[1005] (1005a) οὕτω δὲ τῇ σαρκὶ περιπίπτων, ἧς ἡ σικύα δέδρακται, καὶ ἀναζέων
ἅμα συνεκθλίβει τὸ ὑγρὸν εἰς τὴν σικύαν.
Ἡ δὲ κατάποσις γίγνεται τὸν αὐτὸν τρόπον· αἱ γὰρ περὶ τὸ στόμα καὶ τὸν
στόμαχον κοιλότητες ἀέρος ἀεὶ πλήρεις εἰσίν· ὅταν οὖν ἐμπιεσθῇ τὸ σιτίον
ὑπὸ τῆς γλώττης, ἅμα καὶ τῶν παρισθμίων ἐνταθέντων, ἐκθλιβόμενος ὁ ἀὴρ
πρὸς τὸν οὐρανὸν ἔχεται τοῦ ὑποχωροῦντος καὶ συνεπωθεῖ τὸ σιτίον.
Τὰ δὲ ῥιπτούμενα βάρη τὸν ἀέρα σχίζει μετὰ πληγῆς ἐμπεσόντα καὶ διίστησιν·
ὁ δὲ περιρρέων ὀπίσω, τῷ φύσιν ἔχειν ἀεὶ τὴν ἐρημουμένην χώραν διώκειν καὶ
ἀναπληροῦν συνέπεται τῷ ἀφιεμένῳ τὴν κίνησιν συνεπιταχύνων.
(1005b) Αἱ δὲ τῶν κεραυνῶν πτώσεις καὶ αὐταὶ ῥίψεσιν ἐοίκασιν· ἐκπηδᾷ γὰρ
ὑπὸ πληγῆς ἐν τῷ νέφει γενομένης τὸ πυρῶδες εἰς τὸν ἀέρα· κἀκεῖνος
ἀντιρραγεὶς ὑποχωρεῖ, καὶ πάλιν ἐς ταὐτὸ συμπίπτων ἄνωθεν ἐξωθεῖ κάτω παρὰ
φύσιν ἀποβιαζόμενος τὸν κεραυνόν.
Τὸ δ´ ἤλεκτρον οὐδὲν ἕλκει τῶν παρακειμένων ὥσπερ οὐδ´ ἡ σιδηρῖτις λίθος,
οὐδὲ προσπηδᾷ τι τούτοις ἀφ´ αὑτοῦ τῶν πλησίον· ἀλλ´ ἡ μὲν λίθος τινὰς
ἀπορροίας ἐξίησιν ἐμβριθεῖς καὶ πνευματώδεις, αἷς ὁ συνεχὴς ἀναστελλόμενος
ἀὴρ ὠθεῖ τὸν πρὸ αὑτοῦ· κἀκεῖνος ἐν κύκλῳ περιιὼν καὶ ὑπονοστῶν αὖθις ἐπὶ
τὴν κενουμένην χώραν (1005c) ἀποβιάζεται καὶ συνεφέλκεται τὸν σίδηρον. Τὸ
δ´ ἤλεκτρον ἔχει μέν τι φλογοειδὲς ἢ πνευματικόν, ἐκβάλλει δὲ τοῦτο τρίψει
τῆς ἐπιφανείας, τῶν πόρων ἀναστομωθέντων· τὸ δὲ ταὐτὸ μὲν ἐκπεσὸν ποιεῖ τῷ
τῆς σιδηρίτιδος, ἐφέλκεται δὲ τῶν πλησίον τὰ κουφότατα καὶ ξηρότατα διὰ
λεπτότητα καὶ ἀσθένειαν· οὐ γάρ ἐστιν ἰσχυρὸν οὐδ´ ἔχει βάρος οὐδὲ ῥύμην
πλῆθος ἀέρος ἐξῶσαι δυναμένην, ᾧ τῶν μειζόνων, ὥσπερ ἡ σιδηρῖτις,
ἐπικρατήσει. Πῶς οὖν οὔτε λίθον οὔτε ξύλον ὁ ἀὴρ ἀλλὰ μόνον τὸν σίδηρον
ὠθεῖ καὶ προστέλλει πρὸς τὴν λίθον; Αὕτη δ´ ἐστὶ μὲν ἀπορία κοινὴ πρός τε
τοὺς ὁλκῇ τῆς λίθου καὶ τοὺς φορᾷ τοῦ σιδήρου τὴν σύμπηξιν οἰομένους
γίγνεσθαι τῶν σωμάτων, εὔλυτος δ´ ἂν οὕτως ὑπὸ τοῦ Πλάτωνος. (1005d) Ὁ
