HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre IV

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[4,901] (901a) αὗται γάρ, αὗται πλησίον θρώσκουσί μου » λέγει μὲν αὐτὰ ὡς μεμηνὼς ὁρᾷ δ´ οὐδέν, ἀλλὰ δοκεῖ μόνον· διὸ καί φησιν αὐτῷ Ἠλέκτρα· « Μέν´, ταλαίπωρ´, ἀτρέμα σοῖς ἐν δεμνίοις· ὁρᾷς γὰρ οὐδὲν ὧν δοκεῖς σάφ´ εἰδέναι », ὡς καὶ παρ´ Ὁμήρῳ Θεοκλύμενος. ιγʹ. Περὶ ὁράσεως, πῶς ὁρῶμεν. Δημόκριτος Ἐπίκουρος κατ´ εἰδώλων εἰσκρίσεις ᾤοντο (901b) τὸ ὁρατικὸν συμβαίνειν, καὶ κατά τινων ἀκτίνων εἴσκρισιν μετὰ τὴν πρὸς τὸ ὑποκείμενον ἔνστασιν πάλιν ὑποστρεφουσῶν πρὸς τὴν ὄψιν. Ἐμπεδοκλῆς τοῖς εἰδώλοις τὰς ἀκτῖνας ἀνέμιξε, προσαγορεύσας τὸ γιγνόμενον ἀκτινείδωλον συνθέτως. Ἵππαρχος ἀκτῖνάς φησιν ἀφ´ ἑκατέρου τῶν ὀφθαλμῶν ἀποτεινομένας τοῖς πέρασιν αὑτῶν οἷον χειρῶν ἐπαφαῖς περικαθαπτούσας τοῖς ἐκτὸς σώμασι τὴν ἀντίληψιν αὐτῶν πρὸς τὸ ὁρατικὸν ἀποδιδόναι. Πλάτων κατὰ συναύγειαν, τοῦ μὲν ἐκ τῶν ὀφθαλμῶν φωτὸς ἐπὶ ποσὸν ἀπορρέοντος εἰς τὸν ὁμογενῆ ἀέρα, τοῦ δ´ ἀπὸ (μὲν) τῶν σωμάτων φερομένου (ἀπορρεῖν) τὸν (901c) (δὲ) μεταξὺ ἀέρα εὐδιάχυτον ὄντα καὶ εὔτρεπτον συνεντείνοντος τῷ πυρώδει τῆς ὄψεως. Αὕτη λέγεται Πλατωνικὴ συναύγεια. ιδʹ. Περὶ κατοπτρικῶν ἐμφάσεων. Ἐμπεδοκλῆς κατ´ ἀπορροίας τὰς συνισταμένας μὲν ἐπὶ τῆς ἐπιφανείας τοῦ κατόπτρου τελειουμένας δ´ ὑπὸ τοῦ ἐκκρινομένου ἐκ τοῦ κατόπτρου πυρώδους καὶ τὸν προκείμενον ἀέρα, εἰς ὃν φέρεται τὰ ῥεύματα, συμμεταφέροντος. Δημόκριτος Ἐπίκουρος τὰς κατοπτρικὰς ἐμφάσεις γίνεσθαι κατ´ εἰδώλων ὑποστάσεις, ἅτινα φέρεσθαι μὲν ἀφ´ ἡμῶν συνίστασθαι δ´ ἐπὶ τοῦ κατόπτρου κατ´ ἀντιπεριστροφήν. (901d) Οἱ ἀπὸ Πυθαγόρου κατ´ ἀντανακλάσεις τῆς ὄψεως· φέρεσθαι μὲν γὰρ τὴν ὄψιν τεταμένην ὡς ἐπὶ τὸν χαλκόν, ἐντυχοῦσαν δὲ πυκνῷ καὶ λείῳ πληχθεῖσαν ὑποστρέφειν αὐτὴν ἐφ´ ἑαυτήν, ὅμοιόν τι πάσχουσαν τῇ ἐκτάσει τῆς χειρὸς καὶ τῇ ἐπὶ τὸν ὦμον ἀντεπιστροφῇ. Δύναταί τις πᾶσι τούτοις τοῖς κεφαλαίοις χρῆσθαι ἐπὶ τοῦ πῶς ὁρῶμεν. ιεʹ. Εἰ ὁρατὸν τὸ σκότος. Οἱ Στωικοὶ ὁρατὸν εἶναι τὸ σκότος· ἐκ γὰρ τῆς ὁράσεως προχεῖσθαί τινα εἰς αὐτὸ αὐγήν· καὶ οὐ ψεύδεται ὅρασις, βλέπεται γὰρ ταῖς ἀληθείαις, ὅτι ἔστι σκότος. Χρύσιππος κατὰ τὴν συνέντασιν τοῦ μεταξὺ ἀέρος (901e) ὁρᾶν ἡμᾶς, νυγέντος μὲν ὑπὸ τοῦ ὁρατικοῦ πνεύματος, ὅπερ ἀπὸ τοῦ ἡγεμονικοῦ μέχρι τῆς κόρης διήκει, κατὰ δὲ τὴν πρὸς τὸν περικείμενον ἀέρα ἐπιβολὴν ἐντείνοντος αὐτὸν κωνοειδῶς, ὅταν ὁμογενὴς ἀήρ. Προχέονται δ´ ἐκ τῆς ὄψεως ἀκτῖνες πύριναι, οὐχὶ μέλαιναι καὶ ὁμιχλώδεις· διόπερ ὁρατὸν εἶναι τὸ σκότος. ιϚʹ. Περὶ ἀκοῆς (901f) Ἐμπεδοκλῆς τὴν ἀκοὴν γίνεσθαι κατὰ πρόσπτωσιν πνεύματος τῷ χονδρώδει, ὅπερ φησὶν ἐξηρτῆσθαι ἐντὸς τοῦ ὠτὸς κώδωνος δίκην αἰωρούμενον καὶ τυπτόμενον. Ἀλκμαίων ἀκούειν ἡμᾶς τῷ κενῷ τῷ ἐντὸς τοῦ ὠτός· τοῦτο γὰρ εἶναι τὸ διηχοῦν κατὰ τὴν τοῦ πνεύματος ἐμβολήν· πάντα γὰρ τὰ κενὰ ἠχεῖ. Διογένης τοῦ ἐν τῇ κεφαλῇ ἀέρος ὑπὸ τῆς φωνῆς τυπτομένου καὶ κινουμένου. Πλάτων καὶ οἱ ἀπ´ αὐτοῦ πλήττεσθαι τὸν ἐν τῇ κεφαλῇ ἀέρα· τοῦτον δ´ ἀνακλᾶσθαι εἰς τὰ ἡγεμονικὰ καὶ γίνεσθαι τῆς ἀκοῆς τὴν αἴσθησιν. [4,901] (901a) De ces monstres cruels, dont les serpents affreux Versent dans tous mes sens leur poison odieux. » C'est la fureur qui le fait parler ainsi, car il ne voit réellement rien autour de lui, et c'est son esprit troublé qui lui présente des fantômes. Aussi Électre lui dit-elle : « Malheureux! rends le calme à ton âme agitée: Sur des fantômes vains ta vue est arrêtée. » Il en est de même de Théoclymène dans Homère. CHAPITRE XIII. De la vue, et comment nous voyons les