HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Parallèles d'histoires grecques et romaines

Chapitres 75-79

  Chapitres 75-79

[75] ΦΑΒΙΟΣ ΦΑΒΡΙΚΙΑΝΟΣ τοῦ μεγάλου συγγενὴς Φαβίου, πορθήσας Τούξιον μητρόπολιν Σαυνιτῶν, τὴν παρ´ αὐτοῖς τιμωμένην νικηφόρον Ἀφροδίτην ἔπεμψεν εἰς Ῥώμην. τούτου γυνὴ Πετρωνία μοιχευθεῖσα ὑπό τινος εὐπρεποῦς νεανίου τοὔνομα Πετρωνίου Οὐαλεντίνου, τὸν ἄνδρα ἐδολοφόνησε. Φαβία δὲ τὸν ἀδελφὸν ἔτι νήπιον Φαβρικιανὸν τῶν κινδύνων ἐρρύσατο καὶ ἔπεμψε κρύφα τραφησόμενον. ἀκμάσας δ´ νεανίας τήν τε μητέρα καὶ τὸν μοιχὸν ἀπέκτεινε καὶ ἀπελύθη ὑπὸ τῆς συγκλήτου· ὡς ἱστορεῖ Δοσίθεος ἐν τρίτῳ Ἰταλικῶν. [75] Fabius Fabricianus, parent du grand Fabius, ayant livré au pillage la ville de Tuxium, capitale des Samnites, fit porter à Rome une statue de Vénus Victorieuse qu'on adorait dans ce pays. Sa femme Fabia, qui s'était rendue coupable d'adultère avec un jeune homme d'une grande beauté, nommé Pétronius Valentinus, tua son mari par trahison. Sa fille sauva son frère Fabricianus encore en bas âge, et le fit élever secrètement hors de la maison. Devenu grand, il tua sa mère et Pétronius, et fut absous par le Sénat. (Dosithée, livre troisième de l'Histoire d'Italie.)
[76] ΒΟΥΣΙΡΙΣ, παῖς Ποσειδῶνος καὶ Ἀνίππης τῆς Νείλου, τοὺς παριόντας ὑπούλῳ φιλοξενίᾳ κατέθυε· μετῆλθε δ´ αὐτὸν τῶν τετελευτηκότων νέμεσις· Ἡρακλῆς γὰρ ἐπιτεθεὶς τῷ ῥοπάλῳ διεχρήσατο· ὡς Ἀγάθων Σάμιος. [76] Busiris, fils de Neptune et d'Anippa, fille de Nilus, faisait d'abord un bon accueil aux étrangers, et les tuait ensuite. Mais le sang de tant de victimes fut vengé. Hercule, qui s'aperçut des piéges qu'il lui tendait, l'assomma d'un coup de massue. (Agathon de Samos.)
[77] ΗΡΑΚΛΗΣ τὰς Γηρυόνου βοῦς ἐλαύνων δι´ Ἰταλίας ἐπεξενώθη Φαύνῳ βασιλεῖ, ὃς ἦν Ἑρμοῦ παῖς καὶ τοὺς ξένους τῷ γεννήσαντι ἔθυεν· ἐπιχειρήσας δὲ τῷ Ἡρακλεῖ ἀνῃρέθη· ὡς Δέρκυλλος ἐν τρίτῳ Ἰταλικῶν. [77] Hercule traversait l'Italie avec les bœufs de Gérion. Le roi Faunus, fils de Mercure, lui donna l'hospitalité. Il avait coutume d'immoler à son père tous les étrangers, et voulut traiter de même Hercule, qui le tua. (Dercylle, livre troisième de l'Histoire d'Italie.)
[78] ΦΑΛΑΡΙΣ Ἀκραγαντίνων τύραννος ἀποτόμως τοὺς παριόντας ξένους ἐστρέβλου καὶ ἐκόλαζε. Πέριλλος δὲ τῇ τέχνῃ χαλκουργὸς δάμαλιν κατασκευάσας χαλκῆν ἔδωκε τῷ βασιλεῖ, ὡς ἂν τοὺς ξένους κατακαίῃ ζῶντας ἐν αὐτῇ· δὲ τότε μόνον γενόμενος δίκαιος αὐτὸν ἐνέβαλεν. ἐδόκει δὲ μυκηθμὸν ἀναδιδόναι δάμαλις· ὡς - - - ἐν δευτέρῳ Αἰτίων. [78] Phalaris, tyran d'Agrigente, homme féroce et cruel, faisait souffrir aux étrangers qu'il recevait chez lui les tourments les plus affreux. Un fondeur, nommé Périllus, imagina de jeter en fonte une génisse d'airain, qu'il donna au tyran pour y enfermer ses hôtes, et les faire brûler vifs. Phalaris, qui se montra juste dans cette seule occasion, y fit enfermer Périllus, qui, pendant qu'on le brûlait, imitait, par ses cris, les beuglements d'une génisse. (... dans le second livre des Causes.)
[79] ΕΝ ΑΙΓΕΣΤΗΙ {τῇ} πόλει τῆς Σικελίας ἐγένετό τις ὠμὸς τύραννος Αἰμίλιος Κενσωρῖνος. οὗτος τοὺς καινότερα βασανιστήρια κατασκευάσαντας ἐδωροδόκει. εἷς δέ τις Ἀρρούντιος Πατέρκουλος δημιουργήσας ἵππον χαλκοῦν τῷ προειρημένῳ δῶρον ἔδωκεν, ἵνα βάλλῃ αὐτούς. δὲ τότε πρῶτον νομίμως ἀναστραφεὶς τὸν χαρισάμενον πρότερον ἔβαλεν, ὡς ἄν, ἣν ἐπενόησε βάσανον ἄλλοις, αὐτὸς πάθῃ πρῶτος. {τοῦτον συλλαβὼν ἀπὸ τοῦ Ταρπηίου ὄρους ἔρριψε.} καὶ δοκοῦσιν οἱ ἀποτόμως βασιλεύσαντες ἀπ´ ἐκείνου Αἰμίλιοι προσαγορεύεσθαι· ὡς Ἀριστείδης ἐν τετάρτῳ Ἰταλικῶν. [79] Il y avait a Egeste, ville de Sicile, un tyran barbare nommé Emilius Censorinus, qui récompensait les inventeurs de nouveaux supplices. Un certain Aruntius Paterculus jeta en fonte un cheval d'airain, et en fit présent au tyran pour y enfermer ceux qu'il voudrait faire mourir. Emilius, qui cette fois sut être juste, y enferma Aruntius, afin qu'il éprouvât le premier le supplice qu'il avait imaginé pour les autres. Le tyran lui-même fut pris dans la suite, et précipité du mont Tarpéien. On croit que c'est de lui que les princes qui règnent en tyrans sont appelés Emilius. (Aristide, livre quatrième de l'Histoire d'Italie.)


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Dernière mise à jour : 8/05/2008