σίδηρος οὔτ´ ἄγαν ἀραιός ἐστιν ὡς ξύλον οὔτ´ ἄγαν πυκνὸς ὡς χρυσὸς ἢ
λίθος, ἀλλ´ ἔχει πόρους καὶ οἴμους καὶ τραχύτητας διὰ τὰς ἀνωμαλίας τῷ
ἀέρι συμμέτρους, ὥστε μὴ ἀπολισθαίνειν ἀλλ´ ἕδραις τισὶν ἐνισχόμενον καὶ
ἀντερείσεσι περιπλοκὴν σύμμετρον ἐχούσαις, ὡς ἂν ἐμπέσῃ πρὸς τὴν λίθον
φερόμενος, ἀποβιάζεσθαι καὶ προωθεῖν τὸν σίδηρον. Τούτων μὲν οὖν τοιοῦτός
τις ἂν εἴη λόγος.
Ἡ δὲ τῶν ἐπὶ γῆς ὑδάτων ῥύσις οὐχ ὁμοίως εὐσύνοπτον ἔχει τὸν τῆς
ἀντιπεριώσεως τρόπον. Ἀλλὰ χρὴ καταμανθάνειν τὰ λιμναῖα τῶν ὑδάτων
ἀτρεμοῦντα καὶ μένοντα τῷ περικεχύσθαι καὶ συναγαγεῖν πανταχόθεν (1005e)
αὑτοῖς ἀκίνητον ἀέρα, μηδαμοῦ κενὴν ποιοῦντα χώραν. Τὸ γοῦν ἐπιπολῆς ὕδωρ
ἔν τε ταῖς λίμναις καὶ ἐν τοῖς πελάγεσι δονεῖται καὶ κυμαίνεται τοῦ ἀέρος
σάλον λαμβάνοντος· ἕπεται γὰρ εὐθὺς μεθισταμένῳ καὶ συναπορρεῖ διὰ τὴν
ἀνωμαλίαν· ἡ δὰρ κάτω πληγὴ τὴν κοιλότητα ποιεῖ τοῦ κύματος, ἡ δ´ ἄνω τὸν
ὄγκον, ἄχρις οὗ καταστῇ καὶ παύσηται, τῆς περιεχούσης τὰ ὑγρὰ χώρας
ἱσταμένης. Αἱ ῥύσεις οὖν τῶν φερομένων ἀεὶ τὰ ὑποχωροῦντα τοῦ ἀέρος
διώκουσαι τοῖς δ´ ἀντιπεριωθουμένοις ἐλαυνόμεναι τὸ ἐνδελεχὲς καὶ ἀλώφητον
ἔχουσι. Διὸ καὶ φέρονται θᾶττον (1005f) οἱ ποταμοὶ πληθύοντες· ὅταν δ´
ὀλίγον ᾖ καὶ κοῖλον, ἵεται τὸ ὑγρὸν ὑπ´ ἀσθενείας, οὐχ ὑπείκοντος τοῦ
ἀέρος οὐδὲ πολλὴν ἀντιπερίστασιν λαμβάνοντος. Οὕτω δὲ καὶ τὰ πηγαῖα τῶν
ὑδάτων ἀναγκαῖόν ἐστιν ἀναφέρεσθαι, τοῦ θύραθεν ἀέρος εἰς τὰς κενουμένας
ἐν βάθει χώρας ὑποφερομένου καὶ πάλιν θύραζε τὸ ὕδωρ ἐκπέμποντος.
| [1005] (1005a) jusqu'à ce que retombant sur la peau que la ventouse a saisie, et y
entrant en fermentation, il attire l'humeur dans la ventouse.
La déglutition se fait de la même manière. Les cavités de la bouche et de
l'estomac sont toujours pleines d'air. Lors donc que les aliments sont poussés dans
ces cavités par la langue et par les amygdales qui s'étendent, l'air comprimé dans le
palais pousse celui qui le touche, et qui, cédant à son action, entraîne avec lui les
aliments.
