HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Sylla

Chapitre 20

  Chapitre 20

[20] Μετὰ ταῦτα πυνθανόμενος Φλάκκον ἀπὸ τῆς ἐναντίας στάσεως ὕπατον ᾑρημένον διαπερᾶν τὸν ᾿Ιόνιον μετὰ δυνάμεως, λόγῳ μὲν ἐπὶ Μιθριδάτην, ἔργῳ δὲ ἐπἐκεῖνον αὐτόν, ὥρμησεν ἐπὶ Θετταλίας ὡς ἀπαντήσων. γενομένῳ δὲ αὐτῷ περὶ πόλιν Μελίτειαν ἀφικνοῦντο πολλαχόθεν ἀγγελίαι πορθεῖσθαι τὰ κατόπιν αὖθις οὐκ ἐλάττονι στρατιᾷ βασιλικῇ τῆς πρότερον. Δορύλαος γὰρ εἰς Χαλκίδα καταχθεὶς παρασκευῇ νεῶν πολλῇ, ἐν αἷς ἦγεν ὀκτὼ μυριάδας ἠσκημένας καὶ συντεταγμένας ἄριστα δὴ τῆς Μιθριδατικῆς στρατιᾶς, εὐθὺς εἰς Βοιωτίαν ἐνέβαλε καὶ κατεῖχε τὴν χώραν, προθυμούμενος εἰς μάχην ἐπισπάσασθαι τὸν Σύλλαν, οὐ προσέχων ᾿Αρχελάῳ διακωλύοντι, καὶ λόγον περὶ τῆς προτέρας μάχης διαδιδοὺς ὡς οὐκ ἄνευ προδοσίας μυριάδες τοσαῦται διαφθαρεῖεν. οὐ μὴν ἀλλὰ Σύλλας ταχέως ὑποστρέψας ἀπέδειξε τῷ Δορυλάῳ τὸν ᾿Αρχέλαον ἄνδρα φρόνιμον καὶ τῆςΡωμαίων ἐμπειρότατον ἀρετῆς, ὥστε μικρὰ αὐτὸν τῷ Σύλλᾳ περὶ τὸ Τιλφώσσιον ἐμπεσόντα πρῶτον εἶναι τῶν οὐκ ἀξιούντων κρίνεσθαι διὰ μάχης, ἀλλὰ δαπάναις καὶ χρόνῳ τρίβειν τὸν πόλεμον. ὅμως δὲ θάρσος τι τῷ ᾿Αρχελάῳ παρεῖχεν πρὸς ᾿Ορχομενῷ τόπος, ἐν κατεστρατοπέδευσαν, εὐφυέστατος ὢν ἱπποκρατοῦσιν ἐναγωνίσασθαι. τῶν γὰρ Βοιωτίων πεδίων τί πέρ ἐστι κάλλιστον καὶ μέγιστον, τοῦτο τῆς ᾿Ορχομενίων ἐξηρτημένον πόλεως ὁμαλὸν ἀναπέπταται καὶ ἄδενδρον ἄχρι τῶν ἑλῶν ἐν οἷς Μέλας καταναλίσκεται ποταμός, ἀνατέλλων μὲν ὑπὸ τὴν πόλιν τῶν ᾿Ορχομενίων πολὺς καὶ πλώϊμος ἐν πηγαῖς μόνος τῶνΕλληνικῶν ποταμῶν, αὐξόμενος δὲ ὑπὸ τροπὰς θερινάς, ὥσπερ Νεῖλος, καὶ φέρων ὅμοια τοῖς ἐκεῖ τὰ φυόμενα, πλὴν ἄκαρπα καὶ ἀναυξῆ. πόρρω δὲ οὐ πρόεισιν, ἀλλὰ τὸ μὲν πλεῖστον εὐθὺς εἰς λίμνας τυφλὰς καὶ ἑλώδεις ἀφανίζεται, μέρος δὲ οὐ πολὺ τῷ Κηφισῷ συμμίγνυται, περὶ ὃν μάλιστα τόπον λίμνη δοκεῖ τὸν αὐλητικὸν ἐκφέρειν κάλαμον. [20] La célébration des jeux était à peine finie, qu'il apprit que Flaccus, qui était de la faction contraire à la sienne, venait d'être nommé consul, et qu'il traversait la mer Ionienne avec une armée, en apparence pour faire la guerre à Mithridate, mais en effet pour le combattre lui-même. Il prit aussitôt le chemin de la Thessalie, pour aller à sa rencontre; et lorsqu'il fut près de Mélitée, il lui vint de tous côtés la nouvelle que le pays qu'il avait laissé derrière lui était mis à feu et à sang par une autre armée de Mithridate, aussi nombreuse que la première. Dorylaüs était débarqué à Chalcis avec une flotte chargée de quatre-vingt mille hommes, tous bien équipés, et les mieux disciplinés des troupes de Mithridate. De là, s'étant jeté dans la Béotie, il s'en était rendu maître, et il montrait le plus grand désir d'attirer Sylla à une bataille. Archélaüs eut beau vouloir l'en détourner, Dorylaüs ne l'écouta point; il affectait même de faire courir le bruit que tant de milliers de combattants n'avaient pu être défaits sans quelque trahison. Sylla revint promptement sur ses pas, et convainquit bientôt ce général qu'Archélaüs était un homme sage qui connaissait par expérience la valeur des Romains. Dorylaüs en ayant fait l'essai dans quelques légères escarmouches qui eurent lieu près du mont Tilphosius, fut le premier à dire qu'il ne fallait point risquer de bataille, mais tirer la guerre en longueur, et laisser les Romains se consumer eux-mêmes par leurs grandes dépenses. XXVIII. Cependant la plaine d'Orchomène où ils étaient campés, et qui était si favorable pour une armée supérieure en cavalerie, fit reprendre courage à Archélaüs. De toutes les plaines de la Béotie, la plus belle et la plus vaste est celle qui touche à la ville d'Orchomène. Elle est découverte et sans arbres, et s'étend jusqu'aux marais où se perd le fleuve Mélas, qui, naissant près des murs d'Orchomène, est, de tous les fleuves de la Grèce, le seul qui soit navigable à sa source. Comme le Nil, il grossit vers le solstice d'été, et produit des plantes semblables à celles qui croissent sur les bords du fleuve d'Égypte, avec cette différence que celles du Mélas ne s'élèvent pas à une grande hauteur, et ne portent point de fruit. Son cours n'est pas long; la plus grande partie de ses eaux se jette tout de suite dans des marais couverts de broussailles épaisses, et le reste se mêle avec le Céphise, à l'endroit même où ces marais donnent les roseaux les plus propres à faire des flûtes.


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Dernière mise à jour : 30/08/2007