HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Des contradictions des stoiciens

Page 1045

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[1045] καὶ προελθεῖν ἀπὸ λεχοῦς θανάτου πρὸς ἱερὸν ἀλόγως διαβέβληται », (1045a) καὶ πρὸς τὰ θηρία φησὶ δεῖν ἀποβλέπειν καὶ τοῖς ὑπ´ ἐκείνων γινομένοις τεκμαίρεσθαι τὸ μηδὲν ἄτοπον μηδὲ παρὰ φύσιν εἶναι τῶν τοιούτων· εὐκαίρως γὰρ πρὸς ταῦτα γίνεσθαι τὰς τῶν ἄλλων ζῴων παραθέσεις εἰς τὸ μήτε συγγινόμενα μήτε γεννῶντα μήτ´ ἐναποθνήσκοντα ἐν τοῖς ἱεροῖς μιαίνειν τὸ θεῖον. Ἐν δὲ τῷ πέμπτῳ πάλιν περὶ Φύσεως λέγει καλῶς μὲν ἀπαγορεύειν τὸν Ἡσίοδον εἰς ποταμοὺς καὶ κρήνας οὐρεῖν, ἔτι δὲ μᾶλλον ἀφεκτέον εἶναι τοῦ πρὸς βωμὸν οὐρεῖν ἀφίδρυμα θεοῦ· μὴ γὰρ εἶναι πρὸς λόγον, εἰ κύνες καὶ ὄνοι τοῦτο ποιοῦσι καὶ παιδάρια νήπια, μηδεμίαν ἐπιστροφὴν μηδ´ ἐπιλογισμὸν ἔχοντα περὶ τῶν τοιούτων. (1045b) Ἄτοπον μὲν οὖν τὸ ἐκεῖ μὲν εὔκαιρον εἰπεῖν τὴν τῶν ἀλόγων ζῴων ἀποθεώρησιν, ἐνταῦθα δ´ ἀπὸ λόγου. Τοῦ κατηναγκάσθαι δοκοῦντες ὑπὸ τῶν ἔξωθεν αἰτιῶν ταῖς ὁρμαῖς ἀπόλυσιν πορίζειν ἔνιοι τῶν φιλοσόφων ἐπελευστικήν τινα κίνησιν ἐν τῷ ἡγεμονικῷ κατασκευάζουσιν, ἐπὶ τῶν ἀπαραλλάκτων μάλιστα γινομένην ἔκδηλον· ὅταν γὰρ δυοῖν ἴσον δυναμένων καὶ ὁμοίως ἐχόντων θάτερον λαβεῖν ἀνάγκη, μηδεμιᾶς αἰτίας ἐπὶ θάτερον ἀγούσης τῷ μηδὲν τοῦ ἑτέρου διαφέρειν, ἐπελευστικὴ δύναμις αὕτη τῆς ψυχῆς ἐπίκλισιν ἐξ αὑτῆς λαβοῦσα διέκοψε τὴν ἀπορίαν. Πρὸς τούτους Χρύσιππος ἀντιλέγων, (1045c) ὡς βιαζομένους τῷ ἀναιτίῳ τὴν φύσιν, ἐν πολλοῖς παρατίθησι τὸν ἀστράγαλον καὶ τὸν ζυγὸν καὶ πολλὰ τῶν μὴ δυναμένων ἄλλοτ´ ἄλλας λαμβάνειν πτώσεις καὶ ῥοπὰς ἄνευ τινὸς αἰτίας καὶ διαφορᾶς περὶ αὐτὰ πάντως περὶ τὰ ἔξωθεν γινομένης· τὸ γὰρ ἀναίτιον ὅλως ἀνύπαρκτον εἶναι καὶ τὸ αὐτόματον· ἐν δὲ ταῖς πλαττομέναις ὑπ´ ἐνίων καὶ λεγομέναις ταύταις ἐπελεύσεσιν αἰτίας ἀδήλους ὑποτρέχειν καὶ λανθάνειν ἡμᾶς ἐπὶ θάτερα τὴν ὁρμὴν ἀγούσας. Ταῦτα μὲν οὖν ἐν τοῖς γνωριμωτάτοις ἐστὶ τῶν ὑπ´ αὐτοῦ πολλάκις εἰρημένων· (1045d) δὲ τούτοις πάλιν αὐτὸς ἐξ ἐναντίας εἴρηκεν, οὐχ ὁμοίως οὕτως ἐν μέσῳ κείμενα, δι´ αὐτῶν παραθήσομαι τῶν ἐκείνου λέξεων. Ἐν μὲν γὰρ τῷ περὶ τοῦ Δικάζειν ὑποθέμενος δύο δρομεῖς ὁμοῦ συνεκπίπτειν ἀλλήλοις διαπορεῖ τί τῷ βραβευτῇ καθήκει ποιῆσαι· « Πότερον » φησίν « ἔξεστι τὸν βραβευτὴν τὸν φοίνικα, ὁποτέρῳ βούλεται, ἀποδοῦναι, καθ´ ἂν τύχωσιν αὐτῷ συνηθέστεροι ὄντες, ὡς ἂν ἐνταῦθα τῶν αὑτοῦ τι χαρισάμενον; καθήκει τρόπον τινὰ μᾶλλον, ὡς κοινοῦ τοῦ φοίνικος γεγονότος ἀμφοτέρων, οἱονεί τινος κλήρου (1045e) γινομένου ἀδήλως, κατὰ τὴν