| [999] (999a) Οὐκ ἴσος δέ τις οὗτος ὁ ἀγὼν τοῖς Στωικοῖς ὑπὲρ τῆς σαρκοφαγίας. 
Τίς γὰρ ὁ πολὺς τόνος εἰς τὴν γαστέρα καὶ τὰ ὀπτανεῖα; Τί τὴν ἡδονὴν 
θηλύνοντες καὶ διαβάλλοντες ὡς οὔτ´ ἀγαθὸν οὔτε προηγμένον οὔτ´ οἰκεῖον 
οὕτω πρὸς τὰ περιττὰ τῶν ἡδονῶν ἐσπουδάκασι; Καὶ μὴν ἀκόλουθον ἦν 
αὐτοῖς, εἰ μύρον ἐξελαύνουσι καὶ πέμμα τῶν συμποσίων, μᾶλλον αἷμα καὶ 
σάρκα δυσχεραίνειν. Νῦν δ´ ὥσπερ εἰς τὰς ἐφημερίδας φιλοσοφοῦντες δαπάνην 
ἀφαιροῦσι τῶν δείπνων ἐν τοῖς ἀχρήστοις καὶ περιττοῖς, τὸ δ´ ἀνήμερον τῆς 
πολυτελείας καὶ φονικὸν οὐ παραιτοῦνται. 
« Ναί, φησίν, οὐδὲν γὰρ ἡμῖν πρὸς τὰ ἄλογα οἰκεῖον (999b) ἔστιν.»
Οὐδὲ γὰρ πρὸς τὸ μύρον, φαίη τις ἄν, οὐδὲ πρὸς τὰ ξενικὰ τῶν ἡδυσμάτων· 
ἀλλὰ καὶ τούτων ἀποτρέπεσθε,  τὸ μὴ χρήσιμον μηδ´ ἀναγκαῖον ἐν ἡδονῇ 
πανταχόθεν ἐξελαύνοντες.
Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ τοῦτ´ ἤδη σκεψώμεθα, τὸ μηδὲν εἶναι πρὸς τὰ ζῷα δίκαιον 
ἡμῖν, μήτε τεχνικῶς μήτε σοφιστικῶς, ἀλλὰ τοῖς πάθεσιν ἐμβλέψαντες τοῖς 
ἑαυτῶν καὶ πρὸς ἑαυτοὺς ἀνθρωπικῶς λαλήσαντες καὶ ἀνακρίναντες. - - -
 | [999] (999a) L'opinion des stoïciens sur cette matière ne peut soutenir le 
parallèle avec la nôtre. Comment osent-ils justifier l'usage de manger de 
la viande, tandis qu'ils parlent avec tant de véhémence contre la 
sensualité et le luxe des tables? Ils regardent la volupté comme une 
jouissance efféminée, qui n'est ni bonne en soi ni convenable à l'homme ; 
et cependant ils approuvent ce qui mène à la volupté. Puisqu'ils ont banni 
des repas la pâtisserie et les parfums, n'était-ce pas une conséquence 
naturelle que d'en proscrire la chair et le sang ? Mais comme si leurs 
préceptes philosophiques se bornaient à des journaux de recette et de 
dépense, ils prescrivent de retrancher de la table les choses inutiles et 
superflues, et ils n'interdisent pas ce qu'il y a dans le luxe de 
meurtrier et de barbare. Avons-nous donc, disent-ils, quelque rapport de 
justice avec des animaux (999b) privés de raison? En avons-nous davantage, 
peut-on leur répondre, avec les parfums et les essences étrangères? 
Cependant vous les proscrivez comme superflus, comme propres à favoriser 
la volupté. Examinons maintenant s'il est vrai que nous n'ayons aucun 
rapport de justice avec les animaux, et faisons-le, non avec subtilité, 
comme les sophistes, mais en considérant nos propres affections, en nous 
interrogeant nous-mêmes, afin de bien discuter cette matière ... 
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