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[65] ΔΙΑ τοὺς ἀστυγείτονας πολέμους ἡ σύγκλητος τῶν Ῥωμαίων τοῦ δήμου τὸ
σιτόμετρον ἦρε· Ῥωμύλος δ´ ὁ βασιλεὺς βαρέως ἐνεγκὼν τῷ δήμῳ ἀπέδωκε·
πολλοὺς δὲ τῶν μειζόνων ἐκόλαζεν. οἱ δὲ φονεύσαντες αὐτὸν ἐν τῇ συγκλήτῳ
βουλῇ καὶ διακόψαντες εἰς τοὺς κόλπους ἔβαλον. Ῥωμαῖοι δὲ μετὰ πυρὸς εἰς
τὴν σύγκλητον ἔδραμον. Αἴλιος δὲ Πρᾶος τῶν ἐπισήμων ἀνὴρ εἶπε τὸν Ῥωμύλον
ἐν ὄρει ἑωρακέναι μείζονα παντὸς ἀνθρώπου θεὸν γεγενῆσθαι. Ῥωμαῖοι δὲ
πιστεύσαντες ἀνεχώρησαν· ὡς Ἀριστόβουλος ἐν τρίτῳ Ἰταλικῶν.
| [65] Des guerres fréquentes avec les peuples voisins avaient déterminé le
Sénat de Rome à retrancher au peuple la distribution de blé qu'on avait
coutume de lui faire. Romulus, mécontent de cette suppression, la
rétablit, et punit plusieurs sénateurs. Ceux-ci, pour se venger, le mirent
en pièces dans le Sénat même, et emportèrent les morceaux sous leurs
robes. Les Romains coururent au Sénat avec des torches, et allaient y
mettre le feu, si Julius Proculus, un des sénateurs, ne leur eût dit qu'il
venait de voir Romulus sur une des collines de la ville ; qu'il était
d'une taille au-dessus de l'humaine, et avait été mis au rang des dieux.
(Aristobule, livre troisième de l'Histoire d'Italie.)
| [66] ΠΕΛΟΨ Ταντάλου καὶ Εὐρυανάσσης γήμας Ἱπποδάμειαν ἔσχεν Ἀτρέα καὶ
Θυέστην· ἐκ δὲ Δαναΐδος νύμφης Χρύσιππον, ὃν πλέον τῶν γνησίων ἔστερξε.
Λάιος δ´ ὁ Θηβαῖος ἐπιθυμήσας ἥρπασεν αὐτόν. καὶ συλληφθεὶς ὑπὸ Θυέστου
καὶ Ἀτρέως ἐλέους ἔτυχε παρὰ Πέλοπος διὰ τὸν ἔρωτα. Ἱπποδάμεια δ´
ἀνέπειθεν Ἀτρέα καὶ Θυέστην ἀναιρεῖν αὐτόν, εἰδυῖα ἔσεσθαι ἔφεδρον
βασιλείας. τῶν δ´ ἀρνησαμένων αὐτὴ τῷ μύσει τὰς χεῖρας ἔχρισε. νυκτὸς γὰρ
βαθείας κοιμωμένου Λαΐου τὸ ξίφος ἑλκύσασα καὶ τρώσασα τὸν Χρύσιππον
ἐγκαταπήγνυσι τὸ ξίφος. ὑπονοηθεὶς δ´ ὁ Λάιος διὰ τὸ ξίφος ῥύεται ὑπὸ
ἡμιθνῆτος τοῦ Χρυσίππου τὴν ἀλήθειαν ὁμολογήσαντος· ὁ δὲ θάψας τὴν
Ἱπποδάμειαν ἐξώρισεν· ὡς Δοσίθεος ἐν Πελοπίδαις.
| [66] Pélops, fils de Tantale et d'Euryanasse, épousa Hippodamie, dont il
eut deux fils, Atrée et Thyeste. Il avait eu de la nymphe Danaïs
Chrysippe, qu'il aimait plus tendrement que les enfants nés de sa femme.
Laïus de Thèbes enleva Chrysippe, qui lui avait plu. Il fut pris par Atrée
et Thyeste ; mais Pélops lui fit grâce à cause du motif de cet enlèvement.
Hippodamie voulut engager ses deux fils à tuer Chrysippe, qui,
disait-elle, leur enlèverait un jour le trône. Comme ils refusèrent de
servir sa haine, elle-même s'en chargea, et, la nuit, pendant que Laïus
dormait, elle s'approche du lit, et perce Chrysippe avec l'épée de Laïus.
Celui-ci fut soupçonné d'avoir commis l'assassinat ; mais Chrysippe, qui
respirait encore, le justifia, et fit connaître le véritable auteur de sa
mort. Pélops, après avoir rendu à son fils les derniers devoirs, punit
Hippodamie par l'exil. (Dosithée, dans l'Histoire des Pélopides.)
| [67] ΟΥΙΒΙΟΣ Πολίαξ γήμας Νουκερίαν ἔσχε δύο παῖδας ἐκ ταύτης. ἔσχε δὲ καὶ
ἐξ ἀπελευθέρας κάλλει περίβλεπτον Φίρμον, ὃν τῶν γνησίων μᾶλλον ἔστεργε. ἡ
δὲ Νουκερία πρὸς τὸν πρόγονον μισοπονήρως διακειμένη τοὺς παῖδας ἀνέπειθεν
φονεύειν. τῶν δ´ εὐσεβῶς ἀνανευσάντων αὐτὴ τὸν φόνον ἐνήργησε νυκτὸς τοῦ
σωματοφύ|– λακος τὸ ξίφος ἑλκύσασα καὶ καιρίως ἔτρωσε τὸν κοιμώμενον,
ἐγκαταλιποῦσα τὸ ξίφος. τοῦ δὲ σωματοφύλακος ὑποπτευθέντος ὁ παῖς τὴν
ἀλήθειαν λέγει. ὁ δὲ τοῦτον θάψας τὴν γυναῖκα ἐφυγάδευσεν· ὡς Δοσίθεος ἐν
τρίτῳ Ἰταλικῶν.
