HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, Propos de table, livre III

Chapitre 4

  Chapitre 4

[3,4] ΠΡΟΒΛΗΜΑ Δ Πότερον ψυχρότεραι τῇ κράσει τῶν ἀνδρῶν θερμότεραί εἰσιν αἱ γυναῖκες. μὲν οὖν Σύλλας ταῦτ´ εἶπεν. δὲ τακτικὸς Ἀπολλωνίδης ἔφη τὸν μὲν περὶ τῶν γερόντων ἀποδέχεσθαι λόγον· ἐν δὲ ταῖς γυναιξὶν αὐτῷ δοκεῖν παραλελεῖφθαι τὸ τῆς ψυχρότητος, θερμότατον ἄκρατον ἀποσβέννυσθαι καὶ ἀποβάλλειν τὸ πλῆττον καὶ πυρῶδες. πιθανοῦ δὲ καὶ τούτου δοκοῦντος, | Ἀθρύϊτος Θάσιος ἰατρὸς ἐμβαλών τινα τῇ ζητήσει διατριβὴν εἶναί τινας ἔφησεν, οἳ τὰς γυναῖκας οὐ ψυχρὰς ἀλλὰ θερμοτέρας τῶν ἀνδρῶν ὑπολαμβάνουσιν, ἑτέρους δὲ πάλιν οἳ τὸν οἶνον οὐ θερμὸν ἀλλὰ καὶ ψυχρὸν ἡγοῦνται. Θαυμάσαντος δὲ τοῦ Φλώρου, ‘τὸν μὲν περὶ τοῦ οἴνου λόγονεἶπενἀφίημι τούτῳδείξας ἐμέ· καὶ γὰρ ἐτυγχάνομεν ὀλίγαις ἡμέραις πρότερον εἰς τοῦτο διειλεγμένοι· ‘τῶν δὲ γυναικῶνἔφητὴν θερμότητα πρῶτον ἀπὸ τῆς ψιλότητος οἴονται δεικνύναι, καταναλισκομένου τοῦ περιττώματος ὑπὸ τῆς θερμότητος, πλεονάζον εἰς τρίχας τρέπεται· δεύτερον δὲ τῷ πλήθει τοῦ αἵματος, πηγὴ μὲν εἶναι δοκεῖ τῆς ἐν τῷ σώματι θερμότητος, ἔστι δὲ τοσοῦτον ταῖς γυναιξίν, ὥστ´ αὐτὰς καταπιμπράναι καὶ περιφλέγειν, εἰ μὴ πολλαὶ καὶ ταχεῖαι συμβαίνοιεν καθάρσεις. τρίτον τοῦτο τὸ περὶ τὰς ταφὰς αἱρεῖ θερμότερα τὰ θήλεα τῶν ἀρρένων εἶναι· λέγεται γὰρ ὑπὸ τῶν σκευωρουμένων τὰ μὲν συντίθεσθαι παρὰ δέκα νεκροὺς ἀνδρῶν ἕνα γυναικὸς καὶ συνεξάπτειν, δᾳδῶδές τι καὶ λιπαρὸν αὐτῶν τῆς σαρκὸς ἐχούσης, ὥσθ´ ὑπέκκαυμα γίνεσθαι τῶν ἄλλων. ἔτι δ´, εἰ θερμότερον τὸ γονιμώτερον αἱ δὲ παρθένοι τῶν παίδων ὀργῶσι πρότερον καὶ σαλεύονται πρὸς τὸ γεννᾶν, οὐδ´ αὕτη τις ἀσθενὴς ἀπόδειξις ἂν εἴη τῆς θερμότητος. ἔτι δὲ μείζων καὶ πιθανωτέρα τὸ πρὸς τὰ κρύη καὶ τοὺς χειμῶνας εὐφόρως ἔχειν· ἧττον γὰρ αἱ πλεῖσται ῥιγοῦσι τῶν ἀνδρῶν καὶ παντάπασιν ἱματίων ὀλίγων δέονται.’ ‘Ἀλλ´ ἀπ´ αὐτῶν οἶμαι τούτων Φλῶρος ἔφητῶν ἐπιχειρημάτων ἐλέγχεσθαι τὸ δόγμα. πρῶτον μὲν γὰρ ἀντέχουσι τῷ ψύχει μᾶλλον, ὅτι πολλάκις τὸ ὅμοιον ὑπὸ τοῦ ὁμοίου δυσπαθέστερόν ἐστιν. ἔπειτα μέντοι καὶ τὸ σπέρμα μὴ προγεγονέναι τὸ γόνιμον διὰ κατάψυξιν, ἀλλ´ ὕλην μόνον καὶ τροφὴν παρέχειν τῷ ἀπὸ τοῦ ἄρρενος. ἔπειτα λήγουσι τίκτουσαι πολὺ πρότερον γεννῶντες οἱ ἄνδρες. καίονται δὲ βέλτιον ὑπὸ πιμελῆς, δοκεῖ ψυχρότατον εἶναι τοῦ σώματος· ἥκιστα γοῦν οἱ νέοι καὶ γυμναστικοὶ πιμελώδεις. δ´ ἔμμηνος κάθαρσις οὐ πλήθους ἀλλὰ διαφθορᾶς καὶ φαυλότητός ἐστιν αἵματος· τὸ γὰρ ἄπεπτον αὐτοῦ καὶ περιττωματικὸν οὐκ ἔχον ἵδρυσιν οὐδὲ σύστασιν ἐν τῷ σώματι δι´ ἀσθένειαν ἐκπίπτει, παντάπασιν ἀμβλὺ καὶ θολερὸν ἀρρωστίᾳ τοῦ θερμοῦ γινόμενον· δηλοῖ δὲ καὶ τὸ ῥιγοῦν καὶ τὸ ὑποφρίττειν ὡς ἐπὶ πολὺ τὰς καθαιρομένας, ὅτι ψυχρόν ἐστι καὶ ἄπεπτον τὸ κεκινημένον καὶ ἀποχωροῦν