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Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lysandre

Chapitre 21

  Chapitre 21

[21] μόλις δὲ καὶ χαλεπῶς ἀφεθῆναι διαπραξάμενος ὑπὸ τῶν ἐφόρων ἐξέπλευσεν. οἱ δὲ βασιλεῖς ἀποδημήσαντος αὐτοῦ συμφρονήσαντες ὅτι ταῖς ἑταιρείαις τὰς πόλεις κατέχων διὰ παντὸς ἄρχει καὶ κύριός ἐστι τῆς Ἑλλάδος, ἔπρασσον ὅπως ἀποδώσουσι τοῖς δημόταις τὰ πράγματα τοὺς ἐκείνου φίλους ἐκβαλόντες. (2) οὐ μὴν ἀλλὰ πάλιν πρὸς ταῦτα κινήματος γενομένου, καὶ πρώτων τῶν ἀπὸ Φυλῆς Ἀθηναίων ἐπιθεμένων τοῖς τριάκοντα καὶ κρατούντων, ἐπανελθὼν διὰ ταχέων Λύσανδρος ἔπεισε τοὺς Λακεδαιμονίους ταῖς ὀλιγαρχίαις βοηθεῖν καὶ τοὺς δήμους κολάζειν. καὶ πρώτοις τοῖς τριάκοντα πέμπουσιν ἑκατὸν τάλαντα πρὸς τὸν πόλεμον καὶ στρατηγὸν αὐτὸν Λύσανδρον. (3) οἱ δὲ βασιλεῖς φθονοῦντες καὶ δεδιότες μὴ πάλιν ἕλῃ τὰς Ἀθήνας, ἔγνωσαν ἐξιέναι τὸν ἕτερον αὐτῶν. ἐξῆλθε δὲ Παυσανίας, λόγῳ μὲν ὑπὲρ τῶν τυράννων ἐπὶ τὸν δῆμον, ἔργῳ δὲ καταλύσων τὸν πόλεμον, ὡς μὴ πάλιν Λύσανδρος διὰ τῶν φίλων κύριος γένοιτο τῶν Ἀθηνῶν. τοῦτο μὲν οὖν διεπράξατο ῥᾳδίως· καὶ τοὺς Ἀθηναίους διαλλάξας καὶ καταπαύσας τὴν στάσιν ἀφείλετο τοῦ Λυσάνδρου τὴν φιλοτιμίαν. (4) ὀλίγῳ δὲ ὕστερον ἀποστάντων πάλιν τῶν Ἀθηναίων αὐτὸς μὲν αἰτίαν ἔλαβεν, ὡς ἐγκεχαλινωμένον τῇ ὀλιγαρχίᾳ τὸν δῆμον ἀνεὶς αὖθις ἐξυβρίσαι καὶ θρασύνασθαι, τῷ δὲ Λυσάνδρῳ προσεθήκατο δόξαν ἀνδρὸς οὐ πρὸς ἑτέρων χάριν οὐδὲ θεατρικῶς, ἀλλὰ πρὸς τὸ τῇ Σπάρτῃ συμφέρον αὐθεκάστως στρατηγοῦντος. [21] XXV. Il obtint, non sans peine, son congé des éphores, et s'embarqua. Dès qu'il fut parti, les rois de Lacédémone, sur la réflexion qu'ils firent que Lysandre, à la faveur des sociétés qu'il avait formées dans les villes, les tenait toutes dans sa main, et qu'il était par ce moyen le seigneur et le maître absolu de la Grèce, voulurent dépouiller ses amis de l'autorité souveraine, et la remettre entre les mains du peuple. Les grands mouvements que cette entreprise excita donnèrent lieu aux Athéniens qui s'étaient emparés de Phyle d'attaquer les Trente, et de les vaincre. A cette nouvelle, Lysandre se hâta de retourner à Sparte, où il persuada aux Lacédémoniens d'aller au secours des nobles et de punir la rébellion du peuple. Ils envoyèrent donc aux Trente cent talents pour continuer la guerre, et nommèrent Lysandre général. Mais les rois, qui lui portaient envie, et qui craignaient qu'il ne prît une seconde fois Athènes, convinrent que l'un d'eux se chargerait de cette expédition. Pausanias partit donc, en apparence pour soutenir les tyrans contre le peuple, mais, dans le fait, pour terminer la guerre et empêcher que Lysandre, soutenu de ses partisans, ne se rendit de nouveau maître d'Athènes. Pausanias en vint facilement à bout; il réconcilia les Athéniens entre eux, apaisa la sédition, et réprima l'ambition de Lysandre. Cependant les Athéniens ne tardèrent pas à se soulever de nouveau ; alors on en jeta tout le blâme sur Pausanias, qui, disait-on, avait ôté au peuple le frein de l'oligarchie, et lui avait laissé tout pouvoir de se livrer à la licence et à l'audace. On rendait au contraire à Lysandre le témoignage qu'il ne mettait dans l'exercice de son autorité ni complaisance ni ostentation, et qu'il en usait avec une fermeté qui ne tendait qu'à l'utilité de sa patrie.


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Dernière mise à jour : 30/08/2007