ἐπίκλισιν, ὡς ἔτυχε, δοῦναιαὐτόν; Λέγω δ´ ἣν ἔτυχεν ἐπίκλισιν, οἵα γίνεται, ὅτανδυεῖν προκειμένων δραχμῶν ὁμοίων κατὰ τὰ λοιπὰ ἐπὶτὴν ἑτέραν ἐπικλίναντες λαμβάνωμεν αὐτήν. » Ἐν δὲ τῷ ἕκτῳ περὶ Καθήκοντος εἶναί τινα φήσας πράγματα μὴ πάνυ πολλῆς ἄξια {εἶναι} πραγματείας μηδὲ προσοχῆς, ἀφιέναι περὶ ταῦτα τῇ ὡς ἔτυχεν ἐπικλίσει τῆς διανοίας οἴεται δεῖν τὴν αἵρεσιν ἀποκληρώσαντας· « Οἷον » φησίν « εἰ τῶν δοκιμαζόντων τάσδε τινὰς δραχμὰς δύο ἐπὶ τοσόνδε οἱ μὲν τήνδε οἱ δὲ τήνδε φαῖεν εἶναι καλήν, δέοι δὲ μίαν (1045f) αὐτῶν λαβεῖν, τηνικαῦτ´ ἀφέντες τὸ ἐπὶ πλεῖον ἐπιζητεῖν, ἣν ἔτυχε ληψόμεθα, κατ´ ἄδηλόν τιν´ ἀποκληρώσαντες αὐτὰς λόγον, καὶ εἰ μάλιστα τὴν μοχθηρὰν ληψόμεθα αὐτῶν. » Ἐν τούτοις γὰρ ἀποκλήρωσις καὶ τὸ ὡς ἔτυχεν ἐπικλῖνον τῆς διανοίας {τὸ} ἄνευ πάσης αἰτίας εἰσάγει τῶν ἀδιαφόρων λῆψιν. Ἐν τῷ τρίτῳ περὶ τῆς Διαλεκτικῆς ὑπειπὼν ὅτι « Πλάτων ἐσπούδασε περὶ τὴν διαλεκτικὴν καὶ Ἀριστοτέλης καὶ οἱ ἀπὸ τούτων ἄχρι Πολέμωνος καὶ Στράτωνος, [1045] et l'entrée des temples au sortir du lit (1045a) ou d'auprès d'un cadavre ; et pour cela, il nous renvoie à l'exemple des brutes, dont la conduite nous prouve, dit-il, qu'il n'y a dans tout cela rien d'absurde et de contraire à la nature, et qu'on peut très bien s'autoriser de leur exemple, puisque ni leur accouplement, ni leur enfantement, ni leur mort, ne souillent les temples. Mais dans son cinquième livre de la Nature, il dit qu'Hésiode a eu raison de nous avertir de ne pas répandre notre urine dans les rivières ou dans les fontaines, et à plus forte raison au pied d'un autel ou devant la statue d'une divinité; qu'il ne faut pas s'y croire autorisé par l'exemple des chiens, des ânes et des enfants, qui ne sont pas capables de discerner ce qu'ils font, et qui n'y pensent même pas. (1045b) Il est donc absurde de proposer, pour justifier les autres crimes, l'exemple des brutes, et de ne vouloir pas qu'on s'en autorise dans ces derniers objets. Certains philosophes, pour expliquer les inclinations qui semblent produites forcément par des causes extérieures, placent dans la faculté principale de l'âme un mouvement accidentel qui est surtout sensible dans les choses entre lesquelles il faut faire un choix. Lorsque, de deux objets semblables et d'une égale importance, il est nécessaire d'en choisir un, sans qu'aucun motif nous détermine vers l'un plutôt que vers l'autre, parce qu'on ne voit entre eux aucune différence, alors cette faculté accidentelle agit sur la volonté et