ἐκ τοῦ σώματος. τὴν δὲ ψιλότητα τίς ἂν εἴποι ὅτι θερμότητος οὐχὶ μᾶλλον ψυχρότητός ἐστι τὸ πάθος, ὁρῶν τὰ θερμότατα τοῦ σώματος μέρη δασυνόμενα; πάντα γὰρ ἐξωθεῖται τὰ τοιαῦτα τῷ θερμῷ, χαράσσοντι καὶ ἀναστομοῦντι τὴν ἐπιφάνειαν. δὲ λειότης πυκνότητι γέγονεν ὑπὸ ψυχρότητος· ὅτι δ´ εἰσὶ πυκνότεραι τῶν ἀνδρῶν, φίλ´ Ἀθρύϊτε, πυθοῦ παρὰ τῶν ἔτι συναναπαυομένων γυναιξὶν μύρον ἀληλιμμέναις ἔλαιον· ἀναπίμπλανται γὰρ αὐτοὶ τοῦ χρίσματος ἐν τῷ συγκαθεύδειν, κἂν μὴ θίγωσι μηδὲ προσάψωνται τῶν γυναικῶν, διὰ θερμότητα καὶ μανότητα τοῦ σώματος ἕλκοντος.’ [3,4] QUESTION IV. Si les femmes sont plus froides par tempérament que les hommes, ou si elles sont plus chaudes. PERSONNAGES DU DIALOGUE : PLUTARQUE - APPOLLONIDÈS - ATHRYILATUS. 1. Ainsi s'exprima donc Sylla. Apollonidès, militaire et habile tacticien, dit qu'il acceptait ce qu'on venait de dire touchant les vieillards ; mais que, par rapport aux femmes, il lui semblait qu'on avait omis de mentionner leur froideur de tempérament, par suite de laquelle l'extrême chaleur du vin est éteinte et perd chez elles sa violence et son feu. L'observation paraissant à son tour vraisemblable, Athryilatus, de Thasos, qui était médecin, suscita un peu de retard dans l'examen de la question, en disant que, selon l'opinion de quelques-uns, les femmes ne sont pas froides : qu'elles sont, au contraire, plus chaudes que les hommes; et que, bien mieux, selon d'autres encore, le vin n'est pas chaud, mais froid. 2. Florus était tout étonné de ces assertions: «Pour ce qui regarde le vin, dit Athryilatus, je laisse la parole à celui-ci : et il me désigna. Car il se trouvait que peu de jours auparavant nous avions disserté sur ce point. Mais quant à ce qui est des femmes et de leur chaleur, les gens dont je parle croient la constater d'abord parce que la peau des femmes est glabre. Ils disent que la chaleur consume en elles cet excédant qui se produit au dehors par le poil et la barbe. Ils le prouvent en second lieu par l'abondance du sang, lequel est la source de la chaleur du corps, et se trouve en si grande quantité chez les femmes, qu'il déterminerait en elles des embrasements et des inflammations s'il ne leur arrivait des purgations fréquentes et instantanées. Un troisième argument se tire de ce qui se passe dans les sépultures. Il y est reconnu, que les corps de femmes renferment plus de chaleur que les corps d'hommes. On dit, en effet, que les fossoyeurs mettent à côté de dix cadavres d'hommes un seul cadavre de femme, et que celui-ci, s'enflammant parce que la chair en a quelque chose de gras qui brûle comme une torche, détermine la combustion des dix autres. Ajoutons un argument. Si