[224] <Ψάλτην δέ τις αὐτῷ βουλόμενος συστῆσαι τά τ´ ἄλλα τὸν ἄνδρα ἐπῄνει <224a> καὶ ψάλτην αὐτὸν ἔφη κράτιστον εἶναι τῶν Ἑλλήνων· ὁ δὲ δείξας τινὰ τῶν
πλησίον « Νὴ τοὺς θεούς » ἔφη « ὡς οὗτος παρ´ ἐμοὶ ζωμοποιός. »>
Μαιανδρίου δὲ τοῦ τῆς Σάμου τυράννου διὰ τὴν Περσῶν ἔφοδον εἰς Σπάρτην
φυγόντος καὶ ἐπιδείξαντος ὅσα κεκομίκει χρύσεά τε καὶ ἀργύρεα ἐκπώματα
χαριζομένου τε ὅσα βούλεται, ἔλαβε μὲν οὐδέν, εὐλαβούμενος δὲ μὴ ἑτέροις
τισὶ τῶν ἀστῶν διαδῷ, πορευθεὶς ἐπὶ τοὺς ἐφόρους ἄμεινον εἶναι ἔφη τῇ
Σπάρτῃ τὸν ξένον ἑαυτοῦ τὸν Σάμιον ἀπαλλάττεσθαι τῆς Πελοποννήσου, ἵνα
μὴ πείσῃ τινὰ τῶν Σπαρτιατῶν κακὸν γενέσθαι. <224b> Οἱ δὲ ὑπακούσαντες
ἐξεκήρυξαν τὸν Μαιάνδριον αὐτῆς ἡμέρας.
Εἰπόντος δέ τινος « Διὰ τί πολεμοῦντας ὑμῖν Ἀργείους πολλάκις κρατήσαντες
οὐκ ἀνῃρήκατε; » « Οὐδ´ ἂν ἀνέλοιμεν » ἔφη, « ὡς ἂν γυμναστὰς τοῖς νέοισιν
ἔχωμεν. »
Πυνθανομένου δέ τινος αὐτοῦ διὰ τί Σπαρτιᾶται τοῖς θεοῖς οὐκ ἀνατιθέασι τὰ
ἀπὸ τῶν πολεμίων σκῦλα, « Ὅτι » ἔφη « ἀπὸ δειλῶν ἐστι. »
ΚΛΕΟΜΕΝΗΣ Ο ΚΛΕΟΜΒΡΟΤΟΥ.
Κλεομένης ὁ Κλεομβρότου, διδόντος αὐτῷ τινος μαχίμους ἀλεκτρυόνας <224c>
καὶ λέγοντος ὅτι μαχόμενοι ἀποθνῄσκουσι περὶ νίκης, « Τῶν κατακτεινόντων
τοίνυν αὐτούς » ἔφη « τινὰς δός μοι, ἐκεῖνοι γὰρ τούτων ἀμείνους. »
ΛΑΒΩΤΑΣ.
Λαβώτας, μακρολογοῦντός τινος, εἶπε « Τί μοι μικρῶν πέρι μεγάλα φροιμιάζῃ;
ὅσον γὰρ εἴη πρᾶγμα, τοσοῦτος καὶ ὁ λόγος, ᾧ χρῆσαι. »
ΛΕΩΤΥΧΙΔΑΣ.
Λεωτυχίδας ὁ πρῶτος, λέγοντός τινος ὡς ἔστιν εὐμετάβολος, « Διὰ τοὺς
καιρούς » ἔφη, « οὐχ ὡς ὑμεῖς διὰ τὴν αὑτῶν κακίαν. »
Πρὸς δὲ τὸν ἐρωτῶντα πῶς ἄν τις μάλιστα διαφυλάσσοι τὰ παρόντα τῶν ἀγαθῶν,
εἶπεν <224d> « Εἰ μὴ πάντα τῇ τύχῃ πιστεύοι. »
Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ »
ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Πυνθανομένου δέ τινος διὰ τίνα αἰτίαν ὀλιγοποτοῦσιν οἱ Σπαρτιᾶται, ἔφη «
Ἵνα μὴ ἄλλοι ὑπὲρ ἡμῶν βουλεύωνται, ἀλλ´ ἡμεῖς ὑπὲρ ἄλλων. »
ΛΕΩΤΥΧΙΔΑΣ Ο ΑΡΙΣΤΩΝΟΣ.
