[230] <230a> ἀλλὰ καὶ τὸν λόγον αὐτῷ συγκατορύττειν, πανούργως καὶ πιθανῶς συντεταγμένον.
Τοὺς δὲ μνηστεύσαντας αὐτοῦ τὰς θυγατέρας, εἶτα μετὰ τὴν τελευτὴν πένητος
εὑρεθέντος ἀπειπαμένους ἐζημίωσαν οἱ ἔφοροι, ὅτι πλούσιον μὲν νομίζοντες
ἐθεράπευον, δίκαιον δὲ καὶ χρηστὸν ἐκ τῆς πενίας ἐπιγνόντες ὑπερεῖδον.
ΝΑΜΕΡΤΗΣ.
Ναμέρτης πρεσβευτὴς ἀποσταλείς, μακαρίζοντός τινος αὐτὸν τῶν ἐκεῖθι διότι
πολύφιλος εἴη, ἠρώτησεν εἰ δοκίμιον ἔχει τίνι τρόπῳ πειράζεται ὁ
πολύφιλος· ἐπιζητοῦντος δὲ θατέρου μαθεῖν, <230b> « Ἀτυχίᾳ » εἶπεν.
ΝΙΚΑΝΔΡΟΣ.
Νίκανδρος, εἰπόντος τινὸς ὅτι κακῶς αὐτὸν λέγουσιν Ἀργεῖοι, « Οὐκοῦν » ἔφη
« δίκην τίνουσι τοὺς ἀγαθοὺς κακῶς λέγοντες. »
Πυθομένου δέ τινος διὰ τί κομῶσι καὶ πωγωνοτροφοῦσιν, « Ὅτι » ἔφη « πάντων
κάλλιστος καὶ ἀδαπανώτατος ἀνδρὶ ὁ ἴδιος κόσμος. »
Τῶν Ἀθηναίων δ´ εἰπόντος τινός « Λίαν ἀντέχεσθε, ὦ Νίκανδρε, τοῦ σχολάζειν»,
« Ἀληθίζῃ » ἔφη, « ἀλλ´ οὐχ ὥσπερ ὑμεῖς ὅπως ὅτι ἂν τύχῃ σπουδάζωμεν.»
ΠΑΝΘΟΙΔΑΣ.
<230c> Πανθοίδας πρεσβεύων εἰς τὴν Ἀσίαν, ἐπιδεικνύντων αὐτῷ τινων τεῖχος
μέγα καὶ ὑψηλόν, εἶπε « Νὴ τοὺς θεούς, ὦ ξένοι, καλὴ γυναικωνῖτις. »
Ἐν Ἀκαδημείᾳ δὲ τῶν φιλοσόφων διαλεγομένων πολλὰ καὶ σπουδαῖα, ἐπερωτώντων
δὲ τὸν Πανθοίδαν μετὰ ταῦτα τί δοκοῦσιν αὐτῷ οἱ λόγοι εἶναι, « Τί δ´ ἄλλο
» ἔφη « ἢ σπουδαῖοι; ὄφελος δ´ οὐδέν, μὴ χρωμένων ὑμῶν αὐτοῖς. »
ΠΑΥΣΑΝΙΑΣ Ο ΚΛΕΟΜΒΡΟΤΟΥ.
