HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Questions naturelles

Page 915

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[915] τοῦτο μὲν πιθανῶς εἴρηται πρὸς τὰ ἐκτός, (915a) ἐπεὶ δέ φασι καὶ τοὺς κατακολυμβῶντας, ὅταν ἔλαιον εἰς τὸ στόμα λαβόντες ἐκφυσήσωσιν, ἐν τῷ βυθῷ φέγγος ἴσχειν καὶ δίοψιν, οὐκ ἔστιν ἐκεῖ πνεύματος ὄλισθον αἰτιάσασθαι; Σκόπει δὴ μὴ τὴν θάλατταν γεώδη καὶ ἀνώμαλον οὖσαν ἐξωθεῖ καὶ διαστέλλει τῇ πυκνότητι τὸ ἔλαιον, εἶτ´ ἀνατρεχούσης εἰς αὑτὴν καὶ συστελλομένης ἀπολείπονται πόροι μεταξὺ ταῖς ὄψεσι διαύγειαν καὶ καταφάνειαν διδόντες. φύσει μέν ἐστι φωτεινὸς ὑπὸ θερμότητος τῇ θαλάττῃ καταμεμιγμένος ἀήρ, γίνεται δὲ ταραχθεὶς ἀνώμαλος καὶ σκιώδης· ὅταν οὖν τὴν ἀνωμαλίαν ἐπιλεάνῃ πυκνότητι τὸ (915b) ἔλαιον, ἀπολαμβάνει τὴν ὁμαλότητα καὶ τὴν διαύγειαν; ΙΓʹ. διὰ τί χειμῶνος μᾶλλον θέρους τὰ τῶν ἁλιέων σήπεται δίκτυα, καίτοι τά γ´ ἄλλα μᾶλλον ἐν τῷ θέρει τοῦτο πάσχει; Πότερον, ὡς Θεόφραστος οἴεται, τῷ ψυχρῷ τὸ θερμὸν ὑποχωροῦν ἀντιπεριίσταται καὶ θερμότερα ποιεῖ τὰ ἐν βάθει τῆς θαλάττης, ὥσπερ τῆς γῆς; Διὸ καὶ τὰ πηγαῖα τῶν ὑδάτων χλιαρώτερα τοῦ χειμῶνός ἐστι καὶ μᾶλλον ἀτμίζουσιν αἱ λίμναι καὶ οἱ ποταμοί· κατακλείεται γὰρ εἰς βάθος θερμότης ὑπὸ τοῦ ψυχροῦ κρατήσαντος. σῆψις μὲν οὐκ ἔστι τῶν δικτύων, ὅταν δὲ φρίξῃ καὶ παγῇ διὰ τὸ ψῦχος ἀναξηραινόμενα καὶ θρυπτόμενα, (915c) μᾶλλον ὑπὸ τοῦ κλύδωνος σήψει τι(νὶ) καὶ μυδήσει πάσχει παραπλήσιον; Καὶ γὰρ πονεῖ μᾶλλον ἐν κρύει, καθάπερ τὰ νεῦρα συντεινόμενα σπαράττεται, πλεονάκις ἐκταραττομένης διὰ τὸν χειμῶνα τῆς θαλάττης· διὸ καὶ στύφουσιν αὐτὰ ταῖς βαφαῖς καὶ πυκνοῦσι, φοβούμενοι τὰς ἀναλύσεις· ἐπεὶ μὴ βαφέντα μηδὲ χρισθέντα μᾶλλον ἂν ἐλάνθανε τοὺς ἰχθῦς, ἐνάερον γὰρ τὸ τοῦ λίνου χρῶμα καὶ ἀπατηλὸν ἐν θαλάττῃ. ΙΔʹ. Διὰ τί Δωριεῖς εὔχονται κακὴν χόρτου συγκομιδήν; κακῶς μὲν συγκομίζεται χόρτος ὑόμενος; Κόπτεται γὰρ οὐ ξηρὸς ἀλλὰ χλωρός, ὥστε σήπεται ταχὺ διάβροχος (915d) γενόμενος· ὑόμενος δὲ πρὸ τοῦ θέρους σῖτος βοηθεῖται πρὸς τὰ θερμὰ καὶ νότια πνεύματα· ταῦτα γὰρ οὐκ ἐᾷ πυκνωθῆναι συνιστάμενον ἐν τῷ στάχυι τὸν καρπόν, ἀλλ´ ἐξίστησι καὶ διαχεῖ τῇ θερμότητι τὴν πῆξιν, ἂν μὴ βεβρεγμένης τῆς γῆς ὑγρότης παραρρέῃ ψύχουσα καὶ νοτίζουσα τὸν στάχυν. ΙΕʹ. Διὰ τί πυροφόρος πίων καὶ βαθεῖα χώρα, κριθοφόρος δὲ μᾶλλον λεπτόγεως; ὅτι τῶν σπερμάτων τὰ ἰσχυρὰ πλείονος τροφῆς δεῖται τὰ δ´ ἀσθενῆ λεπτῆς καὶ ἐλαφρᾶς, ἀσθενέστερον δ´ κριθὴ καὶ μανότερον· ὅθεν οὐ φέρει τὴν πολλὴν τροφὴν καὶ βαρεῖαν; Μαρτυρεῖ δὲ τῷ λόγῳ τούτῳ πυροῦ τὸν τρίμηνον (915e) ἐν τοῖς ὑποξήροις φύεσθαι βέλτιον, ἀνοτιστότερον ὄντα καὶ τροφῆς ἐλάττονος δεόμενον· διὸ καὶ συντελεῖται τάχιον. ΙϚʹ. Διὰ τί λέγεται « σῖτον ἐν πηλῷ φύτευε, τὴν