| [14] Καλὴν δὲ καὶ τὰ λάφυρα πομπευόμενα παρεῖχεν ὄψιν, 
Ἑλληνικὰ κράνη καὶ πέλται Μακεδονικαὶ καὶ (2) σάρισαι, τό τε 
τῶν χρημάτων πλῆθος οὐκ ὀλίγον ἦν, ὡς ἀναγράφουσιν οἱ περὶ 
τὸν Ἀντίαν ἐν τῷ θριάμβῳ κομισθῆναι χρυσίου μὲν 
συγκεχωνευμένου λίτρας τρισχιλίας ἑπτακοσίας δεκατρεῖς, 
ἀργύρου δὲ τετρακισμυρίας τρισχιλίας διακοσίας ἑβδομήκοντα, 
Φιλιππείους δὲ χρυσοῦς μυρίους τετρακισχιλίους πεντακοσίους 
δεκατέσσαρας· (3) χωρὶς δὲ τούτων τὰ χίλια τάλαντα Φίλιππος 
ὤφειλεν· ἀλλὰ ταῦτα μὲν ὕστερον ἐπείσθησαν Ῥωμαῖοι, 
μάλιστα τοῦ Τίτου συμπράξαντος, ἀφεῖναι τῷ Φιλίππῳ, καὶ 
σύμμαχον ἐψηφίσαντο καὶ τὸν υἱὸν ἀπήλλαξαν αὐτῷ τῆς 
ὁμηρείας.
 | [14] Les dépouilles qui furent portées en  pompe à ce triomphe frappaient 
les spectateurs  par leur beauté : c'étaient des casques grecs, des  boucliers 
macédoniens, et de ces longues piques  qu'ils nomment sarisses. On y voyait aussi 
une  grande quantité d'or et d'argent; car Itanus assure  qu'on y porta trois mille sept 
cent treize livres d'or Le texte ajoute, voici quel fut ce présent. Environ quatre cent 
cinquante livres de notre monnaie. en lingots, quarante-trois mille deux cent 
soixante-dix livres d'argent, quatorze mille cinq cent quatorze pièces d'or 
monnayé, qu'on appelle des philippes, sans compter les mille talents que  
Philippe devait payer. Mais dans la suite les Romains, à la sollicitation de 
Flamininus, firent remise de cette dette à ce prince; ils le déclarèrent  leur allié, et lui 
rendirent son fils, qu'ils avaient  en otage. 
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