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| [25] Ὁ Σωκράτης ἐκέλευε τῶν ἐσοπτριζομένων
 νεανίσκων τοὺς μὲν αἰσχροὺς ἐπανορθοῦσθαι τῇ
 ἀρετῇ, τοὺς δὲ καλοὺς μὴ καταισχύνειν τῇ κακίᾳ
 τὸ εἶδος. καλὸν οὖν καὶ τὴν οἰκοδέσποιναν, ὅταν
 ἐν ταῖς χερσὶν ἔχῃ τὸ ἔσοπτρον, αὐτὴν ἐν ἑαυτῇ
 διαλαλεῖν, τὴν μὲν αἰσχράν "τί οὖν, ἂν μὴ σώφρων
 γένωμαι;" τὴν δὲ καλήν "τί οὖν, ἂν καὶ σώφρων
 γένωμαι;" τῇ γὰρ αἰσχρᾷ σεμνὸν εἰ φιλεῖται
 διὰ τὸ ἦθος μᾶλλον ἢ τὸ κάλλος.
 | [25] Socrate voulait que parmi les jeunes gens qui ont
l'habitude de se regarder au miroir, ceux qui sont laids 
corrigeassent ce désavantage par leur vertu, et que ceux 
qui ont de la beauté se gardassent d'en ternir le charme 
par des vices. Eh bien, il est convenable qu'une femme 
mariée, toutes les fois qu'elle tient un miroir dans ses mains, 
se dise en elle-même quand elle est laide : « Que sera-ce 
donc, si en outre je manque de pudeur» et, quand elle 
est belle : «Que sera-ce donc, si je suis sage ! » Car il est 
plus honorable pour une femme d'être, malgré sa laideur, 
aimée à cause de son caractère que si c'était à cause de la beauté.
 |  | [26] Ταῖς Λυσάνδρου θυγατράσιν ὁ τύραννος ὁ
 Σικελικὸς ἱμάτια καὶ πλόκια τῶν πολυτελῶν ἔπεμψεν·
 ὁ δὲ Λύσανδρος οὐκ ἔλαβεν εἰπών, "ταῦτα τὰ
 κόσμια καταισχυνεῖ μου μᾶλλον ἢ κοσμήσει τὰς
 θυγατέρας." πρότερος δὲ Λυσάνδρου Σοφοκλῆς
 τοῦτ´ εἶπεν,
 οὐ κόσμος, οὔκ, ὦ τλῆμον, ἀλλ´ ἀκοσμία
 φαίνοιτ´ ἂν εἶναι σῶν τε μαργότης φρενῶν.
 "κόσμος γάρ ἐστιν," ὡς ἔλεγε Κράτης, "τὸ
 κοσμοῦν." κοσμεῖ δὲ τὸ κοσμιωτέραν τὴν γυναῖκα
 ποιοῦν. ποιεῖ δὲ τοιαύτην οὔτε χρυσὸς οὔτε σμάραγδος
 οὔτε κόκκος, ἀλλ´ ὅσα σεμνότητος εὐταξίας
 αἰδοῦς ἔμφασιν περιτίθησιν.
 | [26] Aux filles de Lysandre des robes et des parures du 
plus grand prix avaient été envoyées par le Tyran de Sicile. 
Mais Lysandre ne les accepta pas : « Ces présents », dit-il, 
«rendraient laides mes filles plutôt qu'ils ne les embelliraient.» 
Avant Lysandre Sophocle avait exprimé la même pensée:
Loin de t'orner, cette parure,
Malheureux ! te déparerait,
Et mieux encore à tous elle signalerait 
Ta stupide et brute nature.
«J'appelle parure», disait Cratès, «tout ce qui embellit; 
et la vraie parure d'une femme, c'est ce qui la rend plus 
décente. Eh bien, c'est là ce que ne sauraient produire ni 
l'or, ni les émeraudes, ni la pourpre, mais bien un ensemble 
qui présente l'épouse entourée de noblesse, de dignité et 
de pudeur».
 |  | [27] Οἱ τῇ γαμηλίᾳ θύοντες Ἥρᾳ τὴν χολὴν οὐ
 συγκαθαγίζουσι τοῖς ἄλλοις ἱεροῖς, ἀλλ´ ἐξελόντες
 ἔρριψαν παρὰ τὸν βωμόν, αἰνιττομένου τοῦ νομοθέτου
 τὸ μηδέποτε δεῖν χολὴν μηδ´ ὀργὴν γάμῳ
 παρεῖναι. δεῖ γὰρ εἶναι τῆς οἰκοδεσποίνης ὥσπερ
 οἴνου τὸ αὐστηρὸν ὠφέλιμον καὶ ἡδύ, μὴ πικρὸν
 ὥσπερ ἀλόης μηδὲ φαρμακῶδες.
 | [27] Ceux qui sacrifient à Junon Nuptiale ne lui offrent 
pas le fiel avec les autres parties de la victime : ils le détachent 
et le jettent au pied de l'autel. Celui qui a institué 
cette pratique donne à entendre par là qu'il ne doit jamais y 
avoir dans le mariage ni fiel ni colère. Sans doute chez une 
femme mariée il faut de la sévérité de principes; mais 
je veux que cette austérité ressemble au vin qui, tout
en étant un peu rude, doit être salutaire et agréable, 
et n'avoir pas l'amertume et la saveur médicinale de l'aloès.
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