HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales - Parallèles d'histoires grecques et romaines

Chapitres 70-74

  Chapitres 70-74

[70] ΛΟΙΜΟΥ κατασχόντος Λακεδαίμονα ἔχρησεν θεὸς παύσασθαι, ἐὰν παρθένον εὐγενῆ κατ´ ἔτος θύωσιν. Ἑλένης δέ ποτε κληρωθείσης καὶ προαχθείσης κεκοσμημένης ἀετὸς καταπτὰς ἥρπασε τὸ ξίφος καὶ ἐς τὰ βουκόλια κομίσας ἐπὶ δάμαλιν κατέθηκεν· ὅθεν ἀπέσχοντο τῆς παρθενοκτονίας· ὡς Ἀριστόδημος ἐν τρίτῃ μυθικῇ συναγωγῇ. [70] Les Lacédémoniens, désolés par la peste, envoyèrent consulter l'oracle, qui répondit que ce fléau cesserait s'ils faisaient vœu de sacrifier tous les ans une jeune fille de naissance. Le sort tomba sur Hélène. Comme on la conduisait à l'autel toute parée, un aigle enleva le couteau du sacrificateur, le porta au-dessus d'un troupeau de bœufs, et le laissa tomber sur une génisse. Ce prodige sauva la vie à Hélène. (Aristomède, dans son troisième Recueil mythologique.)
[71] ΛΟΙΜΟΥ κατασχόντος Φαλερίους καὶ φθορᾶς γενομένης χρησμὸς ἐδόθη λωφῆσαι τὸ δεινόν, ἐὰν παρθένον τῇ Ἥρᾳ θύωσιν κατ´ ἐνιαυτόν. ἀεὶ δὲ τῆς δεισιδαιμονίας μενούσης κατὰ κλῆρον καλουμένη Οὐαλερία Λουπέρκα *** † σπασαμένη δὲ τὸ ξίφος ἀετὸς καταπτὰς ἥρπασε καὶ ἐπὶ τῶν ἐμπύρων ἔθηκε ῥάβδον μικρὰν ἔχουσαν σφῦραν, τὸ δὲ ξίφος ἐπέβαλε δαμάλει τινὶ παρὰ τὸν ναὸν βοσκομένῃ. νοήσασα δ´ παρθένος καὶ τὴν βοῦν θύσασα καὶ τὴν σφῦραν ἄρασα κατ´ οἰκίαν περιῆλθε καὶ τοὺς ἀσθενοῦντας ἠρέμα πλήττουσα διήγειρεν, ἐρρῶσθαι ἑνὶ ἑκάστῳ λέγουσα. ὅθεν καὶ νῦν τὸ μυστήριον τελεῖται· ὡς Ἀριστείδης ἐν ἐννεακαιδεκάτῳ Ἰταλικῶν. [71] La peste avait déjà fait périr un grand nombre de citoyens à Faléries, quand l'oracle déclara que, pour faire cesser la contagion, il fallait s'engager à immoler tous les ans une jeune fille à Junon. Cette superstition se perpétuait d'année en année, et Valéria Luperca, une de ces victimes, avait déjà le fer sur la gorge, lorsqu'un aigle, enlevant l'épée, pose sur le brasier un bâton emmanché d'un marteau, et laisse tomber l'épée sur une génisse qui paissait auprès du temple. Valéria s'en étant aperçue, immole la génisse, prend le marteau, va de maison en maison, frappe légèrement les malades qu'elle rencontre, et leur déclare qu'ils sont guéris. On continue encore aujourd'hui ce sacrifice. (Aristide, livre dix-neuvième de l'Histoire d'Italie.)
[72] ΦΥΛΟΝΟΜΗ Νυκτίμου καὶ Ἀρκαδίας θυγάτηρ ἐκυνήγει σὺν τῇ Ἀρτέμιδι· Ἄρης δ´ ἐν σχήματι ποιμένος ἔγκυον ἐποίησεν. δὲ τεκοῦσα διδύμους παῖδας καὶ φοβουμένη τὸν πατέρα ἔρριψεν εἰς τὸν Ἐρύμανθον. οἱ δὲ κατὰ πρόνοιαν ἀκινδύνως περιφερόμενοι προσηνέχθησαν ἐν κοίλῃ δρυΐ· λύκαινα δ´ ἐμφωλεύουσα τοὺς μὲν ἰδίους σκύμνους εἰς τὸν ῥοῦν ἔρριψε, τοῖς δὲ βρέφεσι θηλὴν παρέσχε. Τύλιφος δὲ ποιμὴν αὐτόπτης γενόμενος καὶ ἀναλαβὼν