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[30] ΒΡΕΝΝΟΣ Γαλατῶν βασιλεὺς λεηλατῶν τὴν Ἀσίαν ἐπὶ Ἔφεσον ἦλθε καὶ ἠράσθη
παρθένου Δημονίκης· ἡ δὲ συνελθεῖν ὑπέσχετο, ἐὰν τὰ ψέλλια καὶ τὸν κόσμον
τῶν Γαλατῶν δῷ αὐτῇ, καὶ τὴν Ἔφεσον προδοῦναι· ὁ δ´ ἠξίωσε τοὺς στρατιώτας
ἐμβαλεῖν εἰς τὸν κόλπον ὃν εἶχον χρυσὸν τῆς φιλαργύρου. ποιησάντων δ´ ὑπὸ
τῆς δαψιλείας τοῦ χρυσοῦ ζῶσα κατεχώσθη· καθάπερ ἱστορεῖ Κλειτοφῶν ἐν
πρώτῳ Γαλατικῶν.
| [30] Brennus, chef des Gaulois, après avoir pillé l'Asie, alla mettre le
siége devant Éphèse. Là, il devint amoureux d'une jeune fille du peuple,
qui lui promit de consentir à ses désirs, et même de lui livrer la ville,
s'il voulait lui donner des colliers et d'autres bijoux de cette espèce.
Brennus dit à ses soldats de jeter sur cette femme avare tout ce qu'ils
avaient de bijoux d'or, en sorte qu'elle fut étouffée sous le poids.
(Clitophon, dans son premier livre de l'Histoire des Gaulois.)
| [31] ΤΑΡΠΗΙΑ, τῶν εὐσχημόνων παρθένων τοῦ Καπιτωλίου φύλαξ, Ῥωμαίων πρὸς
Σαβίνους πολεμούντων, ὑπέσχετο τῷ Τατίῳ δώσειν εἴσοδον εἰς τὸ Ταρπήιον
ὄρος, ἐὰν μισθὸν λάβῃ τοὺς ὅρμους, οὓς ἐφόρουν κόσμου χάριν. Σαβῖνοι δὲ
ποιήσαντες ζῶσαν κατέχωσαν· ὡς Ἀριστείδης Μιλήσιος ἐν Ἰταλικοῖς.
| [31] Tarpéia, une des filles de qualité qui étaient préposées à la garde du
Capitole pendant que les Sabins le tenaient assiégé, promit à Tatius de
lui livrer la roche Tarpéienne, s'il voulait lui donner les colliers que
les Sabins portaient. Ceux-ci les jetèrent tous sur elle, et
l'étouffèrent. (Aristide de Milet, dans son Histoire d'Italie.)
| [32] ΤΕΓΕΑΤΑΙΣ καὶ Φενεάταις χρονίου πολέμου γενομένου ἔδοξε τριδύμους
ἀδελφοὺς πέμψαι τοὺς μαχησομένους περὶ τῆς νίκης. Τεγεᾶται μὲν οὖν τοὺς
Ῥηξιμάχου παῖδας, Φενεᾶται δὲ τοὺς Δημοστράτου προυβάλοντο. συμβληθείσης
δὲ τῆς μάχης ἐφονεύθησαν τῶν Ῥηξιμάχου δύο· ὁ δὲ τρίτος τοὔνομα Κριτόλαος
στρατηγήματι περιεγένετο τῶν Δημοστράτου· προσποιητὴν γὰρ φυγὴν σκηψάμενος
καθ´ ἕνα τῶν διωκόντων ἀνεῖλε. καὶ ἐλθόντος οἱ μὲν ἄλλοι συνεχάρησαν, μόνη
δ´ οὐκ ἐχάρη ἡ ἀδελφὴ Δημοδίκη· πεφονεύκει γὰρ αὐτῆς τὸν κατηγγυημένον
ἄνδρα Δημόδικον. ἀναξιοπαθήσας δ´ ὁ Κριτόλαος ἀνεῖλεν αὐτήν. φόνου δ´
ἀγόμενος ὑπὸ τῆς μητρὸς ἀπελύθη τῶν ἐγκλημάτων· ὡς Δημάρατος ἐν δευτέρῳ
Ἀρκαδικῶν.