Λεωτυχίδας ὁ Ἀρίστωνος πρὸς τὸν εἰπόντα ὅτι κακῶς αὐτὸν οἱ τοῦ Δημαράτου
λέγουσι « Μὰ τοὺς θεούς » ἔφη « οὐ θαυμάζω, καλῶς γὰρ λέγειν οὐδεὶς ἂν
αὐτῶν δυνηθείη. »
<224e> Τῇ δ´ ἐνδοτέρω πύλῃ δράκοντος περὶ τὴν κλεῖν ἑλιχθέντος καὶ τῶν
μάντεων τέρας ἀποφαινομένων εἶναι, « Οὔτι ἔμοιγ´ » ἔφη « δοκεῖ, ἀλλ´ εἰ ἡ
κλεὶς τῷ δράκοντι περιειλίχθη, τέρας ἂν ἦν. »
Πρὸς δὲ Φίλιππον τὸν ὀρφεοτελεστὴν παντελῶς πτωχὸν ὄντα, λέγοντα δ´ ὅτι οἱ
παρ´ αὐτῷ μυηθέντες μετὰ τὴν τοῦ βίου τελευτὴν εὐδαιμονοῦσι, « Τί οὖν, ὦ
ἀνόητε » εἶπεν, « οὐ τὴν ταχίστην ἀποθνῄσκεις, ἵν´ ἅμα παύσῃ κακοδαιμονίαν
καὶ πενίαν κλαίων; »
Πυθομένου δέ τινος διὰ τί τὰ ἀπὸ τῶν πολεμίων ὅπλα τοῖς θεοῖς οὐκ
ἀνατιθέασιν, « Ὅτι » ἔφη « τὰ διὰ τὴν δειλίαν τῶν κεκτημένων θηραθέντα
οὔτε τοὺς νέους ὁρᾶν καλὸν οὔτε τοῖς θεοῖς ἀνατιθέναι. »
ΛΕΩΝ Ο ΕΥΡΥΚΡΑΤΙΔΑ.
Λέων ὁ Εὐρυκρατίδα ἐρωτηθείς, ποίαν τις ἂν πόλιν οἰκήσας ἀσφαλῶς οἰκοίη,
<224f> « Ὅπου » ἔφη « μήτε πλείω μήτε ἐλάσσονα κεκτήσονται οἱ ἐνοικοῦντες·
καὶ ὅπου τὸ μὲν δίκαιον ἰσχύσει, τὸ δ´ ἄδικον ἀσθενὲς ἔσται. »
Ὁρῶν δὲ τοὺς ἐν Ὀλυμπίᾳ δρομεῖς σπουδάζοντας περὶ τὴν ἄφεσιν ἵνα
πλεονεκτήσωσιν, « Ὅσῳ μᾶλλον » ἔφη « οἱ δρομεῖς σπουδάζουσι περὶ τῆς
ταχυτῆτος ἢ περὶ τῆς δικαιοσύνης. »
Ἀκαίρως δέ τινος περὶ πραγμάτων οὐκ ἀχρήστων διαλεχθέντος, « Ὦ ξένε »
εἶπεν, « οὐκ ἐν δέοντι χρῇ τῷ δέοντι. »
ΛΕΩΝΙΔΑΣ Ο ΑΝΑΞΑΝΔΡΙΔΑ
Λεωνίδας ὁ Ἀναξανδρίδα, ἀδελφὸς δὲ Κλεομένους, πρός τινα εἰπόντα
| [224] On lui recommandait un joueur de flûte, dont on faisait le plus grand
éloge, <224a> comme du meilleur musicien de la Grèce. « Voilà, dit
Cléomène en montrant un de ceux qui étaient auprès de lui, voilà le
meilleur cuisinier que j'aie chez moi. »
Méandre, tyran de Samos, qui, effrayé de l'irruption des Perses dans la
Grèce, s'était réfugié à Sparte, montrait à Cléomène les trésors qu'il
avait apportés, et lui laissait la liberté de prendre tout ce qu'il
voudrait. Cléomène n'accepta rien ; mais craignant qu'il ne fit à d'autres
les mêmes offres, il dit aux éphores qu'il croyait nécessaire au bien de
Sparte de faire sortir son hôte du Péloponnèse, de peur qu'il ne corrompit
quelque Spartiate. <224b> Les éphores suivirent son conseil, et firent
signifier à Méandre de se retirer dans le jour.