τοὺς παῖδας ὡς ἰδίους ἔθρεψε, τὸν μὲν καλέσας Λύκαστον τὸν δὲ Παρράσιον, τοὺς διαδεξαμένους τὴν βασιλείαν τῶν Ἀρκάδων· ὡς Ζώπυρος Βυζάντιος ἐν τρίτῳ Ἱστορικῶν. [72] Phylonome, fille de Nyctimus et d'Arcadia, suivait Diane à la chasse. Mars, sous l'habit d'un berger, la séduisit, et la rendit mère de deux fils jumeaux, que la crainte de son père fit exposer sur le mont Érymanthe. Par une providence particulière, ils tombèrent dans le creux d'un chêne, sans se blesser. Une louve, qui y avait mis bas, alla jeter ses petits dans un fleuve voisin, et allaita ces deux enfants. Le berger Tyliphus, témoin d'un fait si extraordinaire, prit les enfants, les éleva comme s'ils eussent été à lui, nomma l'un Lycastus, et l'autre Parrhasius. Ils parvinrent depuis, l'un et l'autre, au trône d'Arcadie. (Zopyre de Bysance, au troisième livre de son Histoire.)
[73] ΑΜΟΥΛΙΟΣ πρὸς Νομίτορα τὸν ἀδελφὸν τυραννικῶς διακείμενος τὸν μὲν υἱὸν Αἴνιτον ἐπὶ κυνηγίᾳ ἀνεῖλε, τὴν δὲ θυγατέρα Σιλουίαν Ἰλίαν τῆς Ἥρας ἱέρειαν ἐποιήσατο. ταύτην Ἄρης ἐγκύμονα ποιεῖ· δ´ ἔτεκε διδύμους ὡμολόγησέ τε τῷ τυράννῳ τὴν ἀλήθειαν. δὲ φοβηθεὶς ἀμφοτέρους κατεπόντισε, βαλὼν παρὰ τὰς ὄχθας τοῦ Θύμβρεως. οἱ δὲ προσηνέχθησαν ἐν τόπῳ, ἔνθα λύκαινα ἦν φωλεύουσα νεοτόκος· καὶ τοὺς μὲν σκύμνους ἔρριψε, τὰ δὲ βρέφη ἔτρεφε. Φαῦστος δὲ ποιμὴν αὐτόπτης γενόμενος τοὺς παῖδας ἀνέθρεψε καὶ τὸν μὲν Ῥῶμον τὸν δὲ Ῥωμύλον προσηγόρευσε, τοὺς κτίστας Ῥώμης· ὡς Ἀριστείδης Μιλήσιος ἐν τοῖς Ἰταλικοῖς. [73] Amulius, qui traitait son frère Numitor de la manière la plus tyrannique, fit périr son fils Énitus à la chasse, et contraignit sa fille Julia Silvia de se faire prêtresse de Junon. Là, elle devint enceinte du dieu Mars, et, après avoir donné le jour à deux jumeaux, elle découvrit à Amulius quel en était le père. Le tyran, qui en craignit les suites, fit exposer les deux enfants sur les bords du Tibre. Le courant de l'eau les porta près de l'antre d'une louve qui venait de mettre bas. L'animal abandonne ses petits pour nourrir les deux enfants. Le berger Faustus, qui en fut témoin, les emporta chez lui, et leur donna les noms de Rémus et de Romulus. Ils furent, depuis, les fondateurs de Rome. (Aristide de Milet, dans l'Histoire d'Italie.)
[74] ΜΕΤΑ τὴν Ἰλίου ἅλωσιν Ἀγαμέμνων μετὰ Κασάνδρας ἀνῃρέθη. Ὀρέστης δὲ παρὰ Στροφίῳ ἀνατραφεὶς τοὺς φονεῖς τοῦ πατρὸς ἐτιμωρήσατο· ὡς Πύρανδρος ἐν τετάρτῳ Πελοποννησιακῶν. [74] Après la prise de Troie, Agamemnon et Cassandre furent mis à mort par Clytemnestre. Oreste, qui était alors élevé à la cour de Strophius, vengea dans la suite le meurtre de son père. (Pyrandre, livre quatrième de l'Histoire du Péloponnèse.)


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Dernière mise à jour : 8/05/2008