HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Questions grecques

Paragraphes 35-36

  Paragraphes 35-36

[35] Τί δήποτε ταῖς κόραις τῶν Βοττιαίων ἔθος ἦν λέγειν χορευούσαις « ἴωμεν εἰς Ἀθήνας »; Κρῆτάς φασιν εὐξαμένους ἀνθρώπων ἀπαρχὴν εἰς Δελφοὺς ἀποστεῖλαι, τοὺς δὲ πεμφθέντας, ὡς ἑώρων οὐδεμίαν οὖσαν εὐπορίαν, | αὐτόθεν εἰς ἀποικίαν ὁρμῆσαι· καὶ πρῶτον μὲν ἐν Ἰαπυγίᾳ κατοικεῖν, ἔπειτα τῆς Θρᾴκης τοῦτον τὸν τόπον κατασχεῖν, ἀναμεμιγμένων αὐτοῖς Ἀθηναίων. Ἔοικε γὰρ μὴ διαφθείρειν Μίνως οὓς ἔπεμπον Ἀθηναῖοι κατὰ τὸν δασμὸν ἠιθέους, ἀλλὰ κατέχειν παρ´ ἑαυτῷ λατρεύοντας. Ἐξ ἐκείνων οὖν τινες γεγονότες καὶ νομιζόμενοι Κρῆτες εἰς Δελφοὺς συναπεστάλησαν. Ὅθεν αἱ θυγατέρες τῶν Βοττιαίων ἀπομνημονεύουσαι τοῦ γένους ᾖδον ἐν ταῖς ἑορταῖς « ἴωμεν εἰς Ἀθήνας ». [35] Pourquoi les filles des Bottiens ont-elles coutume de dire dans leurs danses : Allons à Athènes? Les Crétois, dit-on, pour acquitter un vœu qu'ils avaient fait, envoyèrent les prémices de leurs citoyens s'établir à Delphes. Ceux-ci, voyant que le pays manquait de tout, le quittèrent pour aller fonder ailleurs une colonie. Ils s'établirent d'abord à Iapygie, ensuite dans cette partie de la Thrace nommée Bottienne avec les Athéniens qu'ils avaient parmi eux. Car il paraît que Minos ne faisait pas périr les jeunes gens qu'on lui envoyait tous les ans d'Athènes pour acquitter le tribut qu'il avait imposé à cette ville, et qu'il les retenait auprès de lui en qualité d'esclaves. Quelques uns d'entre eux, qui étaient devenus Crétois, et qui passaient pour tels, avaient été envoyés à Delphes. C'est pour cela que les filles des Bottiens, par le souvenir de leur première origine, chantaient dans leurs fêtes : Allons à Athènes.
[36] Διὰ τί τὸν Διόνυσον αἱ τῶν Ἠλείων γυναῖκες ὑμνοῦσαι παρακαλοῦσι βοέῳ ποδὶ παραγίνεσθαι πρὸς αὐτάς; Ἔχει δ´ οὕτως ὕμνος « Ἐλθεῖν, ἦρ´, Διόνυσε, ἅλιον ἐς ναὸν ἁγνὸν σὺν Χαρίτεσσιν ἐς ναὸν τῷ βοέῳ ποδὶ δύων. » εἶτα δὶς ἐπᾴδουσιν « Ἄξιε ταῦρε ». Πότερον ὅτι καὶ βουγενῆ προσαγορεύουσι καὶ ταῦρον ἔνιοι τὸν θεόν; τῷ μεγάλῳ ποδί « βοέῳ » λέγουσιν, ὡς « βοῶπιν » ποιητὴς (Α et passim) τὴν μεγαλόφθαλμον καὶ « βουγάιον » τὸν μεγάλαυχον; μᾶλλον, ὅτι τοῦ βοὸς ποὺς ἀβλαβής ἐστι τὸ δὲ κέρας φοβερόν {ἐπιβλαβές}, οὕτω τὸν θεὸν παρακαλοῦσι πρᾶον ἐλθεῖν καὶ ἄλυπον; ὅτι καὶ ἀρότου καὶ σπόρου πολλοὶ τὸν θεὸν ἀρχηγὸν γεγονέναι νομίζουσι; [36] Pourquoi les femmes des Éléens, dans leur hymne à Bacchus, demandent-elles à ce dieu de venir avec un pied de bœuf? Voici les paroles de cet hymne : « Viens, illustre héros, dans ton auguste temple, accompagné des Grâces ; viens dans ton temple maritime avec un pied de boeuf. » Ensuite elles répètent deux fois : « Ô digne taureau ! » Cet usage vient-il de ce qu'on donne quelquefois à ce dieu le nom de Taureau? Est-ce que pied de bœuf signifie un grand pied, comme le poète appelle de grands yeux des yeux de bœuf, et une grande arrogance une fierté de bœuf ? Ou, comme le bœuf ne frappe pas du pied, au lieu que sa corne est très dangereuse, est-ce pour prier ce dieu de venir avec des sentiments de douceur? Est-ce enfin parce que bien des gens regardent Bacchus comme l'inventeur de l'agriculture ?


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Dernière mise à jour : 23/11/2007