Παυσανίας ὁ Κλεομβρότου, Δηλίων δικαιολογουμένων περὶ τῆς νήσου πρὸς
Ἀθηναίους καὶ λεγόντων, ὅτι κατὰ τὸν νόμον τὸν παρ´ αὐτοῖς οὔθ´ αἱ
γυναῖκες ἐν τῇ νήσῳ τίκτουσιν οὔθ´ οἱ τελευτήσαντες θάπτονται, <230d> «
Πῶς ἂν οὖν » ἔφη « αὕτη πατρὶς ὑμῶν εἴη, ἐν ᾗ οὔτε γέγονέ τις ὑμῶν οὔτ´ ἔσται; »
Τῶν δὲ φυγάδων αὐτὸν προτρεπομένων ἐπὶ τοὺς Ἀθηναίους ἄγειν τὴν στρατιὰν
λεγόντων τε ὅτι τοῖς Ὀλυμπίοις ἀνακηρυττομένου αὐτοῦ ἐσύριττον αὐτὸν
μόνοι, « Τί οὖν οἴεσθε » ἔφη « τοὺς ὅτε εὖ ἔπασχον συρίττοντας κακῶς
παθόντας ποιήσειν; »
Πυνθανομένου δέ τινος διὰ τί Τυρταῖον τὸν ποιητὴν ἐποιήσαντο πολίτην, «
Ὅπως » ἔφη « μηδέποτε ξένος φαίνηται ἡμῶν ἡγεμών. »
Πρὸς δὲ τὸν ἀσθενῆ μὲν τῷ σώματι, συμβουλεύοντα δὲ πρὸς τοὺς πολεμίους
κατὰ γῆν καὶ κατὰ θάλατταν διακινδυνεύειν, « <230e> Θέλεις οὖν » ἔφη «
δεῖξαι σεαυτὸν ἐκδύς, οἷος ὢν ἡμῖν μάχεσθαι συμβουλεύεις; »
Θαυμαζόντων δέ τινων ἐν τοῖς λαφύροις τῶν βαρβάρων τὴν πολυτέλειαν τῆς
ἐσθῆτος, « Κρεῖσσον » ἔφη « αὐτοὺς εἶναι πολλοῦ ἀξίους ἢ κεκτῆσθαι πολλοῦ ἄξια. »
Μετὰ δὲ τὴν ἐν Πλαταιαῖς κατὰ Μήδων γενομένην νίκην τοῖς ἀμφ´ αὑτὸν
ἐκέλευσε τὸ προητοιμασμένον Περσικὸν δεῖπνον παραθεῖναι· τούτου δὲ
θαυμαστὴν πολυτέλειαν ἔχοντος, « Νὴ τοὺς θεούς » ἔφη, « λίχνος ἦν ὁ
Πέρσης, ὅτι τοσαῦτα ἔχων ἐπὶ τὴν ἡμετέραν ἦλθε μᾶζαν. »
ΠΑΥΣΑΝΙΑΣ Ο ΠΛΕΙΣΤΩΝΑΚΤΟΣ.
<230f> Παυσανίας ὁ Πλειστώνακτος πρὸς τὸν ἐρωτήσαντα, διὰ τί τῶν ἀρχαίων
νόμων οὐδένα κινεῖν ἔξεστι παρ´ αὐτοῖς, « Ὅτι τοὺς νόμους » ἔφη « τῶν
ἀνδρῶν, οὐ τοὺς ἄνδρας τῶν νόμων κυρίους εἶναι δεῖ. »
Ἐπαινοῦντος δ´ αὐτοῦ ἐν Τεγέᾳ μετὰ τὴν φυγὴν τοὺς Λακεδαιμονίους, εἶπέ τις
« Διὰ τί οὖν οὐκ ἔμενες ἐν Σπάρτῃ ἀλλ´ ἔφυγες; » « Ὅτι οὐδ´ οἱ ἰατροί »
ἔφη « παρὰ τοῖς ὑγιαίνουσιν, ὅπου δὲ οἱ νοσοῦντες, διατρίβειν εἰώθασιν. »
Πυνθανομένου δέ τινος αὐτοῦ, πῶς ἂν δυνηθεῖεν τοὺς Θρᾷκας νικῆσαι, « Εἰ
τὸν μὲν ἰατρόν » εἶπε « στρατηγόν, ἰατρὸν δὲ τὸν στρατηγὸν
καταστήσαιμεν. »
| [230] <230a> et d'ensevelir avec lui un discours rempli d'art et trop
propre à persuader.
Ceux qui avaient recherché ses filles en mariage, voyant qu'il ne leur
laissait aucun bien, ne voulurent plus les épouser. Les éphores les
condamnèrent à l'amende, pour les punir de ce qu'après lui avoir fait la
cour pendant sa vie, par l'opinion qu'ils avaient de sa richesse, ils
méprisaient son alliance, lorsque sa pauvreté attestait son honnêteté et
sa justice.
