HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Questions romaines

Paragraphes 90-94

  Paragraphes 90-94

[90] Διὰ τί τῷ Ἡρακλεῖ γινομένης θυσίας ἄλλον οὐδένα θεῶν ὀνομάζουσιν οὐδὲ φαίνεται κύων ἐντὸς τῶν περιβόλων, ὡς Βάρρων ἱστόρηκεν; θεὸν μὲν ἄλλον οὐκ ὀνομάζουσι διὰ τὸ τοῦτον ἡμίθεον νομίζειν, ὡς δέ φασιν ἔνιοι, καὶ μετὰ τῶν ἀνθρώπων ὄντος ἔτι βωμὸν ἱδρύσασθαι τὸν Εὔανδρον αὐτοῦ καὶ θυσίαν προσαγαγεῖν; Κυνὶ δὲ πάντων μάλιστα τῶν ζῴων ἐπολέμησε· καὶ γὰρ Ὄρθος αὐτῷ {ἀεὶ} πολλὰ πράγματα παρέσχε καὶ Κέρβερος· καὶ ἐπὶ πᾶσι, τοῦ Λικυμνίου παιδὸς Οἰωνοῦ διὰ κύνα φονευθέντος ὑπὸ τῶν Ἱπποκοωντιδῶν, ἀναγκασθεὶς μάχην συνάψαι τῶν τ´ ἄλλων φίλων πολλοὺς ἀπέβαλε καὶ τὸν ἀδελφὸν Ἰφικλέα. 91. Διὰ τί τοῖς πατρικίοις οὐκ ἐξῆν περὶ τὸ Καπετώλιον κατοικεῖν; Πότερον ὅτι Μᾶρκος Μάλλιος αὐτόθι κατοικῶν ἐπεχείρησε τυραννίδι, δι´ ὃν ἀπώμοτόν φασιν εἶναι τῷ οἴκῳ μηδενὶ Μαλλίων ὄνομα Μᾶρκον γενέσθαι; παλαιὸς ἦν φόβος οὗτος; Ποπλικόλαν γοῦν ἄνδρα δημοτικώτατον οὐκ ἐπαύσαντο διαβάλλοντες μὲν οἱ δυνατοὶ δεδιότες δ´ οἱ πολλοί, μέχρι οὗ τὴν οἰκίαν αὐτὸς κατέσκαψεν ἐπικεῖσθαι τῇ ἀγορᾷ δοκοῦσαν. 92. Διὰ τί τῷ σώσαντι πολίτην ἐν πολέμῳ δρύινον διδόασι στέφανον; Πότερον ὅτι πανταχοῦ καὶ ῥᾳδίως ἔστιν εὐπορῆσαι δρυὸς ἐπὶ στρατείας; ὅτι Διὸς καὶ Ἥρας ἱερὸς στέφανός ἐστιν, οὓς πολιούχους νομίζουσιν; παλαιὸν ἀπ´ Ἀρκάδων τὸ ἔθος, οἷς ἔστι τις συγγένεια πρὸς τὴν δρῦν; Πρῶτοι γὰρ ἀνθρώπων γεγονέναι δοκοῦσιν ἐκ γῆς, ὥσπερ δρῦς τῶν φυτῶν. 93. Διὰ τί γυψὶ χρῶνται μάλιστα πρὸς τοὺς οἰωνισμούς; Πότερον ὅτι καὶ Ῥωμύλῳ δώδεκα γῦπες ἐφάνησαν ἐπὶ τῇ κτίσει τῆς Ῥώμης; ὅτι τῶν ὀρνίθων ἥκιστα συνεχὴς καὶ συνήθης οὗτος; Οὐδὲ γὰρ νεοττιᾷ γυπὸς ἐντυχεῖν ῥᾳδίως ἔστιν, ἀλλὰ πόρρωθέν ποθεν ἐξαπίνης καταίρουσι· διὸ καὶ σημειώδης ὄψις αὐτῶν ἐστιν. καὶ τοῦτο παρ´ Ἡρακλέους ἔμαθον; Εἰ λέγει ἀληθῶς Ἡρόδωρος, ὅτι πάντων μάλιστα γυψὶν ἐπὶ πράξεως ἀρχῇ φανεῖσιν ἔχαιρεν Ἡρακλῆς, ἡγούμενος δικαιότατον εἶναι τὸν γῦπα τῶν σαρκοφάγων πάντων· πρῶτον μὲν γὰρ οὐδενὸς ἅπτεται ζῶντος οὐδ´ ἀποκτίννυσιν ἔμψυχον οὐδὲν ὡς ἀετοὶ καὶ ἱέρακες καὶ τὰ νυκτίνομα, χρῆται δὲ τοῖς ἄλλως ἀποθανοῦσιν· ἔπειτα καὶ τούτων τὰ ὁμόφυλα παρίησι· πετεινοῦ γὰρ : οὐδεὶς ἑώρακε γῦπα γευόμενον, ὡς ἀετοὶ καὶ ἱέρακες μάλιστα τὰ συγγενῆ διώκουσι καὶ κόπτουσι. Καίτοι κατ´ Αἰσχύλον « Ὄρνιθος ὄρνις πῶς ἂν ἁγνεύοι φαγών; » Ἀνθρώποις τε πάντων ὡς ἔπος εἰπεῖν ἀβλαβέστατός ἐστιν, οὔτε καρπὸν ἀφανίζων οὔτε φυτὸν οὔτε ζῷον ἥμερον κακουργῶν. Εἰ δ´ ὡς Αἰγύπτιοι μυθολογοῦσι, θῆλυ πᾶν τὸ γένος ἐστὶ καὶ κυΐσκονται δεχόμενοι καταπνέοντα τὸν ἀπηλιώτην ὥσπερ τὰ δένδρα τὸν ζέφυρον, καὶ παντάπασιν ἀπλανῆ τὰ σημεῖα καὶ βέβαια γίνεσθαι : πιθανόν ἐστιν ἀπ´ αὐτῶν, ἐν δὲ τοῖς ἄλλοις αἱ περὶ τὰς ὀχείας σοβήσεις ἔτι δ´ ἁρπαγαὶ καὶ φυγαὶ καὶ διώξεις πολὺ τὸ θορυβῶδες καὶ ἀκατάστατον ἔχουσι. 