Les corps graves que l'on jette, en frappant l'air, le fendent et le divisent. L'air,
dont la propriété est de gagner toujours l'espace qui est abandonné autour de lui et de
le remplir, reflue par-derrière, suit le corps qui descend, et en accélère le mouvement.
(1005b) La chute de la foudre est semblable à la projection des corps graves. La
matière ignée, violemment pressée par la nue, s'élance
dans l'air, qui, étant brisé avec effort, cède à cette impulsion, et se rapprochant
ensuite au-dessus de la foudre, la pousse violemment, et la force de descendre contre
sa nature.
Quant à l'ambre, il n'attire, non plus que l'aimant ; aucun des corps qu'on lui
présente, ni ceux qui sont dans leur voisinage, ne s'élancent sur eux spontanément;
mais la pierre d'aimant jette hors d'elle des émanations flatueuses et fortes, par
lesquelles l'air contigu étant pressé, pousse l'air qui est devant lui : celui-ci, agité
circulairement, et revenant toujours occuper la place qu'il trouve vide, (1005c) pousse
fortement le fer et l'entraîne avec lui. L'ambre contient une matière ignée et flatueuse
qui s'exhale, quand on le frotte à la surface, parce que ses pores sont plus ouverts
par ce frottement, et ces exhalaisons, en se répandant au dehors, font le même effet
que la pierre d'aimant ; elles attirent les plus légers et les plus secs des corps qui se
trouvent auprès de l'ambre, et qui, faibles et minces, cèdent facilement à son action;
car il n'a ni assez de force, ni assez de poids et d'impétuosité pour pousser une
grande quantité d'air, avec laquelle il puisse, comme l'aimant, agir sur de plus grands
corps et les entraîner.
Mais pourquoi l'air ne pousse-t-il ni la pierre ni le bois, et qu'il n'amène à l'aimant
que le fer seul? Cette objection est commune, et à ceux qui croient que la réunion de
ces deux corps a pour cause l'attraction de la pierre, et à ceux qui l'attribuent au
mouvement naturel du fer. (1005d) Ce métal n'est pas d'une contexture rare comme le
bois ; il n'est pas non plus aussi compacte que l'or et la pierre ; mais il a des pores,
des ouvertures et des aspérités, qui, par leurs inégalités, sont propres à donner entrée
à l'air ; de manière qu'au lieu de glisser sur la surface du fer, il
est retenu dans les vides du fer, qui ne lui oppose qu'une résistance médiocre : et
ainsi en retournant vers la pierre d'aimant, il pousse et entraîne le fer avec lui. Voilà les
causes de ce double phénomène.
Par rapport au mouvement des liquides le long des terres, il n'est pas aussi facile
d'expliquer comment l'action de l'air ambiant le leur imprime. Mais il faut savoir que les
eaux des lacs sont stagnantes et sans mouvement, parce que l'air qui les environne et
les presse de tous côtés (1005e) est immobile, et ne laisse aucun espace vide. Ainsi,
l'eau qui occupe la surface des lacs et des mers, se soulève et tourbillonne quand l'air
est agité, parce qu'elle suit son mouvement, et qu'à cause de ses inégalités elle coule
avec lui. Quand l'air frappe l'eau par-dessus, la vague se creuse : lorsque c'est en
dessous, elle s'enfle jusqu'à ce que l'air soit redevenu calme, et que l'espace qui
renferme l'eau, soit tranquille. Ainsi, les eaux suivant toujours le mouvement de l'air qui
leur cède, et poussées par les eaux qui surviennent, s'écoulent continuellement et ne
s'arrêtent jamais. Voilà pourquoi (1005f) les fleuves grossis par des eaux abondantes
ont un cours plus rapide ; mais quand leur lit est bas, ils coulent plus lentement, parce
que étant plus faibles, l'air cède moins à leur impulsion, et que son mouvement
n'accélère pas leur cours. Il faut nécessairement aussi que les eaux de source
jaillissent à la surface de la terre, parce que l'air extérieur pénétrant dans les espaces
vides qui sont dans son sein, en chasse l'eau au dehors.
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