HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

POLYBE, Histoire, livre IV

Chapitre 64

  Chapitre 64

[4,64] Οἱ δ´ Ἀχαιοὶ κατὰ τοὺς καιροὺς τούτους πιεζόμενοι τῷ πολέμῳ, τὸν δὲ βασιλέα πυνθανόμενοι σύνεγγυς εἶναι, πέμπουσι πρέσβεις, ἀξιοῦντες βοηθεῖν. οἳ καὶ συμμίξαντες ἔτι περὶ Στράτον ὄντι τῷ Φιλίππῳ τά τε λοιπὰ διελέγοντο κατὰ τὰς ἐντολάς, καὶ τὰς ὠφελείας ὑποδεικνύντες τῷ στρατοπέδῳ τὰς ἐκ τῆς πολεμίας ἔπειθον αὐτὸν διαβάντα τὸ Ῥίον ἐμβαλεῖν εἰς τὴν Ἠλείαν. ὧν βασιλεὺς διακούσας τοὺς μὲν πρεσβευτὰς παρακατέσχε, φήσας βουλεύσασθαι περὶ τῶν παρακαλουμένων, αὐτὸς δ´ ἀναζεύξας προῆγε, ποιούμενος τὴν πορείαν ὡς ἐπὶ Μητροπόλεως καὶ Κωνώπης. οἱ δ´ Αἰτωλοὶ τὴν μὲν ἄκραν τῆς Μητροπόλεως κατεῖχον, τὴν δὲ πόλιν ἐξέλιπον. δὲ Φίλιππος ἐμπρήσας τὴν Μητρόπολιν προῄει κατὰ τὸ συνεχὲς ἐπὶ τὴν Κωνώπην. τῶν δ´ Αἰτωλῶν ἱππέων ἁθροισθέντων καὶ τολμησάντων ἀπαντᾶν πρὸς τὴν τοῦ ποταμοῦ διάβασιν, κεῖται πρὸ τῆς πόλεως εἴκοσι στάδια διέχουσα, καὶ πεπεισμένων κωλύειν τελείως κακοποιήσειν πολλὰ τοὺς Μακεδόνας περὶ τὴν ἔκβασιν, συννοήσας αὐτῶν τὴν ἐπιβολὴν βασιλεὺς παρήγγειλε τοῖς πελτασταῖς πρώτοις ἐμβαλεῖν εἰς τὸν ποταμὸν καὶ ποιεῖσθαι τὴν ἔκβασιν ἁθρόους κατὰ τάγμα συνησπικότας. τῶν δὲ πειθαρχούντων, ἅμα τῷ τὴν πρώτην διαβῆναι σημαίαν βραχέα ταύτης καταπειράσαντες οἱ τῶν Αἰτωλῶν ἱππεῖς, ἐν τῷ ταύτην τε μεῖναι συνασπίσασαν καὶ τὴν δευτέραν καὶ τρίτην διαβαινούσας συμφράττειν τοῖς ὅπλοις πρὸς τὴν ὑφεστῶσαν, ἀπραγοῦντες καὶ δυσχρήστως ἀπαλλάττοντες ἀπεχώρουν πρὸς τὴν πόλιν. καὶ τὸ λοιπὸν ἤδη τὸ μὲν τῶν Αἰτωλῶν φρόνημα συμπεφευγὸς εἰς τὰς πόλεις ἦγε τὴν ἡσυχίαν. δὲ Φίλιππος ἐπιδιαβὰς τῷ στρατεύματι, καὶ πορθήσας ἀδεῶς καὶ ταύτην (τὴν χώραν προῆγε ποιούμενος τὴν πορείαν εἰς τὴν) Ἰθωρίαν· τοῦτο δ´ ἔστι χωρίον, κεῖται μὲν ἐπὶ τῆς παρόδου κυρίως, ὀχυρότητι δὲ φυσικῇ καὶ χειροποιήτῳ διαφέρει. συνεγγίζοντος δ´ αὐτοῦ, καταπλαγέντες οἱ φυλάττοντες ἐξέλιπον τὸν τόπον· δὲ βασιλεὺς τοῦ τόπου κυριεύσας εἰς ἔδαφος καθεῖλε. παραπλησίως δὲ καὶ τοὺς λοιποὺς πύργους τοὺς κατὰ τὴν χώραν ἐπέταξε τοῖς προνομεύουσι καταφέρειν. [4,64] Cependant les Achéens avaient à soutenir une lutte écrasante. Quand ils apprirent que le roi était tout près, ils lui firent demander de venir à leur secours. Philippe était encore à Stratos quand leurs envoyés se rencontrèrent avec lui ; ils lui transmirent leur message, insistèrent notamment sur le butin que l'armée pourrait faire en pays ennemi et l'engagèrent à passer le détroit de Rhion pour envahir l'Élide. Après les avoir entendus, le roi leur répondit qu'il réfléchirait à leur requête et les retint auprès de lui ; puis il leva le camp pour marcher sur Métropolis et sur Conope. Les Étoliens occupaient la citadelle de Métropolis, mais ils avaient évacué la ville ; Philippe y fit mettre le feu et s'avança sans désemparer vers Conope. La cavalerie étolienne se rassembla et tenta de lui disputer le passage du fleuve, à vingt stades en avant de la ville ; elle comptait bien qu'elle réussirait à arrêter complètement la marche des Macédoniens, ou tout au moins que la traversée leur coûterait cher. Mais le roi, qui avait pénétré leur dessein, ordonna aux soldats armés de boucliers légers d'entrer dans l'eau les premiers et de passer la rivière en bataillons serrés, en faisant la tortue. Le mouvement fut exécuté selon ses instructions. Dès que le premier corps de troupes voulut prendre pied sur la rive opposée, les cavaliers étoliens dessinèrent contre lui une courte attaque ; mais les Macédoniens résistaient bouclier contre bouclier; un second, puis un troisième corps traversaient à leur tour, dans le même ordre de bataille, pour appuyer celui qui déjà luttait sans lâcher pied ; l'ennemi, tenu en échec, se replia donc vers la ville avec de fortes pertes. Confinés derrière leurs murailles, les Étoliens cessèrent, depuis lors, de se montrer aussi arrogants. Philippe fit passer le fleuve à toute son armée, ravagea encore le pays impunément et arriva à Ithoria, place fortifiée aussi bien par sa situation naturelle que par les travaux qu'on y avait faits et qui se trouvait précisément sur son passage. A son approche, la garnison épouvantée avait abandonné son poste ; le roi, maître de la position, la fit raser et donna ordre à ses fourrageurs de faire subir le même sort à tous les autres forts de la région.


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Dernière mise à jour : 21/04/2006