HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Sylla

Chapitre 36

  Chapitre 36

[36] Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ ταύτην ἔχων ἐπὶ τῆς οἰκίας συνῆν μίμοις γυναιξὶ καὶ κιθαριστρίαις καὶ θυμελικοῖς ἀνθρώποις, ἐπὶ στιβάδων ἀφἡμέρας συμπίνων. οὗτοι γὰρ οἱ τότε παραὐτῷ δυνάμενοι μέγιστον ἦσαν, ῾Ρώσκιος κωμῳδὸς καὶ Σῶριξ ἀρχιμῖμος καὶ Μητρόβιος λυσιῳδός, οὗ καίπερ ἐξώρου γενομένου διετέλει μέχρι παντὸς ἐρᾶν οὐκ ἀρνούμενος. ὅθεν καὶ τὴν νόσον ἀπαἰτίας ἐλαφρᾶς ἀρξαμένην ἐξέθρεψε, καὶ πολὺν χρόνον ἠγνόει περὶ τὰ σπλάγχνα γεγονὼς ἔμπυος, ὑφἧς καὶ τὴν σάρκα διαφθαρεῖσαν εἰς φθεῖρας μετέβαλε πᾶσαν, ὥστε πολλῶν διἡμέρας ἅμα καὶ νυκτὸς ἀφαιρούντων μηδὲν εἶναι μέρος τοῦ ἐπιγινομένου τὸ ἀποκρινόμενον, ἀλλὰ πᾶσαν ἐσθῆτα καὶ λουτρὸν καὶ ἀπόνιμμα καὶ σιτίον ἀναπίμπλασθαι τοῦ ῥεύματος ἐκείνου καὶ τῆς φθορᾶς· τοσοῦτον ἐξήνθει. διὸ πολλάκις τῆς ἡμέρας εἰς ὕδωρ ἐνέβαινεν ἐκκλύζων τὸ σῶμα καὶ ἀπορρυπτόμενος. ἦν δὲ οὐδὲν ὄφελος· ἐκράτει γὰρ μεταβολὴ τῷ τάχει, καὶ περιεγίνετο παντὸς καθαρμοῦ τὸ πλῆθος. Λέγεται δὲ τῶν μὲν πάνυ παλαιῶνΑκαστον φθειριάσαντα τὸν Πελίου τελευτῆσαι, τῶν δὲ ὑστέρων ᾿Αλκμᾶνα τὸν μελοποιὸν καὶ Φερεκύδην τὸν θεολόγον καὶ Καλλισθένη τὸν ᾿Ολύνθιον ἐν εἱρκτῇ φρουρούμενον, ἔτι δὲ Μούκιον τὸν νομικόν. εἰ δὲ δεῖ καὶ τῶν ἀποὐδενὸς μὲν χρηστοῦ γνωρίμων δὲ ἄλλως ἐπιμνησθῆναι, λέγεται τὸν ἄρξαντα τοῦ δουλικοῦ πολέμου περὶ Σικελίαν δραπέτην, Εὔνουν ὄνομα, μετὰ τὴν ἅλωσιν εἰςΡώμην ἀγόμενον ὑπὸ φθειριάσεως ἀποθανεῖν. [36] XLV. La société d'une si belle femme ne l'empêcha point de continuer à vivre avec des comédiennes, des ménétrières, des musiciens, et de boire avec eux dès le matin, couché sur de simples matelas. Les personnes qui avaient alors le plus de crédit auprès de lui, c'étaient le comédien Roscius, l'archimime Sorix, et Métrobius, qui jouait les rôles de femme ; quoique celui-ci fût déjà vieux, Sylla l'aimait toujours, et n'avait pas honte de l'avouer. Cette vie de débauche nourrit en lui une maladie qui n'avait eu que de légers commencements; il fut longtemps à s'apercevoir qu'il s'était formé dans ses entrailles un abcès qui, ayant insensiblement pourri ses chairs, y engendra une si prodigieuse quantité de poux, que plusieurs personnes occupées, nuit et jour, à les lui ôter, ne pouvaient en épuiser la source, et que ce qu'on en ôtait n'était rien en comparaison de ce qui s'en reproduisait sans cesse : ses vêtements, ses bains, les linges dont on l'essuyait, sa table même, étaient comme inondés de ce flux intarissable de vermine : tant elle sortait avec abondance! Il avait beau se jeter, plusieurs fois le jour, dans le bain, se laver, se nettoyer le corps, toutes ces précautions ne servaient de rien; ses chairs se changeaient si promptement en pourriture, que tous les moyens dont on usait pour y remédier étaient inutiles, et que la quantité inconcevable de ces insectes résistait à tous les bains. On dit que, parmi les anciens, Acastus, fils de Pélias, et, dans des temps plus modernes, le poète Alcman, Phérécyde le théologien, Callisthène d'Olynthe pendant qu'il était en prison, et Mutius le jurisconsulte, moururent de la même maladie; et s'il faut en citer d'autres qui, sans avoir rien fait de remarquable, ne laissent pas d'être connus, j'ajouterai Eunus, cet esclave fugitif qui suscita le premier la guerre des esclaves en Sicile, et qui, conduit prisonnier à Rome, y mourut de la maladie pédiculaire.


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Dernière mise à jour : 30/08/2007