HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Marcellus

Chapitre 12

  Chapitre 12

[12] Διὸ καὶ θατέρου τῶν ὑπάτων ἀποθανόντος, ἐκάλει Μάρκελλον δῆμος ἐπὶ τὴν διαδοχὴν ἀπόντα, καὶ βίᾳ τῶν ἀρχόντων ὑπερέθετο τὴν κατάστασιν, ἕως ἐκεῖνος <2> ἦλθεν ἀπὸ τοῦ στρατοπέδου. καὶ πάσαις μὲν ἀπεδείχθη ταῖς ψήφοις ὕπατος, ἐπιβροντήσαντος δὲ τοῦ θεοῦ καὶ τῶν ἱερέων οὐκ αἴσιον τιθεμένων τὸ σημεῖον, ἐμφανῶς δὲ κωλύειν ὀκνούντων καὶ δεδιότων τὸν δῆμον, αὐτὸς ἐξωμόσατο τὴν ἀρχήν. <3> Οὐ μέντοι τὴν στρατείαν ἔφυγεν, ἀλλ' ἀνθύπατος ἀναγορευθεὶς καὶ πάλιν πρὸς Νῶλαν ἐπανελθὼν εἰς τὸ στρατόπεδον, κακῶς ἐποίει τοὺς ᾑρημένους τὰ τοῦ Φοίνικος. ὡς δ' ὀξεῖαν ἐπ' αὐτὸν θέμενος βοήθειαν ἐκεῖνος ἧκε, προκαλουμένῳ μὲν ἐκ παρατάξεως οὐκ ἠβουλήθη διαγωνίσασθαι, τρέψαντι δὲ τὸ πλεῖστον ἐφ' ἁρπαγὴν τοῦ στρατοῦ καὶ μηκέτι προσδεχομένῳ μάχην ἐπεξῆλθε, διαδοὺς δόρατα τῶν ναυμάχων μεγάλα τοῖς πεζοῖς καὶ διδάξας πόρρωθεν συντιτρώσκειν τοὺς Καρχηδονίους, ἀκοντιστὰς μὲν οὐκ ὄντας, αἰχμαῖς δὲ χρωμένους ἐκ χειρὸς <5> βραχείαις. διὸ καὶ δοκοῦσι τότε δεῖξαι τὰ νῶτα Ῥωμαίοις ὅσοι συνέβαλον καὶ φυγὴν ἀπροφάσιστον φυγεῖν, ἀποβαλόντες ἐξ ἑαυτῶν νεκροὺς μὲν γενομένους πεντακισχιλίους, <αἰχμαλώτους δ' ἑξακοσίους>, καὶ τῶν ἐλεφάντων <6> τέσσαρας μὲν πεσόντας, δύο δὲ ζωοὺς ἁλόντας. δ' ἦν μέγιστον, ἡμέρᾳ τρίτῃ μετὰ τὴν μάχην ἱππεῖς Ἰβήρων καὶ Νομάδων μιγάδες αὐτομολοῦσιν ὑπὲρ τοὺς τριακοσίους, οὔπω πρότερον Ἀννίβα τοῦτο παθόντος, ἀλλ' ἐκ ποικίλων καὶ πολυτρόπων συνηρμοσμένον ἐθνῶν βαρβαρικὸν στράτευμα <7> πλεῖστον χρόνον ἐν μιᾷ γνώμῃ διαφυλάξαντος. οὗτοι μὲν οὖν πιστοὶ παρέμειναν εἰς ἅπαν αὐτῷ τε τῷ Μαρκέλλῳ καὶ τοῖς μετ' αὐτὸν στρατηγοῖς. [12] XV. C'est pourquoi l'un des consuls désignés étant mort, le peuple rappela Marcellus, alors absent, pour le mettre à sa place, et força les magistrats de différer jusqu'à son retour les comices pour les élections. Il fut nommé consul à l'unanimité des suffrages. Mais dans ce moment même le tonnerre s'étant fait entendre, les prêtres jugèrent que les augures n'étaient pas favorables. Ils n'osaient pas néanmoins s'opposer ouvertement à son élection, par la crainte qu'ils avaient du peuple : mais Marcellus fit une démission volontaire, qui ne le dispensa pourtant pas de la conduite de cette guerre. Il fut nommé proconsul, et repartit sur-le-champ pour Nole, où il fit punir tous ceux qui s'étaient déclarés pour les Carthaginois. Annibal accourut à leur secours, et présenta la bataille à Marcellus, qui ne l'accepta point. Mais ensuite Annibal, qui ne s'attendait plus à combattre, ayant envoyé la plus grande partie de son armée pour piller le pays, Marcellus alla brusquement l'attaquer : il avait donné à son infanterie de ces longues piques dont on se sert dans les combats de mer, et lui avait appris à en frapper de loin les Carthaginois, qui, peu adroits à lancer leurs javelots, ne se servaient guère que d'épées fort courtes. Aussi tous ceux qui tinrent tête aux Romains furent-ils enfin obligés de tourner le dos, et de prendre ouvertement la fuite, après avoir perdu cinq mille hommes et quatre éléphants, dont deux furent tués et deux pris vivants. Mais un avantage plus important, ce fut la désertion de trois cents cavaliers espagnols et numides qui, trois jours après la bataille, vinrent se rendre aux Romains. C'était la première fois qu'Annibal éprouvait ce désagrément; jusqu'alors il avait su conserver dans un accord parfait une armée composée de plusieurs nations barbares aussi différentes de mœurs que de langage. Ces trois cents cavaliers restèrent toujours fidèles à Marcellus et aux généraux qui commandèrent après lui.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 23/08/2007