[100] (100a) τὰ τυχηρὰ λέγων καὶ τὰ ἐκτός, ὡς εἰ παρεκελεύετο μὴ συρίζειν
ἄμουσον ὄντα μηδ´ ἀναγιγνώσκειν ἀγράμματον μηδ´ ἱππεύειν ἄνιππον, οὕτω
παρακελευόμενος αὐτῷ μὴ ἄρχειν ἀνόητον ὄντα μηδὲ πλουτεῖν ἀνελεύθερον μηδὲ
γαμεῖν κρατούμενον ὑπὸ γυναικός. Οὐ γὰρ μόνον « Τὸ εὖ πράττειν παρὰ τὴν
ἀξίαν ἀφορμὴ τοῦ κακῶς φρονεῖν τοῖς ἀνοήτοις γίγνεται,« Ὡς Δημοσθένης
εἶπεν, ἀλλὰ τὸ εὐτυχεῖν παρὰ τὴν ἀξίαν ἀφορμὴ τοῦ κακῶς πράττειν τοῖς μὴ
φρονοῦσιν.
| [100] (100a) Il entend, par ces dons, les biens extérieurs de la fortune ; et
comme on défendrait de lire, de jouer des instruments ou de monter un
cheval à celui qui n'aurait aucune connaissance de ces différents
exercices, de même Prométhée, qui connaissait l'imprudence de son frère,
son avarice, sa facilité à se laisser maîtriser par une femme,
l'exhortait à ne pas se marier, à n'accepter ni autorité, ni richesse. Une
grande fortune, selon Démosthène est, pour
l'imprudent qui ne la mérite pas, un moyen de faire des folies ; et plus
de bonheur qu'il n'en peut porter est, pour l'homme qui
manque de sagesse, une occasion de devenir malheureux.
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