δὲ κριθὴν ἐν κόνει »; Πότερον, ὡς εἰρήκαμεν, μὲν δύναται πλείονος τροφῆς κατακρατεῖν δ´ οὐ φέρει τὸ πολὺ καὶ κατακλύζον, πυκνὸς ὢν πυρὸς καὶ ξυλώδης φύεται βέλτιον ἐν ὑγρῷ μαλαττόμενος καὶ χυλούμενος, τῇ δὲ κριθῇ διὰ μανότητα σύμφορον ἐν ἀρχῇ τὸ ξηρότερον. διὰ θερμότητα σύμμετρος καὶ ἀβλαβὴς κρᾶσις ψυχρότερον δ´ κριθή. φοβοῦνται τὸν πυρὸν ἐν ξηρῷ τρίβειν διὰ τοὺς μύρμηκας, (915f) εὐθὺς γὰρ ἐπιτίθενται· τὰς δὲ κριθὰς ἧττον φέρονται, δυσβάστακτοι γάρ εἰσι καὶ δυσπαρακόμιστοι διὰ μέγεθος; ΙΖʹ. Διὰ τί τῶν ἀρρένων ἵππων μᾶλλον τῶν θηλειῶν τὰς τρίχας εἰς τὴν ὁρμιὰν λαμβάνουσι; Πότερον, ὡς τοῖς ἄλλοις τὸ ἄρρεν τοῦ θήλεος μέρεσι, καὶ ταῖς θριξὶν εὐτονώτερόν ἐστιν. [915] Cette raison a assez de vraisemblance pour la surface de la mer; (915a) mais on dit que les plongeurs qui prennent de l'huile dans leur bouche, et l'en font sortir en soufflant quand ils sont au fond de la mer, voient clair au travers de l'eau ; or, on ne saurait rapporter cet effet à la cause précédente: cela viendrait-il donc de ce que l'huile, qui est un liquide très doux, divise et unit l'eau de la mer, naturellement chargée de substances terreuses et d'une surface inégale? Mais lors même que l'eau se rapproche et se resserre, elle laisse toujours de petites ouvertures qui donnent passage à la vue, et lui font apercevoir les objets de la mer. Serait-ce que l'air qui se trouve mêlé avec l'eau de la mer est lumineux et transparent à cause de sa chaleur naturelle, et qu'il ne devient inégal et ténébreux que quand on l'agite? Lors donc que (915b) l'huile vient par sa densité à aplanir l'inégalité de l'air, alors il devient uni et transparent. XIII. Pourquoi les filets des pêcheurs pourrissent-ils plutôt en hiver qu'en été, tandis qu'il arrive tout le contraire aux autres substances ? Est-ce, comme le pense Théophraste, parce que le chaud cédant à l'action du froid qui le presse, et le resserre de tous côtés, le fond de la mer en devient plus chaud; ce qui arrive aussi dans l'intérieur de la terre? C'est ce qui fait que les eaux des fontaines sont plus tièdes en hiver, et qu'on voit les lacs et les rivières fumer davantage dans cette saison, parce que la chaleur est concentrée au fond de leur lit par le froid qui le surmonte ? Ou bien est-il vrai que les filets ne pourrissent réellement pas; mais qu'après avoir été gelés et roidis par le froid, (915c) ils sont facilement rompus par les vagues, comme s'ils étaient pourris ? La gelée les travaille et les fatigue comme les arcs trop tendus se brisent, d'autant que dans l'hiver la mer est plus souvent agitée. Voilà pourquoi les pêcheurs donnent à leurs filets