détermine son choix. Chrysippe, qui accuse ces philosophes (1045c) de faire violence à la nature, en supposant des effets sans cause, allègue souvent l'osselet et la balance, et plusieurs autres corps semblables, qui ne peuvent tomber ou pencher d'un côté ou de l'autre sans quelque cause, sans quelque différence qui leur soit intrinsèque ou accidentelle. Il croit qu'un effet sans cause n'existe pas plus que le pur hasard, et que dans ces mouvements spontanés, admis par quelques philosophes, il y a toujours des causes secrètes, qui, sans être senties, nous déterminent vers l'un des deux objets. Cette doctrine a été le plus souvent et le plus ouvertement enseignée par Chrysippe ; (1045b) mais ce qu'il a dit de contraire étant moins connu, je citerai ses propres termes. Dans son traité des Jugements, il suppose deux athlètes qui arrivent au même instant au bout de la carrière, et il demande ce que le juge doit faire en pareil cas : « Le juge est-il libre de donner la palme à qui il lui plaît, quoique les deux athlètes soient tellement ses amis, qu'il serait bien plus disposé à leur donner du sien qu'à les priver de quelque chose qui leur appartienne ? Ou la palme étant commune aux deux, peut-il, (1045e) comme s'il les faisait tirer au sort, suivre au hasard son inclination ? je dis au hasard, comme, quand on nous présente deux drachmes absolument semblables, nous prenons l'une plutôt que l'autre. » Dans son sixième livre des Offices, après avoir dit qu'il y a des choses qui ne méritent pas beaucoup de soin et d'attention, il croit qu'il faut en abandonner le choix à l'inclination fortuite de la pensée, comme à une espèce de sort : « Par exemple, dit-il, si l'on fait l'essai de deux drachmes, et que quelqu'un dise que l'une est meilleure que l'autre, (1045f) comme la différence ne peut jamais être bien grande, alors, sans faire un plus long examen de leur valeur respective, on prendra indifféremment l'une ou l'autre, quoiqu'en abandonnant ainsi le choix au hasard, il puisse arriver que nous prenions la moins bonne. » Dans ce passage, en supposant le choix un effet du hasard ou d'un mouvement réfléchi de l'âme, n'introduit-il pas entre des choses indifférentes un choix qui n'est déterminé par aucune cause ? Dans son troisième livre de la Dialectique, après avoir dit que Platon, Aristote et leurs disciples, jusqu'à Polémon et Straton,


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Dernière mise à jour : 18/10/2007