94. Διὰ τί τοῦ Ἀσκληπιοῦ τὸ ἱερὸν ἔξω πόλεώς ἐστι; Πότερον ὅτι τὰς ἔξω διατριβὰς ὑγιεινοτέρας ἐνόμιζον εἶναι τῶν ἐν ἄστει; Καὶ γὰρ Ἕλληνες ἐν τόποις καθαροῖς καὶ ὑψηλοῖς ἐπιεικῶς ἱδρυμένα τὰ Ἀσκληπιεῖα ἔχουσιν· ὅτι τὸν θεὸν ἐξ Ἐπιδαύρου μετάπεμπτον ἥκειν νομίζουσιν; Ἐπιδαυρίοις δ´ οὐ κατὰ πόλιν ἀλλὰ πόρρω τὸ Ἀσκληπιεῖόν ἐστιν. ὅτι τοῦ δράκοντος ἐκ τῆς τριήρους κατὰ τὴν νῆσον ἀποβάντος καὶ ἀφανισθέντος αὐτὸν ᾤοντο τὴν ἵδρυσιν ὑφηγεῖσθαι τὸν θεόν; [90] Pourquoi, au rapport de Varron, lorsqu'ils sacrifient à Hercule, n'invoquent-ils aucun autre dieu, et qu'on ne voit pas de chien dans toute l'enceinte du lieu où se fait le sacrifice? N'invoquent-ils point d'autre divinité, parce que Hercule n'est regardé que comme un demi-dieu ? Est-ce parce que Évandre éleva un autel à ce héros et lui sacrifia lorsqu'il était encore parmi les mortels? De tous les animaux, le chien est celui qu'Hercule combattit le plus, et qui lui donna le plus de peine, surtout le chien Cerbère. D'ailleurs, ce fut à cause d'un chien que les Hippocoontides tuèrent Énus, fils de Licymnius. Hercule fut obligé de les combattre, et dans cette action il perdit plusieurs de ses amis, et entre autres son frère Iphiclus. 91. Pourquoi était-il défendu aux patriciens d'habiter auprès du Capitole ? Cette défense fut-elle occasionnée par l'ambition de Manlius qui y demeurait, et qui voulut usurper l'autorité souveraine? Depuis lui, sa famille s'engagea par serment â ne jamais prendre le prénom de Marcus. Ou cette loi, dictée par la crainte, datait-elle de plus loin ? Publicola, l'homme le plus populaire qui fut jamais, ne cessa d'être en butte aux calomnies des grands et aux soupçons du peuple, qu'après qu'il eut fait démolir la maison qu'il avait près du Capitole, et qui semblait dominer la place publique. 92. Pourquoi donnaient-ils une couronne de chêne à celui qui avait sauvé un citoyen à la guerre? Est-ce parce qu'ils trouvaient facilement du chêne, en quelque lieu qu'ils fissent la guerre, ou parce que cet arbre est consacré à Jupiter et à Junon, divinités tutélaires des villes? Cette coutume était-elle prise des Arcadiens, qu'on croyait avoir une sorte de parenté avec le chêne, premier arbre que la terre ait produit, comme les premiers hommes passaient pour être nés de la terre ? 