HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vies parallèles, Vie de Paul-Émile

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2] Τὸν Αἰμιλίων οἶκον ἐν Ῥώμῃ τῶν εὐπατριδῶν γεγονέναι καὶ παλαιῶν οἱ πλεῖστοι συγγραφεῖς ὁμολογοῦσιν. ὅτι δ´ πρῶτος αὐτῶν καὶ τῷ γένει τὴν ἐπωνυμίαν ἀπολιπὼν Μάμερκος ἦν, Πυθαγόρου παῖς τοῦ σοφοῦ, δι´ αἱμυλίαν λόγου καὶ χάριν Αἰμίλιος προσαγορευθείς, εἰρήκασιν ἔνιοι τῶν Πυθαγόρᾳ τὴν Νομᾶ τοῦ βασιλέως παίδευσιν ἀναθέντων. οἱ μὲν οὖν πλεῖστοι τῶν εἰς δόξαν ἀπὸ τῆς οἰκίας ταύτης προελθόντων δι´ ἀρετὴν ἣν ἐζήλωσαν εὐτύχησαν, Λευκίου δὲ Παύλου τὸ περὶ Κάννας ἀτύχημα τήν τε φρόνησιν ἅμα καὶ τὴν ἀνδρείαν ἔδειξεν. ὡς γὰρ οὐκ ἔπεισε τὸν συνάρχοντα κωλύων μάχεσθαι, τοῦ μὲν ἀγῶνος ἄκων μετέσχεν αὐτῷ, τῆς δὲ φυγῆς οὐκ ἐκοινώνησεν, ἀλλὰ τοῦ συνάψαντος τὸν κίνδυνον ἐγκαταλιπόντος, αὐτὸς ἑστὼς καὶ μαχόμενος τοῖς πολεμίοις ἐτελεύτησε. Τούτου θυγάτηρ μὲν Αἰμιλία Σκιπίωνι τῷ μεγάλῳ συνῴκησεν, υἱὸς δὲ Παῦλος Αἰμίλιος, περὶ οὗ τάδε γράφεται, γεγονὼς ἐν ἡλικίᾳ κατὰ καιρὸν ἀνθοῦντα δόξαις καὶ ἀρεταῖς ἐπιφανεστάτων ἀνδρῶν καὶ μεγίστων, διέλαμψεν οὐ ταὐτὰ τοῖς εὐδοκιμοῦσι τότε νέοις ἐπιτηδεύματα ζηλώσας, οὐδὲ τὴν αὐτὴν ὁδὸν ἀπ´ ἀρχῆς πορευθείς. οὔτε γὰρ λόγον ἤσκει περὶ δίκας, ἀσπασμούς τε καὶ δεξιώσεις καὶ φιλοφροσύνας, αἷς ὑποτρέχοντες οἱ πολλοὶ τὸν δῆμον ἐκτῶντο, θεραπευτικοὶ καὶ σπουδαῖοι γενόμενοι, παντάπασιν ἐξέλιπε, πρὸς οὐδέτερον ἀφυῶς ἔχων, ὡς δ´ ἑκατέρου κρείττονα τὴν ἀπ´ ἀνδρείας καὶ δικαιοσύνης καὶ πίστεως δόξαν αὑτῷ περιποιούμενος, οἷς εὐθὺς διέφερε τῶν καθ´ ἡλικίαν. [2] La gens Emilia était, à Rome, du nombre des vieilles familles patriciennes, la plupart des historiens en conviennent. Le premier de cette maison qui laissa l’appellation d’Emile à sa postérité aurait été Mamercus, fils du philosophe Pythagore et surnommé Emile à cause du charme et de la douceur de son éloquence : c’est là ce qu’affirment quelques-uns de ceux qui attribuent à Pythagore l’éducation du Roi Numa. La plupart des Emilii qui arrivèrent à la gloire durent le succès à leur amour pour la vertu ; mais, chez Lucius Paulus, l’échec de Cannes montra en même temps sa prudence et son courage. Car n’ayant point réussi à convaincre son collègue de renoncer à combattre, il prit, malgré soi, part à la bataille, mais non à la fuite ; au contraire, quand celui qui avait engagé les troupes dans le péril les abandonnait, lui-même tint ferme et mourut en combattant l’ennemi. Sa fille Emilie épousa le grand Scipion. Son fils Paul-Emile est le sujet de cet ouvrage. La jeunesse de Paul-Emile s’écoula en un temps où fleurissaient la gloire et la vertu des hommes les plus remarquables et les plus grands. Mais elle brilla par d’autres habitudes que celles de ses contemporains alors en vue et ne suivit pas, au début, la même route. Il n’exerçait pas son éloquence dans les procès ; les embrassades, les poignées de mains et les attentions dont la plupart se servaient pour circonvenir le peuple en le caressant et en le flattant, il les négligea complètement. Non qu’il manquât de dispositions pour l’éloquence ou la démagogie ! Mais il cherchait à s’assurer, comme supérieure à ces deux avantages, la gloire du courage, de la justice et de la loyauté, vertus qui le mirent tout de suite au-dessus des autres.


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Dernière mise à jour : 24/08/2005