| [67] OEbius Poliax, outre les deux fils qu'il avait de sa femme Nucérie, en
eut d'une affranchie un troisième parfaitement beau, nommé Firmus, qu'il
aimait beaucoup plus que ses enfants légitimes. Nucérie, à qui cette
préférence avait rendu Firmus odieux, conseille à ses enfants de s'en
défaire. Ils rejetèrent avec horreur cette proposition. Alors elle ne
craignit pas de l'exécuter elle-même. Elle prend, la nuit, l'épée de celui
à qui l'on avait confié la garde de Firmus, lui porte un coup mortel, et
laisse le fer dans la blessure. Le jeune homme disculpa son gardien, qu'on
avait déjà soupçonné, et découvrit la vérité. OÉbius, après avoir fait les
obsèques de son fils, bannit sa femme. (Dosithée, livre troisième de
l'Histoire d'Italie.)
| [68] ΘΗΣΕΥΣ - - - ταῖς δ´ ἀληθείαις παῖς Ποσειδῶνος, ἔχων δ´ ἐξ Ἱππολύτης
Ἀμαζόνος Ἱππόλυτον, ἐπέγημε μητρυιὰν Φαίδραν τὴν Μίνωος, ἥτις τοῦ προγόνου
εἰς ἐπιθυμίαν ἐμπεσοῦσα τὴν τροφὸν ἔπεμψεν. ὁ δὲ καταλείψας Ἀθήνας καὶ εἰς
Τροιζῆνα παραγενόμενος κυνηγεσίαις προσανέκειτο. τῆς δὲ προαιρέσεως ἡ
ἀσελγὴς ἀποτυχοῦσα ψευδεῖς κατὰ τοῦ σώφρονος ἐπιστολὰς ἐχάραξε καὶ βρόχῳ
τὸ ζῆν ἀνήρτησε. Θησεὺς δὲ πιστεύσας ᾐτήσατο παρὰ Ποσειδῶνος ἀπολέσθαι τὸν
Ἱππόλυτον, ἐκ τῶν τριῶν εὐχῶν ἃς εἶχε παρ´ αὐτοῦ. ὁ δὲ παρ´ αἰγιαλὸν ἐπὶ
ἅρματος τυχόντι ταῦρον ἔπεμψε καὶ ἐπτόησε τοὺς ἵππους, οἳ συνέτριψαν τὸν
Ἱππόλυτον.
| [68] Thésée, fils de Neptune, avait eu d'Hippolyte, reine des Amazones, un
fils qui portait le nom de sa mère. Ce prince épousa Phèdre, fille de
Minos, qui conçut pour Hippolyte l'amour le plus violent, et le fit
solliciter par sa nourrice de consentir à ses désirs. Le jeune prince s'enfuit aussitôt
d'Athènes, et se retire à Trézène, où il passait tous les jours à la
chasse. Cette femme détestable, se voyant méprisée, accusa ce vertueux
jeune homme dans une lettre qu'elle écrivit à Thésée, et se pendit
ensuite. Le père, trop crédule, pria Neptune de faire périr son fils. Ce
dieu, qui s'était engagé à lui accorder les trois premières demandes qu'il
lui ferait, envoya contre Hippolyte, qui se promenait dans son char sur le
rivage de la mer, un taureau monstrueux, qui effraya tellement ses
chevaux, qu'ils foulèrent aux pieds ce malheureux prince.
| [69] ΚΟΜΜΙΝΙΟΣ Σουπέρστης Λαυρεντῖνος ἔχων υἱὸν ἐξ Ἐγερίας νύμφης
Κομμίνιον ἐπήγαγε μητρυιὰν † Γινδίκαν· ἥτις ἐρασθεῖσα τοῦ προγόνου καὶ
ἀποτυχοῦσα βρόχῳ κατέστρεψε τὸν βίον, ἐπιστολὰς καταλείψασα ψευδεῖς. ὁ δὲ
Κομμίνιος ἀναγνοὺς τὰ ἐκγλήματα καὶ τῷ ζήλῳ πιστεύσας ἐπεκαλέσατο τὸν
Ποσειδῶνα. ὁ δὲ τῷ παιδὶ ἐπὶ ἅρματος ὀχουμένῳ ταῦρον ἔδειξε, καὶ οἱ ἵπποι
τὸν νέον σύραντες ἀπώλεσαν· ὡς Δοσίθεος ἐν τρίτῳ Ἰταλικῶν.
| [69] Un Laurentin, nommé Comminius Super, avait eu de la nymphe Égérie un
fils à qui il donna son nom. Il épousa ensuite Gidica, qui, devenue
amoureuse de son beau-fils, et n'ayant pu le séduire, se pendit de
désespoir, après avoir écrit à son mari une lettre où elle l'accusait
d'avoir voulu lui faire violence. Comminius, que la jalousie rendit trop
crédule, conjura Neptune de le venger. Le jeune homme, monté sur son char,
se promenait le long du rivage de la mer, lorsque le dieu fit sortir des
flots un taureau, dont la vue effraya les chevaux, qui traînèrent leur
maître à travers les ronces, et le mirent en pièces. (Dosithée, livre
troisième de l'Histoire d'Italie.)
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