HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre IV

Page 903

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[4,903] ἀκούομεν γὰρ (903a) αὐτῆς καὶ αἰσθανόμεθα προσπιπτούσης τῇ ἀκοῇ καὶ ἐκτυπούσης καθάπερ δακτυλίου εἰς κηρόν. Ἔτι πᾶν τὸ κινοῦν καὶ ἐνοχλοῦν σῶμά ἐστι, κινεῖ δ´ ἡμᾶς εὐμουσία ἐνοχλεῖ δ´ ἀμουσία. Ἔτι πᾶν τὸ κινούμενον σῶμά ἐστι· κινεῖται δ´ φωνὴ καὶ προσπίπτει εἰς τοὺς λείους τόπους καὶ ἀντανακλᾶται, καθάπερ ἐπὶ τῆς σφαίρας τῆς βαλλομένης εἰς τοῖχον· ἐν γοῦν ταῖς κατ´ Αἴγυπτον πυραμίσιν ἔνδον μία φωνὴ ῥηγνυμένη τέτταρας καὶ πέντε ἤχους ἀπεργάζεται. καʹ. Πόθεν αἰσθητικὴ γίνεται ψυχὴ καὶ τί αὐτῆς τὸ ἡγεμονικόν. Οἱ Στωικοί φασιν εἶναι τῆς ψυχῆς ἀνώτατον μέρος τὸ ἡγεμονικὸν τὸ ποιοῦν τὰς φαντασίας καὶ συγκαταθέσεις (903b) καὶ αἰσθήσεις καὶ ὁρμάς· καὶ τοῦτο λογισμὸν καλοῦσιν. Ἀπὸ δὲ τοῦ ἡγεμονικοῦ ἑπτὰ μέρη ἐστὶ τῆς ψυχῆς ἐκπεφυκότα καὶ ἐκτεινόμενα εἰς τὸ σῶμα, καθάπερ αἱ ἀπὸ τοῦ πολύποδος πλεκτάναι· τῶν δ´ ἑπτὰ μερῶν τῆς ψυχῆς πέντε μέν εἰσι τὰ αἰσθητήρια, ὅρασις ὄσφρησις ἀκοὴ γεῦσις καὶ ἁφή· ὧν μὲν ὅρασίς ἐστι πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρις ὀφθαλμῶν, ἀκοὴ δὲ πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρις ὤτων, ὄσφρησις δὲ πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρι μυκτήρων (903c) (λεπτῦνον), γεῦσις δὲ πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρι γλώττης, ἁφὴ δὲ πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρις ἐπιφανείας εἰς θίξιν εὐαίσθητον τῶν προσπιπτόντων. Τῶν δὲ λοιπῶν τὸ μὲν λέγεται σπέρμα, ὅπερ καὶ αὐτὸ πνεῦμά ἐστι διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρι τῶν παραστατῶν· τὸ δέφωνᾶενὑπὸ τοῦ Ζήνωνος εἰρημένον, καὶ φωνὴν καλοῦσιν, ἐστὶ πνεῦμα διατεῖνον ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρι φάρυγγος καὶ γλώττης καὶ τῶν οἰκείων ὀργάνων. Αὐτὸ δὲ τὸ ἡγεμονικὸν ὥσπερ ἐν κόσμῳ κατοικεῖ ἐν τῇ ἡμετέρᾳ σφαιροειδεῖ κεφαλῇ. κβʹ. Περὶ ἀναπνοῆς. (903d) Ἐμπεδοκλῆς τὴν πρώτην ἀναπνοὴν τοῦ πρώτου ζῴου γενέσθαι τῆς μὲν ἐν τοῖς βρέφεσιν ὑγρασίας ἀποχώρησιν λαμβανούσης, πρὸς δὲ τὸ παρακενωθὲν ἐπεισόδου τῆς ἔξωθεν) τοῦ ἐκτὸς ἀερώδους γινομένης εἰς τὰ παρανοιχθέντα τῶν ἀγγείων· τὸ δὲ μετὰ τοῦτο ἤδη τοῦ ἐμφύτου θερμοῦ τῇ πρὸς τὸ ἐκτὸς ὁρμῇ τὸ ἀερῶδες ὑπαναθλίβοντος, τὴν ἐκπνοήν, τῇ δ´ εἰς τὸ ἐντὸς ἀνθυποχωρήσει τῷ ἀερώδει τὴν ἀντεπείσοδον παρεχομένου, τὴν (903e) εἰσπνοήν. Τὴν δὲ νῦν κατέχουσαν φερομένου τοῦ αἵματος ὡς πρὸς τὴν ἐπιφάνειαν καὶ τὸ ἀερῶδες διὰ τῶν ῥινῶν ταῖς ἑαυτοῦ ἐπιρροίαις ἀναθλίβοντος κατὰ τὴν ἐκχώρησιν αὐτοῦ γίνεσθαι τὴν ἐκπνοήν, παλινδρομοῦντος δὲ καὶ τοῦ ἀέρος ἀντεπεισιόντος εἰς τὰ διὰ τοῦ αἵματος ἀραιώματα τὴν εἰσπνοήν. Ὑπομιμνήσκει δ´ αὐτὸ τὸ ἐπὶ τῆς κλεψύδρας. Ἀσκληπιάδης τὸν μὲν πνεύμονα χώνης δίκην συνίστησιν, αἰτίαν δὲ τῆς ἀναπνοῆς τὴν ἐν τῷ θώρακι λεπτομέρειαν ὑποτίθεται, πρὸς ἣν τὸν ἔξωθεν ἀέρα ῥεῖν τε καὶ φέρεσθαι παχυμερῆ ὄντα, πάλιν δ´ ἀπωθεῖσθαι μηκέτι τοῦ θώρακος οἵου τ´ ὄντος μήτ´ ἐπεισδέχεσθαι μήθ´ ὑποστέγειν· (903f) ὑπολειπομένου δέ τινος ἐν τῷ θώρακι λεπτομεροῦς ἀεὶ βραχέος (οὐ γὰρ ἅπαν ἐκκρίνεται), πρὸς τοῦτο πάλιν τὸ εἴσω ὑπομένον τὴν βαρύτητα τοῦ ἐκτὸς ἀντεπεισφέρεσθαι. Ταῦτα δὴ ταῖς σικύαις παρεικάζει· τὴν δὲ κατὰ προαίρεσιν ἀναπνοὴν γίνεσθαί φησι συναγομένων τῶν ἐν τῷ πνεύμονι λεπτοτάτων πόρων καὶ τῶν βραγχίων στενουμένων· τῇ γὰρ ἡμετέρᾳ ταῦθ´ ὑπακούει προαιρέσει. Ἡρόφιλος δυνάμεις ἀπολείπει περὶ τὰ σώματα τὰς κινητικὰς ἐν νεύροις ἐν ἀρτηρίαις ἐν μυσί· [4,903] (903a) Or, la voix agit et opère un effet, puisque nous l'entendons et que nous la sentons, lorsqu'elle vient frapper notre oreille, et qu'elle s'y imprime, comme le cachet sur la cire. D'ailleurs, tout ce qui nous cause du plaisir ou du chagrin est corporel : l'harmonie nous affecte agréablement ; les dissonances nous déplaisent. Enfin, tout ce qui se meut est corps. Or, la voix se meut, et vient frapper des corps, par lesquels elle est réfléchie, comme une balle l'est par un mur. Aussi, dans les pyramides d'Égypte, la voix est tellement réfléchie, qu'elle s'y répète jusqu'à quatre et cinq fois. CHAPITRE XXI. Quel est le principe des sensations dans l'âme, et quelle est sa partie principale. Les stoïciens prétendent que la partie la plus élevée de l'âme est aussi la principale ; que c'est elle qui produit les imaginations, les sensations, (903b) les assentiments et les désirs ; c'est ce qu'on appelle le raisonnement. Cette partie principale donne naissance à sept autres, qui s'étendent dans tout le corps, comme un polype étend ses bras de tous côtés. De ces sept parties, cinq forment les sens naturels, la vue, l'odorat, l'ouïe, le goût et le tact. La vue est un esprit qui va de la partie principale de notre âme jusqu'à nos yeux. L'ouïe, l'odorat et le goût, sont de même des esprits qui vont de cette partie jusqu'aux organes qui leur correspondent. Le tact est aussi un esprit qui va de la partie principale de l'âme jusqu'à la surface des corps (903c) qui sont de nature à être touchés. Des deux autres parties, l'une est le germe productif, qu'on définit aussi un esprit répandu depuis la partie principale de l'âme jusqu'aux organes qui lui sont destinés. La septième, que Zénon désigne par le nom de vocale, et que les autres stoïciens appellent voix, est un esprit qui s'étend de la partie principale de l'âme jusqu'à la trachée-artère, la langue et les autres organes de la parole. Pour la partie principale de l'âme, elle habite dans la sphère de la tête, comme dans un monde. CHAPITRE XXII. De la respiration. (903d) Empédocle croit que la première respiration dans un animal, ou un enfant qui vient de naître, se fait par la sécrétion de l'humidité superflue, et par l'introduction de l'air extérieur qui la remplace et va occuper les vaisseaux destinés à la respiration. Ensuite la chaleur naturelle poussant avec force au dehors l'air intérieur, produit l'expiration ; et quand la chaleur rentre en dedans et introduit l'air dans les poumons, alors l'inspiration a lieu. (903e) Quant à la respiration habituelle, elle vient, selon ce philosophe, de ce que le sang, se portant à la surface extérieure du corps, chasse dans son cours l'air intérieur par les narines, et sa sortie produit l'expiration. Quand ensuite le sang retourne vers le cœur, et que l'air remplit les vides qu'il laisse, alors c'est la respiration. Il en donne pour exemple les clepsydres. Asclépiade suppose que le poumon a la forme d'un entonnoir, et il donne pour cause de la respiration la ténuité des parties intérieures de la poitrine, dans lesquelles l'air extérieur, qui est beaucoup plus épais, cherche à s'insinuer, et d'où il est bientôt chassé, parce qu la poitrine ne peut ni le contenir ni en être privée. (903f) Il reste toujours les parties les plus subtiles et les plus légères ; car l'expiration ne fait pas sortir tout l'air qui y est entré ; et celui du dehors, qui est plus pesant, s'y porte de nouveau avec la même impétuosité. Asclépiade compare ce mécanisme à celui des ventouses. Il dit que la respiration volontaire se fait en nous par la contraction des plus petits pores du poumon, et par la compression des bronches ; or, l'un et l'autre mouvement dépend de notre volonté. Hérophile place les forces motrices du corps dans les nerfs, dans les artères et dans les muscles.


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Dernière mise à jour : 8/10/2009