HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Lycurgue

Chapitre 2

  Chapitre 2

[2] (1) Τῶν δὲ προγόνων αὐτοῦ μάλιστα μὲν ἐθαυμάσθη Σόος, ἐφ´ οὗ καὶ τοὺς εἵλωτας ἐποιήσαντο δούλους οἱ Σπαρτιᾶται καὶ χώραν προσεκτήσαντο πολλὴν Ἀρκάδων ἀποτεμόμενοι. (2) λέγεται δὲ τὸν Σόον ἐν χωρίῳ χαλεπῷ καὶ ἀνύδρῳ πολιορκούμενον ὑπὸ Κλειτορίων, ὁμολογῆσαι τὴν δορίκτητον γῆν αὐτοῖς ἀφήσειν, εἰ πίοι καὶ αὐτὸς καὶ οἱ μετ´ αὐτοῦ πάντες ἀπὸ τῆς πλησίον πηγῆς. (3) γενομένων δὲ τῶν ὁρκίων συναγαγόντα τοὺς μεθ´ ἑαυτοῦ διδόναι τῷ μὴ πιόντι τὴν βασιλείαν· οὐδενὸς δὲ καρτερήσαντος, ἀλλὰ πάντων πιόντων, αὐτὸν ἐπὶ πᾶσι καταβάντα καὶ περιρρανάμενον ἔτι τῶν πολεμίων παρόντων ἀπελθεῖν καὶ τὴν χώραν κατασχεῖν, ὡς μὴ πάντων πιόντων. (4) Ἀλλὰ καίπερ ἐπὶ τούτοις θαυμάζοντες αὐτὸν οὐκ ἀπὸ τούτου τὴν οἰκίαν, ἀλλὰ τοῦ παιδὸς αὐτοῦ προσηγόρευσαν Εὐρυπωντίδας, ὅτι δοκεῖ πρῶτος Εὐρυπῶν τὸ ἄγαν μοναρχικὸν ἀνεῖναι τῆς βασιλείας, δημαγωγῶν καὶ χαριζόμενος τοῖς πολλοῖς. (5) ἐκ δὲ τῆς τοιαύτης ἀνέσεως τοῦ μὲν δήμου θρασυνομένου, τῶν δ´ ὕστερον βασιλέων τὰ μὲν ἀπεχθανομένων τῷ βιάζεσθαι τοὺς πολλούς, τὰ δὲ πρὸς χάριν δι´ ἀσθένειαν ὑποφερομένων, ἀνομία καὶ ἀταξία κατέσχε τὴν Σπάρτην ἐπὶ πολὺν χρόνον· (6) ὑφ´ ἧς καὶ τὸν πατέρα τοῦ Λυκούργου βασιλεύοντα συνέβη τελευτῆσαι. διερύκων γὰρ ἁψιμαχίαν τινά, μαγειρικῇ κοπίδι πληγεὶς ἀπέθανε, τῷ πρεσβυτέρῳ παιδὶ Πολυδέκτῃ καταλιπὼν τὴν βασιλείαν. [2] (1) Quant à ses ancêtres, le plus admiré fut Soos, sous le règne duquel les Spartiates firent esclaves les hilotes et adjoignirent à leurs possessions un grand territoire, arraché aux Arcadiens. (2) On dit que Soos, assiégé par les Clitoriens dans un endroit difficile à défendre et privé d’eau, convint avec eux de leur abandonner le sol conquis par ses armes, s’il buvait, lui-même et tous ses compagnons, à la source voisine. (3) Les serments prêtés, il réunit tous ses compagnons et offrit la royauté à celui qui n’aurait pas bu. Personne n’eut le courage de résister à la soif, et tout le monde but. Il descendit le dernier de tous vers la source et se fit seulement arroser du dehors, les ennemis étant encore là. Puis il partit et garda le pays, sous prétexte que tout le monde n’avait pas bu. (4) Mais bien qu’on l’admirât pour ces grandes actions, ce n’est point son nom que prit la famille royale, mais celui de son fils. On appela les Princes de cette dynastie Eurypontides, parce qu’Eurypon, semble-t-il, fut le premier à relâcher l’absolutisme excessif de la royauté, en recherchant la popularité et en faisant plaisir à la foule. (5) Par suite de ce relâchement, le peuple s’enhardit; et sous les Rois qui vinrent après lui, soit qu’ils eussent de la répugnance à contraindre la multitude, soit qu’ils la supportassent par complaisance ou par faiblesse, le désordre et l’indiscipline possédèrent Sparte pour longtemps. (6) Cette anarchie causa la mort du père de Lycurgue, alors régnant; car, en essayant d’arrêter une rixe, il fut frappé mortellement d’un couteau de cuisine et laissa la royauté à son fils aîné Polydecte.


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Dernière mise à jour : 20/05/2005