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Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Sertorius

Chapitre 25

  Chapitre 25

[25] Ἐν δ´ Ἰβηρίᾳ τῶν περὶ Σερτώριον συγκλητικῶν καὶ ἰσοτίμων, ὡς πρῶτον εἰς ἀντίπαλον ἐλπίδα κατέστησαν ἐπανέντος τοῦ φόβου, φθόνος ἥπτετο καὶ ζῆλος ἀνόητος τῆς ἐκείνου δυνάμεως. ἐνῆγε δὲ Περπέννας, δι´ εὐγένειαν ἐπαιρόμενος φρονήματι κενῷ πρὸς τὴν ἡγεμονίαν, καὶ λόγους μοχθηροὺς διεδίδου κρύφα τοῖς ἐπιτηδείοις· „τίς ἄρα πονηρὸς ἡμᾶς ὑπολαβὼν ἐκ κακῶν εἰς χείρονα φέρει δαίμων, οἳ Σύλλᾳ μὲν ὁμοῦ τι συμπάσης ἄρχοντι γῆς καὶ θαλάττης ποιεῖν τὸ προσταττόμενον οὐκ ἠξιοῦμεν οἴκοι μένοντες, δεῦρο δὲ φθάσαντες ὡς ἐλεύθεροι βιωσόμενοι δουλεύομεν ἑκουσίως, τὴν Σερτωρίου δορυφοροῦντες φυγήν, ὄνομα χλευαζόμενον ὑπὸ τῶν ἀκουόντων, σύγκλητος, ὄντες, ὕβρεις δὲ καὶ προστάγματα καὶ πόνους οὐκ ἐλάττονας Ἰβήρων καὶ Λυσιτανῶν ὑπομένοντες;“ τοιούτων ἀναπιμπλάμενοι λόγων οἱ πολλοὶ φανερῶς μὲν οὐκ ἀφίσταντο, δεδοικότες αὐτοῦ τὴν δύναμιν, κρύφα δὲ τάς τε πράξεις ἐλυμαίνοντο καὶ τοὺς βαρβάρους ἐκάκουν, κολάζοντες πικρῶς καὶ δασμολογοῦντες ὡς Σερτωρίου κελεύοντος. ἐξ ὧν ἀποστάσεις ἐγίνοντο καὶ ταραχαὶ περὶ τὰς πόλεις. οἱ δὲ πεμπόμενοι ταῦτα θεραπεύειν καὶ ἀποπραΰνειν ἐπανήρχοντο πλείονας ἐξειργασμένοι πολέμους καὶ τὰς ὑπαρχούσας ηὐξηκότες ἀπειθείας, ὥστε τὸν Σερτώριον ἐκ τῆς προτέρας ἐπιεικείας καὶ πρᾳότητος μεταβαλόντα περὶ τοὺς ἐν Ὄσκῃ τρεφομένους παρανομῆσαι παῖδας τῶν Ἰβήρων, τοὺς μὲν ἀνελόντα, τοὺς δ´ ἀποδόμενον. [25] Cependant, en Espagne, les sénateurs et les généraux qui étaient avec Sertorius n'eurent pas plutôt conçu l'espoir d'être en état par eux-mêmes de résister aux ennemis, que leurs craintes dissipées firent place à une jalousie aussi folle qu'imprudente contre la puissance de Sertorius. Ils étaient surtout excités par Perpenna, qui, enflé d'un vain orgueil, à cause de sa naissance, aspirait au commandement et semait secrètement parmi ses amis les propos les plus séditieux : « Quel démon ennemi nous maîtrise, leur disait-il, et nous précipite chaque jour dans de plus grands malheurs? Nous avons dédaigné d'obéir, au sein même de notre patrie, aux ordres de Sylla, qui était maître de la terre et de la mer. Conduits par notre mauvaise destinée, nous sommes venus ici dans l'espoir d'être libres, et nous nous soumettons volontairement à la servitude; satellites de la fuite de Sertorius, qui nous donne un vain titre de sénat, devenu l'objet de la risée de ceux qui l'entendent prononcer; et cependant nous souffrons les mêmes injures, nous recevons les mêmes ordres, nous supportons les mêmes travaux que des Espagnols et des Lusitaniens! » La plupart des officiers, remplis de ces propos, mais craignant la puissance de Sertorius et n'osant pas en venir à une rebellion ouverte, ruinaient en secret ses affaires; ils maltraitaient les barbares, ils leur infligeaient les punitions les plus rigoureuses, ils les accablaient d'impôts, et tout cela au nom de Sertorius. De là des séditions et des révoltes dans les villes : ceux qu'il y envoyait pour les apaiser et pour adoucir les esprits multipliaient partout les soulèvements et répandaient de plus en plus le feu de la sédition. Sertorius, poussé à bout, démentit alors la douceur et la bonté qu'il avait toujours montrées, et se rendit coupable de la plus horrible injustice envers les jeunes gens qu'il faisait élever dans la ville d'Osca : il fit mourir les uns et vendre les autres


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Dernière mise à jour : 15/09/2006