NAMERTÈS.
Namertès avait été député vers une république dont un des citoyens le
félicitait sur le grand nombre de ses amis. Namertès lui demanda s'il
avait un moyen sûr de connaître qu'un homme eût beaucoup d'amis.
L'étranger lui dit que non, mais qu'il voudrait bien en avoir un :
« <230b> C'est l'adversité, reprit Namertès. »
NICANDRE.
On rapportait à Nicandre que les Argiens disaient du mal de lui. « Ils
seront punis, dit-il, puisqu'ils médisent des gens de bien. »
Quelqu'un lui demandait pourquoi les Spartiates laissaient croître leurs
cheveux et leur barbe. «. C'est, répondit-il , que cet ornement est le
plus naturel à l'homme, celui qui sied le mieux et qui coûte le moins. »
Un Athénien lui disait que les Spartiates aimaient trop l'oisiveté. « Cela
est vrai, répondit Nicandre, mais aussi nous ne nous occupons pas comme
vous des choses les plus futiles. »
PANTHÉDAS.
<230c> Panthédas avait été député en Asie, où quelqu'un lui faisait
remarquer une ville dont les murailles étaient très fortes. « Voilà,
dit-il, un bel appartement de femme. »
Il était un jour à l'Académie, où des philosophes qui venaient de
discourir sur les sujets les plus importants lui demandèrent ce qu'il
pensait de leurs discours. « Ils sont parfaitement beaux, leur dit-il,
mais ils perdent tout leur prix dès que vous ne les pratiquez pas. »
PAUSANIAS, FILS DE CLEOMBROTE.
Les habitants de Délos disputaient avec les Athéniens sur les privilèges
de leur île, où, disaient-ils, il était défendu par une de leurs lois
qu'aucune femme accouchât, ou qu'aucun mort fût enterré, <230d> « Eh !
pouvez-vous, leur dit Pausanias, regarder comme votre patrie une île où
nul de vous n'a pris naissance et ne reposera après sa mort? »
Les exilés d'Athènes, pour l'animer à faire la guerre aux Athéniens, lui
disaient qu'aux jeux olympiques, lorsqu'on l'avait proclamé vainqueur, ils
étaient les seuls qui l'eussent sifflé. « S'ils me sifflent, dit Pausanias,
après que je leur ai fait du bien, que serait-ce donc si je les maltraitais? »
Quelqu'un lui demandait pourquoi les Spartiates avaient donné le droit de
bourgeoisie au poète Tyrtée : « Afin, répondit-il, qu'on ne pût pas dire
que nous avions eu pour général un étranger. »
Un homme d'une constitution très faible voulait qu'on fit en même temps la
guerre par terre et par mer. <230e> « Voulez-vous quitter vos habits, lui
dit Pausanias, afin qu'on juge si vous êtes fait pour nous conseiller la guerre? »
Quelques soldats regardaient avec admiration, parmi les dépouilles des
Barbares, des vêtements très riches. Il leur dit qu'il valait mieux
être soi-même d'un grand prix, que de posséder des choses précieuses.
Après la bataille de Platée, il se fit servir le souper qu'on avait
préparé pour le général des Perses, et comme il était de la plus grande
magnificence, il dit aux convives: « Assurément cet homme était bien
gourmand, de ne pouvoir pas se contenter d'un pareil repas, et de venir
encore chercher notre pain bis. »
PAUSANIAS, FILS DE PLISTONAX.
<230f> On demandait à Pausanias pourquoi il était défendu à Lacédémone de
changer aucune des anciennes lois. « C'est, dit-il, parce que les lois
doivent commander aux hommes, et non les hommes aux lois. »
Il vivait en exil à Tégée, et comme il faisait l'éloge des
Lacédémoniens, quelqu'un lui demanda pourquoi il avait abandonné Sparte.
« Par la raison, dit-il, que les médecins se tiennent ordinairement auprès
des malades, et non auprès des gens sains. »
Il répondit à un citoyen qui lui demandait comment on pourrait vaincre les
Thraces : « En mettant à la tête de nos troupes le meilleur de nos généraux. »
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