HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Solon

Chapitre 31

  Chapitre 31

[31] ἐπὶ τούτοις δὲ πολλῶν νουθετούντων αὐτὸν ὡς ἀποθανούμενον ὑπὸ τοῦ τυράννου, καὶ πυνθανομένων τίνι πιστεύων οὕτως ἀπονοεῖται, “τῷ γήρᾳ,” εἶπεν. οὐ μὴν ἀλλ' Πεισίστρατος ἐγκρατὴς γενόμενος τῶν πραγμάτων οὕτως ἐξεθεράπευσε τὸν Σόλωνα, τιμῶν καὶ φιλοφρονούμενος καὶ μεταπεμπόμενος, ὥστε καὶ σύμβουλον εἶναι καὶ πολλὰ τῶν πρασσομένων ἐπαινεῖν. καὶ γὰρ ἐφύλαττε τοὺς πλείστους νόμους τοῦ Σόλωνος, ἐμμένων πρῶτος αὐτὸς καὶ τοὺς φίλους ἀναγκάζων· (2) ὅς γε καὶ φόνου προσκληθεὶς εἰς Ἀρειον πάγον, ἤδη τυραννῶν, ἀπήντησε κοσμίως ἀπολογησόμενος, δὲ κατήγορος οὐχ ὑπήκουσε· καὶ νόμους αὐτὸς ἑτέρους ἔγραψεν, ὧν ἐστι καὶ τοὺς πηρωθέντας ἐν πολέμῳ δημοσίᾳ τρέφεσθαι κελεύων. τοῦτο δέ φησιν Ἡρακλείδης καὶ πρότερον ἐπὶ Θερσίππῳ πηρωθέντι τοῦ Σόλωνος ψηφισαμένου μιμήσασθαι τὸν Πεισίστρατον. ὡς δὲ Θεόφραστος ἱστόρηκε, καὶ τὸν τῆς ἀργίας νόμον οὐ Σόλων ἔθηκεν, ἀλλὰ Πεισίστρατος, τήν τε χώραν ἐνεργοτέραν καὶ τὴν πόλιν ἠρεμαιοτέραν ἐποίησεν. (3) δὲ Σόλων ἁψάμενος μεγάλης τῆς περὶ τὸν Ἀτλαντικὸν λόγον μῦθον πραγματείας, ὃν διήκουσε τῶν περὶ Σάϊν λογίων προσήκοντα τοῖς Ἀθηναίοις, ἐξέκαμεν, οὐ δι' ἀσχολίαν, ὡς Πλάτων φησίν, ἀλλὰ μᾶλλον ὑπὸ γήρως, φοβηθεὶς τὸ μέγεθος τῆς γραφῆς. ἐπεὶ σχολῆς γε περιουσίαν αὐτοῦ μηνύουσιν αἱ τοιαῦται φωναί· γηράσκω δ' αἰεὶ πολλὰ διδασκόμενος· καί, ἔργα δὲ Κυπρογενοῦς νῦν μοι φίλα καὶ Διονύσου καὶ Μουσέων, τίθησ' ἀνδράσιν εὐφροσύνας. [31] On ne cessait pourtant de l'avertir que le tyran, irrité de ces vers, le ferait mourir ; et comme on lui demandait sur quoi il se fiait pour parler avec tant d'audace : « Sur ma vieillesse, » répondit-il. Mais quand Pisistrate fut devenu entièrement le maître, il donna à Solon tant de marques de considération et de bienveillance, il l'appela si souvent auprès de sa personne, qu'enfin ce législateur devint son conseil, et approuva la plupart des choses qu'il fit. Il est vrai que Pisistrate maintenait la plupart des lois de Solon, qu'il était le premier à les observer, et les faisait observer à ses amis. Accusé de meurtre devant l'aréopage, tout revêtu qu'il était du pouvoir suprême, il parut modestement pour se justifier; mais l'accusateur se désista de sa poursuite. Il fit lui-même quelques lois, et entre autres celle qui ordonnait que les citoyens qui auraient été estropiés à la guerre seraient nourris aux dépens du public. Cependant Solon, au rapport d'Héraclide, avait déjà fait rendre un pareil décret en faveur de Thersippe ; et Pisistrate ne fit que l'imiter, et rendre la loi générale. Théophraste prétend que la loi contre les gens oisifs n'est pas de Solon, mais de Pisistrate : elle contribua à faire mieux cultiver la campagne, et à rendre Athènes plus tranquille. XLIII. Solon avait entrepris de mettre en vers l'histoire ou la fable des Atlantides, qu'il tenait des sages de Saïs, et qui intéressait les Athéniens. Mais il y renonça bientôt, non, comme Platon l'a dit, qu'il en fût détourné par d'autres occupations, mais plutôt à cause de sa vieillesse, et parce qu'il était effrayé de la longueur du travail ; car il vivait alors dans un très grand loisir, comme il le dit lui-même dans ses vers : "Oui, je vieillis en apprenant toujours"; et ailleurs : "Mes soins sont pour Bacchus, les Muses et Cypris : Des plaisirs des mortels ces dieux font tout le prix".


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 30/08/2007