une teinture qui, rendant le tissu plus serré, empêche qu'ils ne se relâchent et ne se rompent trop facilement ; car s'ils n'étaient pas teints, ils tromperaient mieux les poissons, parce que la couleur naturelle du lin, qui approche de celle de l'air, est peu sensible dans l'eau. XIV. Pourquoi les Doriens font-ils une mauvaise récolte en foin ? Est-ce parce qu'il ne faut pas serrer le foin quand il est humide ? On le fauche qu'il est encore vert, et il pourrit promptement (915d) s'il reçoit la pluie. Au contraire, si le froment est mouillé avant la moisson, la pluie lui sert de préservatif contre la chaleur des vents du midi, qui empêchent que le grain ne se resserre dans l'épi, et le font s'ouvrir et se relâcher, à moins que la terre, arrosée par la pluie, ne l'humecte et ne la rafraîchisse. XV. Pourquoi le froment vient-il mieux dans une terre grasse et forte, et l'orge dans un terrain sec et sablonneux? Est-ce parce que les grains d'une substance plus solide ont besoin de plus de nourriture, et que les plus faibles en demandent une moins abondante et plus légère? Or, l'orge est plus faible et moins compacte que le froment: aussi est-elle moins nourrissante. Une preuve de sa légèreté, c'est qu'elle mûrit dans l'espace de trois mois, (915e) et qu'elle vient mieux dans un terrain sec, parce qu'elle a moins de suc, et qu'il lui faut peu de nourriture; ce qui fait qu'elle croît promptement. XVI. Pourquoi dit-on : Semez le froment dans la boue, et l'orge dans la poussière ? Est-ce, comme nous l'avons déjà dit, parce qu'il faut au froment une plus forte nourriture, et que l'orge ne pourrait supporter une humidité trop abondante qui la noierait? Est-ce que le froment étant plus compacte et approchant de la nature du bois, il germe mieux dans un terrain humide, où il est amolli et détrempé ; que l'orge, moins dense, a besoin, quand elle commence à germer, d'un terrain sec? Est-ce qu'un sol de cette nature est, par sa chaleur, plus convenable et moins nuisible à l'orge, qui est naturellement froide? Craint-on de semer le froment dans un terrain sec, parce que les fourmis (915f) vont sur-le-champ s'y établir pour en emporter les grains, au lieu qu'elles ne peuvent pas transporter si facilement les grains d'orge, qu'elles ont même de la peine à les remuer, à cause de leur grosseur? XVII. Pourquoi les pêcheurs, pour faire leurs lignes, préfèrent-ils les poils des chevaux à ceux des juments ? Est-ce que dans le mâle les poils sont, comme tout le reste, plus forts que dans la femelle ?


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Dernière mise à jour : 11/09/2008