la puberté développe plus de chaleur, et si la puberté avec ses désirs et ses appétits se manifeste chez les filles de meilleure heure que chez les garçons, ce n'est pas là non plus un faible indice de la chaleur féminine. Enfin, ce qui est une nouvelle preuve, plus grave et plus significative encore, c'est que les femmes supportent très bien la rigueur des froids et de l'hiver, et qu'elles n'ont toujours besoin que de peu de vêtements. » 3. — « Eh bien, dit Florus, c'est par ces arguments mêmes que je crois pouvoir réfuter une telle opinion. D'abord, si les femmes résistent mieux au froid, c'est que le plus souvent les semblables s'offensent moins entre eux. Ensuite, si la semence des femmes n'a pas la propriété de produire, c'est à cause de leur froideur; et cette semence sert seulement de matière et de nourriture à celle qui émane de l'homme. Ajoutons, qu'elles cessent d'avoir des enfants bien avant que les hommes ne puissent plus procréer. Si leurs cadavres brûlent mieux, c'est un effet de la graisse. La graisse est la partie la plus froide du corps. C'est pour cela que les jeunes gens et ceux qui font de la gymnastique ne sont point gras. L'évacuation menstruelle tient non pas à la surabondance du sang, mais à sa décomposition et à sa mauvaise qualité. Ce qu'il y a en lui de plus cru et de plus superflu, n'ayant où se placer et se fixer dans le corps, s'échappe tout pesant et tout trouble, à cause de sa faiblesse qui provient du peu de chaleur. Le froid et l'espèce de frisson que les femmes éprouvent d'ordinaire dans ces sortes d'évacuations, montrent que le sang qui est mis en mouvement et qui demande à sortir, est d'une nature froide et crue. Quant à leur peau glabre, qui donc prétendrait que ce ne fût plutôt un effet de la froideur, en voyant que les parties les plus chaudes du corps sont couvertes de poils ? Toutes ces sortes de villosités sont poussées extérieurement par la chaleur, qui agit sur la surface de la peau et en dilate les pores. Au contraire, le lisse de la peau provient de la froideur qui la raffermit et la resserre. Or, que l'épiderme féminin soit ainsi plus resserré que celui des hommes, c'est ce que vous apprenez, mon cher Athryilatus, de ceux qui couchent avec des femmes frottées d'essences ou d'huile. Ils se trouvent imprégnés des mêmes parfums qu'elles, pour avoir couché en leur compagnie, même sans les toucher ou s'approcher d'elles. Cela tient à ce que la peau chaude et spongieuse des hommes attire ces parfums, en les faisant sortir de celle des femmes qui est épaisse et froide. »


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Dernière mise à jour : 27/10/2005