| [32] LesTégéens et ceux de Phénée, las de voir traîner la guerre en
longueur, convinrent de choisir dans chacun des deux peuples trois
combattants pour terminer leurs querelles. Le choix des premiers tomba sur
les trois fils de Reximachus, et celui des Phénéens sur les trois fils de
Damostrate. Ces six guerriers en vinrent aux mains, et dès le commencement
du combat, deux fils de Reximachus furent tués. Le troisième, nommé
Critolaus, eut recours à la ruse, et feignant de prendre la fuite, il
sépara ses adversaires, et revenant sur eux, il les tua l'un après
l'autre. Il fut reçu dans la ville aux acclamations de tous ses
concitoyens. Sa sœur Demodice fut la seule qui ne prit point de part à la joie publique, parce qu'elle était promise en mariage à Démoticus, l'un des fils de Damostrate, que son frère venait de tuer. Critolaüs, indigné, la perça de son épée. Accusé pour ce meurtre, il fut absous par sa mère. (Démarate, au second livre de son Histoire d'Arcadie.)
| [33] ΡΩΜΑΙΟΙ καὶ Ἀλβανοὶ πολεμοῦντες τριδύμους προμάχους εἵλοντο, καὶ
Ἀλβανοὶ μὲν Κουριατίους, Ῥωμαῖοι δὲ Ὡρατίους. συμβληθείσης δὲ τῆς μάχης
οἱ Κουριάτιοι δύο τῶν ἐναντίων ἀνεῖλον· ὁ δὲ περίλοιπος φυγῇ προσποιητῇ
συμμάχῳ χρώμενος ἐφόνευσε καθ´ ἕνα τῶν ἐπιδιωκόντων. χαρέντων δὲ πάντων
μόνη ἡ ἀδελφὴ οὐ συνεχάρη Ὡρατία τῷ τὸν κατηγγυημένον ἄνδρα Κουριάτιον
ἀνῃρηκότι· ὁ δ´ ἐφόνευσε τὴν ἀδελφήν· ὥς φησιν Ἀριστείδης ὁ Μιλήσιος ἐν Ἰταλικοῖς.
| [33] Les Romains et ceux d'Albe, pour mettre fin à la guerre, choisirent
dans chaque armée trois combattants. Ce fut pour les Albains les Curiaces,
et les Horaces pour les Romains. Le combat s'engage, et deux des Horaces
tombent sous les coups des trois Albains. Celui des Romains qui restait
encore, par une fuite simulée, trouva moyen de séparer ses trois
adversaires, qu'il tua l'un après l'autre. Horatia, sa sœur, qui était
fiancée à l'un des Curiaces, n'ayant pas, comme le reste du peuple,
témoigné de la joie pour cette victoire, son frère la tua de sa main.
(Aristide de Milet, dans son Histoire d'Italie.)
| [34] ΕΝ ΙΛΙΩΙ τοῦ ναοῦ τῆς Ἀθηνᾶς ἐμπρησθέντος προσδραμὼν Ἶλος τὸ διοπετὲς
ἥρπασε παλλάδιον καὶ ἐτυφλώθη· οὐ γὰρ ἐξῆν ὑπ´ ἀνδρὸς βλέπεσθαι· ὕστερον
δ´ ἐξιλασάμενος ἀνέβλεψεν· ὡς Δέρκυλλος ἐν πρώτῳ Κτίσεων.
| [34] Ilus, voyant le feu au temple de Minerve à Troie, accourut pour sauver
le Palladium qui était descendu du ciel, et à l'instant même il fut frappé
d'aveuglement, parce qu'il n'était permis à aucun mortel de le voir.
Cependant il apaisa la déesse et recouvra la vue. (Dercylle, au livre
premier de la Fondation des villes.)
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