On lui demandait pourquoi les Spartiates ne détruisaient pas les Argiens,
qui, tant de fois vaincus, recommençaient toujours la guerre. « Nous nous
en garderons bien, dit-il ; ils servent d'exercice à nos jeunes gens. »
Interrogé pourquoi les Lacédémoniens n'offraient pas aux dieux les
dépouilles des ennemis, « C'est, dit-il, qu'elles ont été prises sur des
lâches, et qu'il ne convient pas de mettre sons les yeux de notre jeunesse
de pareilles dépouilles, ni de les offrir aux dieux. »
CLÉOMÈNE, FILS DE CLÉOMBROTE.
On offrait à Cléomène des coqs qui, disait-on, étaient si braves, <224c>
qu'ils se faisaient tuer dans le combat : « Donnez-moi plutôt, dit-il, de
ceux qui les tuent; ils sont sûrement plus braves. »
LABOTAS.
Labotas dit à un orateur qui discourait trop longuement : « A quoi bon
tous ces grands préambules sur un objet si peu important ? Ne savez-vous
pas que le discours doit être mesuré sur la grandeur du sujet? »
LÉOTHYCHIDAS.
Léothychidas, premier du nom, répondit au reproche qu'on lui faisait de
changer aisément : « C'est à raison des circonstances, et non, comme vous,
par l'effet d'une inconstance naturelle. »
On lui demandait comment on pouvait conserver ses biens : <224d> « En ne
confiant pas tout à la Fortune, » répondit-il.
Interrogé de quoi il fallait préférablement instruire les enfants, il
répondit : « De ce qui leur sera plus utile dans l'age mûr. »
Un autre lui demandait pourquoi les Spartiates buvaient peu de vin :
« C'est, dit-il, afin que les autres n'aient pas à délibérer pour nous, mais
nous plutôt pour les autres. »
LÉOTHYCHIDAS, FILS D'ARlSTON.
On vint rapporter à Léothychidas que les fils de Démarate disaient du mal
de lui. «Je ne m'en étonne point, dit-il ; aucun d'eux n'est capable
de bien parler. »
<224e> Un serpent s'était entortillé à la clef de sa chambre, et les
devins regardaient cela comme un prodige : « Je ne pense pas de même, leur
dit-il ; mais ce qui me paraîtrait un vrai prodige, ce serait que la clef
se fût entortillée au serpent. »
Un prêtre d'Orphée nommé Philippe, réduit à une extrême pauvreté,
promettait à ceux qui se feraient initier un bonheur parfait après leur
mort. « Imbécile, lui dit Léothychidas, que ne te hâtes-tu de mourir, pour
n'avoir plus à déplorer ta misère et ton infortune?»
LÉON , FILS D'EURYCRATIDAS.
On demandait à Léon dans quelle république on pouvait habiter avec plus de
sûreté : <224f> « Dans celle, répondit-il, où les possessions de tous les
citoyens sont égales, où la justice conserve tout son pouvoir, et l'injustice est sans force. »
Il voyait aux jeux olympiques les athlètes étudier les moyens de se nuire
mutuellement quand ils s'élanceraient dans la carrière. « Comme ils sont,
dit-il, bien plus occupés de l'emporter à la course, que d'être supérieurs
en justice ! »
Quelqu'un venait l'entretenir mal à propos de choses assez importantes.
« Mon ami, lui dit-il, vous me parlez inutilement d'une chose fort utile. »
LÉONIDAS , FILS D'ANAXANDRIDAS.
Léonidas, fils d'Anaxandridas et frère de Cléomène, répondit à un citoyen
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