93. Pourquoi les vautours sont-ils employés de préférence pour les augures ? Est- ce parce que Romulus, en bâtissant Rome, aperçut douze vautours, ou que cet oiseau est un de ceux qu'on voit le moins ? On trouve bien rarement un nid de vautours, et c'est toujours de lieux très éloignés qu'ils apparaissent tout à coup, ce qui fait croire que leur apparition est le présage de quelque événement. Est-ce d'Hercule qu'ils ont reçu cet usage ? Rien, s'il faut en croire Hérodote, ne faisait plus de plaisir à ce héros, quand il prenait les auspices, que de voir un vautour, qu'il regardait comme le plus doux des oiseaux carnivores : 1° parce qu'il ne touche à aucun animal vivant, qu'il n'en tue jamais, comme font les aigles, les éperviers et les oiseaux de nuit, et qu'il ne se nourrit que de cadavres ; 2° il ne touche pas aux corps morts de son espèce ; jamais on ne vit de vautour manger un oiseau, tandis que les aigles et les éperviers poursuivent et dévorent de préférence les volatiles. Or, selon Eschyle, "Un oiseau peut-il être pur, Lorsqu'il dévore son semblable"? D'ailleurs, de tous les oiseaux, c'est le moins nuisible à l'homme. Il ne fait tort ni aux plantes, ni aux fruits, ni aux animaux domestiques. Enfin, s'il est vrai, comme les Égyptiens le prétendent, que toute l'espèce des vautours est femelle, et qu'ils conçoivent par le souffle du vent du midi; comme les arbres sont fécondés par celui du zéphyr, il est assez probable que les signes qu'ils donnent sont certains et à l'abri de toute erreur ; au lieu que l'agitation des autres oiseaux, lorsqu'ils s'accouplent, leurs rapines, leurs combats et leurs fuites mettent nécessairement dans l'observation des présages beaucoup de trouble et d'incertitude. 94. Pourquoi le temple d'Esculape est-il hors de la ville? Le séjour de la campagne leur a-t-il paru plus salutaire que celui de la ville ? En effet, les Grecs eux-mêmes ont coutume de placer les temples de ce dieu dans des lieux sains et élevés. Est-ce parce qu'ils croient que ce dieu leur est venu d'Épidaure, où son temple est très loin de la ville? Est-ce que, dans le transport d'Esculape à Rome, un serpent étant sorti de la galère auprès d'une île où il disparut, on pensa que le dieu avait voulu marquer lui-même le lieu où l'on devait bâtir son temple ?


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Dernière mise à jour : 22/11/2007