[29] 8. Γενόμενος δὲ τῆς πόλεως ἐγγύς, Εὐρυκλείδαν μὲν εἰς
τὸ τῶν ἐφόρων συσσίτιον ἀπέστειλεν ὥς τινα παρ' αὐτοῦ λόγον
ἀπὸ στρατιᾶς κομίζοντα, Θηρυκίων δὲ καὶ Φοῖβις, (καὶ) δύο τῶν
συντρόφων τοῦ Κλεομένους, οὓς μόθακας καλοῦσιν,
ἐπηκολούθουν στρατιώτας ὀλίγους (2) ἔχοντες. ἔτι δὲ τοῦ
Εὐρυκλείδα διαλεγομένου τοῖς ἐφόροις, ἐπιδραμόντες
ἐσπασμέναις ταῖς μαχαίραις ἔπαιον αὐτούς. (3) ὁ μὲν οὖν
πρῶτος Ἀγύλαιος ὡς ἐπλήγη πεσὼν καὶ τεθνάναι δόξας,
ἀτρέμα συναγαγὼν καὶ παρέλκων ἑαυτὸν ἐκ τοῦ οἰκήματος
ἔλαθεν εἴς τι δωμάτιον εἰσερπύσας μικρόν, ὃ Φόβου μὲν ἦν
ἱερόν, ἄλλως δὲ κεκλεισμένον ἀεὶ τότ' (δὲ) ἐκ τύχης
ἀνεῳγμένον ἐτύγχανεν. εἰς τοῦτο συνεισενεγκὼν ἑαυτὸν
ἀπέκλεισε τὸ θύριον. οἱ δὲ τέσσαρες ἀνῃρέθησαν καὶ τῶν
ἐπιβοηθούντων αὐτοῖς <οὐ> πλείονες ἢ δέκα. τοὺς γὰρ ἡσυχίαν
ἄγοντας οὐκ ἔκτεινον, οὐδὲ τοὺς ἀπιόντας ἐκ τῆς πόλεως
ἐκώλυον. ἐφείσαντο δὲ καὶ τοῦ Ἀγυλαίου μεθ' ἡμέραν ἐκ τοῦ
ἱεροῦ προελθόντος.
| [29] XXXI. Quand il fut près de Sparte,
il envoya Euryclidas à la salle où les éphores soupaient, sous prétexte de leur
apporter de sa part des nouvelles de l'armée. Théricion, Phébis, et deux autres jeunes
gens qui avaient été élevés auprès de Cléomène et que les Spartiates appelaient
Samothraciens, suivaient Euryclidas, avec un petit nombre de soldats. Pendant
que celui-ci s'entretenait avec les éphores, les autres entrent précipitamment dans la
salle, leurs épées nues à la main, et en frappent ces magistrats. Agésilas fut le premier
qui tomba sous leurs coups : on le crut mort; et, profitant de cette erreur, il ramassa
ses forces et se traîna peu à peu, sans être aperçu, dans un petit temple consacré à la
Peur. Ce temple, qui ordinairement était fermé, se trouva, par hasard, ouvert ce jour-
là; Agésilas s'y glissa, et ferma la porte sur lui. Les quatre autres éphores furent tués,
et avec eux plus de dix Spartiates de ceux qui étaient accourus à leur secours. On
épargna tous les citoyens qui se tinrent tranquilles, et ceux qui voulurent sortir de la
ville en eurent la liberté; on fit même grâce à Agésilas; qui sortit le lendemain de son
asile.
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