ τοῦτο τὸ μέρος ὁρμήσας τῇ γνώμῃ παρήγγελλε τοῖς Μακεδόσιν ἅμα τῷ φωτὶ πᾶσιν ἀριστοποιεῖσθαι καὶ διεσκευασμένους ἑτοίμους ὑπάρχειν. μετὰ δὲ ταῦτα διαβὰς τὴν κατὰ τὸν Ἐρύμανθον γέφυραν, οὐδενὸς ἐμποδὼν στάντος διὰ τὸ παράδοξον τῆς ἐπιβολῆς, ἧκε πρὸς αὐτὴν τὴν πόλιν ἐνεργῶς καὶ καταπληκτικῶς. οἱ δὲ περὶ τὸν Εὐριπίδαν καὶ πάντες οἱ κατὰ τὴν πόλιν διηπόρουν ἐπὶ τοῖς συμβαίνουσι τῷ πεπεῖσθαι μήτ´ ἂν ἐξ ἐφόδου τολμῆσαι τοὺς πολεμίους προσβαλεῖν καὶ βιάζεσθαι πρὸς οὕτως ὀχυρὰν πόλιν μήτε χρόνιον ἂν συστήσασθαι πολιορκίαν διὰ τὴν τοῦ καιροῦ περίστασιν. ἅμα δὲ ταῦτα λογιζόμενοι διηπίστουν ἀλλήλοις, δεδιότες μὴ πρᾶξιν Φίλιππος εἴη διὰ τῶν ἔνδον συνεσταμένος κατὰ τῆς πόλεως. ἐπεὶ δ´ οὐδὲν ἑώρων τοιοῦτον ἐξ αὑτῶν γινόμενον, ὥρμησαν οἱ μὲν πλείους ἐπὶ τὰ τείχη βοηθήσοντες, οἱ δὲ μισθοφόροι τῶν Ἠλείων κατά τινα πύλην ὑπερδέξιον ἐξῆλθον ὡς ἐπιθησόμενοι τοῖς πολεμίοις. δὲ βασιλεὺς διατάξας κατὰ τρεῖς τόπους τοὺς προσοίσοντας τῷ τείχει τὰς κλίμακας, καὶ τούτοις ὁμοίως μερίσας τοὺς ἄλλους Μακεδόνας, μετὰ ταῦτα διὰ τῶν σαλπιγκτῶν ἀποδοὺς ἑκάστοις τὸ σύνθημα πανταχόθεν ἅμα τὴν προσβολὴν ἐποιεῖτο τοῖς τείχεσι. τὸ μὲν οὖν πρῶτον ἠμύνοντο γενναίως οἱ κατέχοντες τὴν πόλιν, καὶ πολλοὺς ἀπὸ τῶν κλιμάκων ἀπέρριπτον· ἐπεὶ δ´ τε χορηγία τῶν βελῶν καὶ τῶν ἄλλων τῶν πρὸς τὴν χρείαν ἐπιτηδείων ἐνέλειπεν, ὡς ἂν ἐκ τοῦ καιροῦ τῆς παρασκευῆς γεγενημένης, οἵ τε Μακεδόνες οὐ κατεπλήττοντο τὸ γινόμενον, ἀλλ´ ἐπὶ τὴν τοῦ ῥιφέντος ἀπὸ τῶν κλιμάκων χώραν κατόπιν ἀμελλήτως ἐπέβαινε, τέλος οἱ μὲν ἐκ τῆς πόλεως τραπέντες ἔφευγον πάντες πρὸς τὴν ἀκρόπολιν, τῶν δὲ παρὰ τοῦ βασιλέως οἱ μὲν Μακεδόνες ἐπέβησαν τοῦ τείχους, οἱ δὲ Κρῆτες πρὸς τοὺς κατὰ τὴν ὑπερδέξιον πύλην ἐπεξελθόντας τῶν μισθοφόρων συμμίξαντες ἠνάγκασαν αὐτοὺς οὐδενὶ κόσμῳ ῥίψαντας τὰ ὅπλα φεύγειν. οἷς ἐπικείμενοι καὶ προσφέροντες τὰς χεῖρας συνεισέπεσον διὰ τῆς πύλης· ἐξ οὗ συνέβη πανταχόθεν ἅμα καταληφθῆναι τὴν πόλιν. οἱ μὲν οὖν Ψωφίδιοι μετὰ τέκνων καὶ γυναικῶν ἀπεχώρησαν εἰς τὴν ἄκραν, ἅμα δὲ τούτοις οἱ περὶ τὸν Εὐριπίδαν, ὁμοίως δὲ καὶ τὸ λοιπὸν πλῆθος τῶν διασῳζομένων· [4,71] Philippe considérait tous ces obstacles, les pesait et restait indécis: tantôt il voulait renoncer à ses projets contre la ville, tantôt, en en constatant la valeur stratégique, il se sentait animé d'une nouvelle ardeur ; car si cette solide forteresse constituait une menace pour les Achéens et les Arcadiens tant qu'elle serait aux mains des Éléens, en revanche, une fois prise, elle serait le boulevard de l'Arcadie et fournirait aux alliés une excellente base contre l'Élide. Ce fut donc pour la seconde alternative qu'il se décida. Il donna à tous les Macédoniens I'ordre de prendre leur repas dès le point du jour et de se tenir prêts. Les préparatifs terminés, il passa le pont de l'Érymanthe sans que personne cherchât à l'arrêter, tellement sa tentative était audacieuse ; puis il marcha sur la ville avec une assurance qui suffisait à répandre la terreur. Euripidas et les assiégés en furent tout déconcertés : jamais ils n'auraient supposé que l'ennemi osât soit essayer d'emporter d'assaut une position aussi forte soit entreprendre en cette saison un siège de longue durée ; de plus, ils se méfiaient les uns des autres et craignaient que Philippe n'eût quelque intelligence dans la place : mais, ne voyant rien qui pût confirmer leurs soupçons, ils accoururent en foule à la défense des remparts. Les mercenaires à la solde des Éléens firent une sortie par une porte qui se trouvait dans la partie haute de la ville, pour chercher à surprendre l'ennemi. Mais le roi avait fait répartir sur trois points différents des remparts les soldats chargés de dresser les échelles et divisé également en trois corps le reste de ses troupes macédoniennes; puis il fit donner le signal par les trompettes et de tous les côtés à la fois on s'élança à l'assaut. Les défenseurs de la place commencèrent par résister courageusement et par jeter en bas des échelles un certain nombre d'assaillants ; mais les flèches et les autres munitions de guerre vinrent à leur manquer, parce qu'ils avaient dû s'organiser en toute hâte ; d'ailleurs les Macédoniens n'étaient pas hommes à se laisser intimider : l'un d'entre eux n'était pas plus tôt tombé de son échelle que le suivant prenait sa place. Enfin, les assiégés furent mis en déroute et s'enfuirent tous vers la citadelle ; les Macédoniens escaladèrent les murs, tandis que les Crétois attaquaient les mercenaires qui avaient tenté une sortie par la porte du haut et les forçaient à prendre la fuite en jetant leurs armes. Ils les poursuivirent l'épée dans les reins et entrèrent avec eux par la même porte ; si bien que les troupes du roi pénètrent dans la ville par tous les côtés en même temps. Les Psophidiens se réfugièrent dans la citadelle avec leurs femmes et leurs enfants, ainsi qu'Euripidas et les soldats de la garnison qui avaient échappé à l'ennemi.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006