HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PLUTARQUE, Oeuvres morales, Propos de table, livre II

Chapitre 9

  Chapitre 9

[2,9] ΠΡΟΒΛΗΜΑ Θ. Διὰ τί τὰ λυκόβρωτα τῶν προβάτων τὸ κρέας μὲν γλυκύτερον τὸ δ´ ἔριον φθειροποιὸν ἴσχει. Μετὰ τοῦτο περὶ τῶν λυκοβρώτων ἐζητεῖτο προβάτων, λέγεται τὸ μὲν κρέας γλυκύτατον παρέχειν τὸ δ´ ἔριον φθειροποιόν. οὐ φαύλως οὖν ἐδόκει Πατροκλέας γαμβρὸς ἐπιχειρεῖν περὶ τῆς γλυκύτητος, ὡς τοῦ θηρίου τῷ δήγματι τὴν σάρκα τακερὰν ποιοῦντος· καὶ γὰρ εἶναι τὸ πνεῦμα τοῦ λύκου περίθερμον οὕτω καὶ πυρῶδες, ὥστε τὰ σκληρότατα τῶν ὀστῶν ἐν τῇ κοιλίᾳ τήκειν καὶ καθυγραίνειν· διὸ καὶ σήπεσθαι τὰ λυκόβρωτα τῶν ἄλλων τάχιον. περὶ δὲ τῶν ἐρίων διηποροῦμεν, μήποτ´ οὐ γεννᾷ τοὺς φθεῖρας ἀλλ´ ἐκκαλεῖται, τραχύτητός τινος ἀμυκτικῆς θερμότητος ἰδιότητι διακρίνοντα τὴν σάρκα· ταύτην δὲ τοῖς ἐρίοις τὴν δύναμιν ἐγγίνεσθαι πρὸς τὸ τοῦ λύκου δῆγμα καὶ τὸ πνεῦμα μεταβάλλοντος ἄχρι τῶν τριχῶν τοῦ σφαττομένου. καὶ συνεβάλλετο τῷ λόγῳ πίστιν ἱστορία· τῶν γὰρ κυνηγῶν καὶ τῶν μαγείρων ἐπιστάμεθα τοὺς μὲν μιᾷ πληγῇ καταβάλλοντας, ὥστ´ ἀπνευστὶ τὰ πληγέντα κεῖσθαι, τοὺς δὲ πολλαῖς μόγις καὶ χαλεπῶς ἀναιροῦντας· δὲ τούτου θαυμασιώτερόν ἐστι, τοὺς μὲν τοιαύτην ἐνιέντας μετὰ τοῦ σιδήρου τῷ τιτρωσκομένῳ δύναμιν, ὥστε ταχὺ σήπεσθαι καὶ μηδὲ πρὸς μίαν ἡμέραν ἀντέχειν, τοὺς δ´ ἀποκτείνοντας μὲν οὐ βράδιον ἐκείνων, οὐδὲν δὲ τοιοῦτο γινόμενον περὶ τὴν σάρκα τῶν σφαγέντων ἀλλ´ ἐπὶ χρόνον διαμένουσαν. ὅτι δ´ αἱ κατὰ τὰς σφαγὰς καὶ τοὺς θανάτους τῶν ζῴων μεταβολαὶ μέχρι δερμάτων καὶ τριχῶν καὶ ὀνύχων διατείνουσιν, ὑποδηλοῦν εἰωθότα λέγειν καὶ Ὅμηρος ἐπὶ τῶν δερμάτων καὶ τῶν ἱμάντων, ὅτι φησὶνἱμὰς βοὸς ἶφι κταμένοιο·’ τῶν γὰρ μὴ νόσῳ μηδὲ γήρᾳ διαλυομένων ἀλλ´ ὑπὸ σφαγῆς εὔτονον τὸ δέρμα καὶ στιφρὸν γίνεσθαι· τὰ δ´ ὑπὸ θηρίων δηχθέντα καὶ τοὺς ὄνυχας μελαίνεσθαι καὶ τριχορροεῖν καὶ τοῖς δέρμασι φλιδᾶν καὶ ῥακοῦσθαι. [2,9] QUESTION IX. Pourquoi il arrive que, mordues par un loup, les brebis ont la chair plus douce, mais que leur laine est sujette à engendrer des poux. PERSONNAGES DU DIALOGUE : PATROCLÉS —LES PRECEDENTS. 1. Ce sujet épuisé, la question porta sur les brebis mordues par des loups. On se mit à dire, qu'elles offrent alors une chair très délicate et que leur laine devient sujette à engendrer des poux. Pour ce qui est de la délicatesse, la raison que Patroclès, mon parent, essaya d'en donner ne parut pas mauvaise. Il dit, que la morsure de la bête ne pouvait manquer de rendre la chair plus fondante. « En effet, continua-t-il, l'haleine du loup est tellement chaude et enflammée, qu'elle résout et liquéfie dans l'estomac de cet animal les os les plus durs. Voilà pourquoi les chairs mordues par les loups se corrompent plus promptement que les autres. » Quant à ce qui advient à la laine, nous ne savions que décider. Il est possible qu'elle n'engendre pas des poux, mais que seulement elle en attire par suite d'une propriété particulière, d'une âpreté raclante, ou d'une chaleur qui ouvre les pores de la chair. Or cette propriété est communiquée à la laine par la morsure du loup et par son souffle, qui altère jusqu'à la toison de la brebis égorgée. Ce qui contribuait à nous faire regarder cette explication comme digne de foi, c'est ce qui arrive tous les jours. Les chasseurs et les cuisiniers, nous le savons, tantôt abattent les animaux d'un seul coup, de manière à les étendre aussitôt roides morts, tantôt ont besoin de les frapper à plusieurs reprises et ne parviennent que difficilement à les faire mourir. Mais ce qui est plus étonnant, c'est que la chair des bêtes tuées ainsi en plusieurs fois ne manque pas, à cause du fer avec lequel on les a blessées, de se corrompre aussitôt, et elle ne se conserve pas un seul jour. Au contraire, pour les bêtes que l'on a mis moins de temps à tuer, rien de pareil ne se produit quand elles ont été abattues : leur chair reste longtemps préservée de corruption. Qu'il soit vrai que les diverses manières d'égorger et de faire mourir les animaux modifient jusqu'à leur cuir, leur poil et leurs ongles, c'est ce que démontre habituellement Homère lorsqu'il vient à parler de lanières et de cuirs. Il dit toujours d'une lanière, qu'elle est faite de la peau "D'un boeuf mort assommé ..." Car le cuir des boeufs qui n'ont pas succombé à une maladie ou à la vieillesse, mais qui ont été tués violemment, offre plus de consistance et de fermeté. Quand ils ont été mordus par des bêtes sauvages, la corne de leurs pieds se noircit, leur poil tombe, enfin leur peau devient molle et se déchire par lambeaux.


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Dernière mise à jour : 27/10/2005