objets. Démocrite et Épicure disent que les images qui partent (901b) des objets et viennent frapper l'organe de la vue sont la cause de la vision. D'autres philosophes croient qu'elle est excitée par des rayons visuels qui, s'élançant de l'œil, vont frapper les objets extérieurs et sont de là réfléchis vers l'organe de la vue. Empédocle a admis les rayons avec les images, et il appelle le résultat de ces deux moyens réunis les rayons de l'image composée. Dans l'opinion d'Hipparque, des rayons qui partent de nos deux yeux atteignent de leurs extrémités les objets extérieurs, comme nos mains saisissent les corps, et ils en portent la perception à l'organe de la vue. Suivant Platon, c'est la réunion d'une double lumière qui cause la vision : celle qui, partant des yeux, se répand à une certaine distance dans l'air, qui est homogène, et celle qui émane des objets. L'air intermédiaire, (901c) qui a la facilité de se diviser et de prendre de nouvelles formes, se mêle avec la substance ignée qui sort de nos yeux. Voilà ce qu'on appelle la corradiation platonique. CHAPITRE XIV. Des images représentées dans les miroirs. Empédocle dit qu'elles sont l'effet des émanations, qui, partant des objets extérieurs, vont se réunir sur la surface du miroir, et y reçoivent leur dernière forme de la qualité ignée, qui, en sortant de la glace, entraîne avec elle l'air intermédiaire, au travers duquel ces émanations sont portées. Suivant Démocrite et Épicure, ces représentations sont formées par la consistance que prennent sur la surface du miroir les effigies qui partent de nos yeux, et qui, trouvant de la résistance, se réfléchissent vers nous et paraissent fixées sur la glace. (901d) Les pythagoriciens les attribuent à la réflexion de notre vue, qui, se portant sur la surface dense et polie du miroir, y éprouve de la résistance et revient sur elle-même par un mouvement semblable à celui que nous faisons lorsque, après avoir étendu la main, nous la ramenons vers l'épaule. On peut employer toutes ces opinions pour expliquer le mécanisme de la vision. CHAPITRE XV. Si les ténèbres sont visibles. Les stoïciens les ont crues visibles : ils disent qu'il sort de l'organe de notre vue une lueur qui se répand sur les ténèbres et qui fait que nos yeux, dont le rapport ne peut nous tromper, nous assurent de leur existence. Suivant Chrysippe, nous voyons par un effet de la compression de l'air (901e) poussé par les rayons visuels qui vont de la partie principale de l'âme à la prunelle de l'œil, et qui, après avoir frappé l'air extérieur qui leur est homogène, forment une espèce de cône. Ces rayons ignés qui partent de l'œil ne sont ni noirs ni obscurs, et c'est par leur moyen que nous apercevons les ténèbres. CHAPITRE XVI. De l'ouïe. (901f) Suivant Empédocle, l'ouïe est produite par l'impression de l'air sur la vis suspendue dans l'intérieur de l'oreille et qui est frappée comme une cloche. Alcméon croit que nous entendons par le moyen du vide qui est dans l'oreille et où l'air frappé produit le son, car tous les corps vides résonnent. Diogène dit que l'ouïe vient de l'air qui est dans la tête, lors qu'il est frappé et agité par la voix. Dans l'opinion de Platon et de ses sectateurs, l'air que la tête renferme, frappé par un son extérieur, se réfléchit vers la partie principale de l'âme et y produit l'ouïe.


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Dernière mise à jour : 8/10/2009