[1] Πλούταρχος τῇ γυναικὶ εὖ πράττειν.
Ὃν ἔπεμψας ἀπαγγελοῦντα περὶ τῆς τοῦ παιδίου
τελευτῆς, ἔοικε διημαρτηκέναι καθ´ ὁδὸν εἰς Ἀθήνας πορευόμενος·
ἐγὼ δ´ εἰς Τάναγραν ἐλθὼν ἐπυθόμην παρὰ τῆς
θυγατριδῆς. τὰ μὲν οὖν περὶ τὴν ταφὴν ἤδη νομίζω γεγονέναι,
γεγονότα δ´ ἐχέτω ὥς σοι μέλλει καὶ νῦν ἀλυπότατα
καὶ πρὸς τὸ λοιπὸν ἕξειν. εἰ δέ τι βουλομένη μὴ πεποίηκας
ἀλλὰ μένεις τὴν ἐμὴν γνώμην, οἴει δὲ κουφότερον οἴσειν
γενομένου, καὶ τοῦτ´ ἔσται δίχα πάσης περιεργίας καὶ
δεισιδαιμονίας, ὧν ἥκιστά σοι μέτεστι.
| [1] PLUTARQUE A SA FEMME, SALUT.
Le courrier que tu m'as expédié pour m'apprendre la
mort de notre chère fille, s'est, à ce que je vois, trompé de
route en se rendant à Athènes. C'est à Tanagre, où j'étais
allé, que par ma nièce j'ai su cette nouvelle. Je suppose
donc que ce qui regarde la sépulture est maintenant accompli.
Puissent tous ces détails l'avoir été de façon à te laisser,
pour le présent et pour l'avenir, le moins possible de regrets !
Peut-être te reste-t-il encore à cet égard d'autres intentions,
pour lesquelles tu attends mon avis, et dont il te
semble que l'accomplissement doive soulager ta douleur.
En cela, comme dans le reste, tu te défendras de toute recherche
exagérée, de toute superstition. Personne n'en est
plus éloigné que toi.
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